Merci de votre soutient les filles !
Geez cette partie est trop longue je dois la poster en 2 fois
Part 5 :Le soir venu Zan était rentré après avoir passé la journée à l’extérieur. Lui seul savait ou ses pas l’avaient mené. Il vit Lonnie dans le salon, parlant avec Kyle et Ava, pas de trace de Rath. En passant devant la chambre de Kyle que Tess monopolisait depuis un certain temps d’après ce qu’il avait put comprendre il s’arrêta devant la porte et sentit la présence de la jeune hybride à l‘intérieur. Il savait ressentir la présence des hybrides, surtout la sienne et celle d’Ava, ce qui était sans doute du à leur gène.
Il poussa la porte sans frapper, il n’avait d’ordre et d’autorisation à ne recevoir de personne, même pas d’elle.
Assise sur son lit, Tess avait sentit Zan rentrer dans la maison mais avait tenté de l’ignorer, dès qu’elle était avec lui elle se sentait déloyale envers Max… Elle continua donc de faire ses devoirs, assise en tailleur sur son lit dans un petit pyjama bleu de la même couleur que ses yeux. C’était à ce moment que la porte s’était ouverte sur le double de son petit ami qui affichait un sourire amusé sur les lèvres.
-Je ne crois pas t’avoir donné l’autorisation d’entrer ! Fit elle remarquer pour garder constance.
Elle était assez gênée qu’il la voie dans cette tenue. Elle faisait tellement humaine et innocente comparée à lui, comme cela elle se sentait d’autant plus vulnérable.
-Je ne crois pas te l’avoir demandée, répliqua t il au tac au tac ce qui laissa la jeune femme sans répartie.
Sans attendre qu’elle l’y invite Zan referma la porte et s’approcha de Tess avant de se laisser tomber en face d’elle sur le lit. Elle fit semblant de ne pas prêter attention aux battements de son cœur qui s’étaient accélérés.
-Très bien, qu’est ce que tu veux ?
Elle reposa son stylo et le fixa dans les profondeurs de ses yeux presque noir aujourd’hui. Il était vraiment étrange, bien moins humain que Max, les yeux des humains ne changeaient pas de couleur d’un jour sur l’autre…
Lui rendant son regard avec autant d’intensité Zan ne songea pas utile de répondre à cette question. Ce qu’il voulait c’était évident, tous deux connaissaient la réponse : elle. Il reconnaissait ce caractère direct et certain qu’Ava avait, mais pour ceux qui la connaissaient la reine d’Antar n’en avait pas moins une nature profonde douce et fragile, il suffisait de regarder dans le fond des yeux clairs de Tess pour voir qu’elle était pareille. Voir qu’elle était frustrée dans sa relation avec Max Evans car elle attendait plus, voir qu’elle ne maîtrisait plus ce qu’elle ressentait depuis quelques jours et qu’elle n’aimait pas ça. Mais surtout il pouvait lire qu’elle était sa reine, la vraie.
Oh Nasedo avait bien fait son travail, afin d’amenuiser les chances de survit des quatre royaux il avait séparé le roi de son second et de sa reine, lui collant des doubles sympathiques mais qui ne portaient pas les gènes. Et bien sur ils l’avaient mis avec Lonnie, sachant que comme ils se haïssaient depuis deux vies déjà ils ne pourraient jamais réussir ensemble. Il aurait fallut être stupide pour ne pas comprendre ça, pourtant il lui semblait qu’il était le seul à avoir reconstruit ce qui se passait, enfin à part sa sœur. Une froide intelligence ce cachait dans son cœur sombre et quelques que soient ses dessins, sa visite à Roswell n’avait rien d’innocent.
Tess haussa un sourcil devant le silence du jeune homme assit en face d’elle, mais cela ne l’étonnait pas, Zan avait toujours été quelqu’un de très silencieux qui ne parait que quand cela en valait la peine. Sur Antar du moins car Max avait tendance à un peu trop la ramener, surtout quand il ne savait pas quoi faire et ferait mieux de laisser les autres décider à sa place. Elle rosit légèrement, s’en voulant d’avoir eut de telles pensées, ce qui la mettait le plus mal à l’aise vis-à-vis de la situation c’était qu’elle était sincère quant à cela.
-Zan, je sais ce que tu crois mais tu te trompes, dit elle d’une voix douce pour le sortir de sa rêverie, Ava est celle que tu crois, moi je suis sortie de mon incubateur à Roswell, nous ne somme pas de la même…
Elle s’arrêta, ignorant le terme à utiliser.
-Lignée, si je puis dire…
Il la fixa dans les yeux sans rien dire, si bien qu’elle en vint à se demander s’il l’avait entendue.
-Tu le crois pas, dit il simplement après un moment.
-Comment ça ? Bien sur que si je suis née à Roswell, s’emporta t elle. La prenait il pour une idiote ?
Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de Zan.
-Non, pour la lignée… Corrigea t il.
-Ecoutes, je suis avec Max alors…
Zan ne la laissa pas finir sa phrase, il posa sa main sur la sienne, qui tenait toujours un crayon a papier avec lequel elle rédigeait un devoir d’histoire : l’histoire d’une planète qui n’était pas la sienne. Il fit abstraction des sentiments que ce simple contact avec elle réveillait en lui, ce n’était pas le moment. Il n’eut pas à se concentrer énormément pour faire une connexion avec elle, bientôt leurs cœur battirent à l’unisson, leurs poumons inspiraient et expiraient l’air en même temps, leurs corps ne faisaient qu’un.
Un flot d’image traversa ses pensées : un ciel rouge vif parcourut de nuages bleus, Tess toute seule dans sa poche tandis que les autres quittaient une grotte, Tess sortant de la membrane tandis qu’un homme l’attendait dans l’ombre, une petite fille blonde montrant son carnet de notes à un vieillard à moitié chauve totalement désintéressé. Une photo de Max Evans, ce dernier embrassant Liz, visiblement quelques années plus tard. Tess roulée en boule dans un coin de sa chambre pleurant à chaudes larmes, ce flash était plus récent. Il pouvait ressentir sa douleur, il pouvait ressentir la solitude qui avait rythmé sa vie et son cœur s’enflamma contre ceux qui avaient été responsable de son malheur, et du sien, contre ceux que l’ont nommait avec méprise leurs protecteurs. A son tour il se concentra pour qu’elle puisse aussi le voir.
Un arbre d’un sombre bordeaux à la sève rouge sang, une eau douce bien plus dense que celle qui coulait sure la terre, un ciel étoilé éclairé de deux lunes, un égout à New York. Zan sortant de sa poche d’incubation, à cette époque il était exactement comme Max au même age. Zan enfant, courant parmi une horde d’adultes dans les rues, vêtus de vêtements volés trop grands pour lui. Zan et Rath sautant sur un homme d’age mur pour lui dérober son portefeuille, Zan se serrant contre Ava un hiver plus coriace que les autres, Zan errant dans la nuit, le visage contracté par une pensée douloureuse.
Quand Tess ouvrit de nouveau les yeux le jeune punk avait retiré sa main et la regardait, comme s’il attendait quelque chose d’elle. Qu’elle se sentait seule à présent que leurs corps étaient de nouveau distincts. Ses images de leur planète encraient sa mémoire depuis bien longtemps, elle avait été désespérée de voir que Max ne les partageait pas avec elle. Elle avait essayé de lui faire se souvenir mais elle avait été obligée de le manipuler pour qu’il croit voir la même chose qu’elle, d’où ses maux de tête après chaque séance. Elle remonta la couverture sur ses jambes et se pinça les lèvres avant de relever les yeux vers lui. Bien sur qu’elle ne croyait pas ce qu’elle avait dit, bien sur qu’elle savait, seulement maintenant elle ne pouvait plus l’ignorer : en face d’elle se trouvait le seul Zan qu’elle avait attendu toute sa vie.
-Zan… murmura t elle. Elle n’appelait pas le double de cette façon, celui dont elle prononçait le nom était son amant de son autre vie.
-Maintenant tu sais, répondit il simplement avant de se relever.
Elle le regarda se diriger vers la porte, se demander ce qu’il faisait et pourquoi il partait si vte après ce qui c’était passé. Elle l’avait cherché tellement longtemps, maintenant son cœur s’affolait car elle ‘avait retrouvé mais c’était donc tout ce qu’ils avaient à se dire ? Ils s’étaient perdus de vue pendant près de 70 ans !
Il s’arrêta avant de sortir puis se retourna vers elle, une expression indéfinissable sur le visage.
-Reviens me voir quand tu seras prête…
Sur ce il sortit, laissant une Tess seule avec des pensées qu’elle tourna et retourna pendant des heures, l’esprit occupé par la seule interrogation de chercher ce qu’il avait bien put vouloir dire par sa dernière phrase.
Lorsque Michael rentra chez lui ce soir là en s’attendant à voir Rath il découvrit son appartement vide. Il hésita un instant à appeler Max pour le prévenir puis décida qu’il n’avait aucune envie de jouer les baby-sitter, après tout son double était un grand garçon et il n’allait pas passer sa vie à le surveiller. Il se fit donc réchauffer un plat minute au micro onde puis se laissa tomber dans son canapé, un snapple à la main et son repas sur ses genoux avant d’allumer la télé sur un match de hockey.
Il ne se passa pas une heure de calme que le téléphone retentit.
-Oh c’est pas vrai… Grommela t il en se levant à contre cœur.
Il décrocha le combiner et le planta a son oreille.
-Michael Guerin speakin’… lâcha t il d’un ton peu convaincu, la bouche à moitié pleine.
-Michael…C’est Maria, bredouilla une petite voix à l’autre bout du fil.
-Maria ? Qu’est ce que tu as ? S’inquiéta Michael, à présent complètement concentré.
Il y eut un silence de quelques secondes pendant lequel le jeune homme cru que son cœur allait le lâcher, Maria qui ne parlait pas ce ne pouvait pas être quelque problème sans importance.
-Maria ? La pressa t il.
Il savait qu’elle était encore là car il entendait sa respiration saccadée comme si elle venait de courir ou de crier.
-Tu peux venir ? Lâcha t elle enfin d’une voix plus qu’étrange.
-J’arrive tout de suite, ne bouges pas, répondit il précipitamment.
Michael ne se le fit pas dire deux fois, il attrapa une veste qu’il enfila en en enfourchant sa mobylette, quittant la maison sans même avoir pris le temps d’éteindre la télévision.
Après avoir passé quelques instants seule avec ses pensées Liz se rappela qu’elle était sensée assurer la fermeture du Crashdown. Elle éteignit toutes les lumières de la salle à manger puis passa dans les cuisines ou elle ramassa un gros sac poubelle. Elle ouvrit la porte de service et se dirigea dans la rue jusque sous l’échelle qui menait à l’appartement ou elle vivait avec ses parents. Elle s’approcha déposa le sac avec les autres déchets puis se retourna vivement, sentant une présence derrière elle. Des vêtements entre le punk et le grunge, une démarche assurée et dansante, des cheveux dressés en crête sur la tête, Liz reconnut la silhouette de Rath s’avançant vers elle.
-Hey Yo ! La salua t il en relevant le menton, arrivé à sa hauteur.
-Hey… répondit elle, peut certaine de la conduite a adopter.
Voir ces doubles lui faisait toujours étrange, surtout les deux garçons car Zan ressemblait à Max, et elle avait pris Rath pour Michael quand il l’avait embrassée lors de leur première rencontre. Cette penser la rendit mal à l’aise quand elle prit conscience du fait qu’elle était seule dans une ruelle sombre avec le jeune garçon. Elle releva les yeux vers lui, un sourire légèrement crispé sur les lèvres alors que lui paraissait en pleine possession de ses moyens.
-Tu cherches quelque chose ? Demanda t elle timidement.
-Juste toi, répondit il directement.
-Ah…
Elle n’avait aucune envie qu’il lui refasse le genre de scène il lui demandait si elle n’avait pas envie qu’il la fasse « disjoncter » étant donné que Max n’était pas dans le secteur.
-Pour te remercier, ajouta t il en baissant la tête, une étrange lueur brillant dans le fond de ses yeux bruns.
Liz le regarda un instant sans comprendre, fronçant légèrement les sourcils.
-Tout à l’heure, d’avoir voté pour nous, expliqua t il, lui rafraîchissant la mémoire.
La jeune femme hocha la tête avec un sourire réservé sur les lèvres. C’était étrange que ce soit lui qui vienne le remercier alors que justement elle avait pris cette décision après avoir croisé son regard.
-Je ne pouvais pas m’opposer à ce qu’on vous aide, nous savons trop bien le destin de ceux qui sont enlevés par le FBI, expliqua t elle d’une voix basse.
Les extraterrestres qui avaient la malchance de tomber dans les mains de l’unité spéciale du FBI finissaient dans une chambre blanche à subir les pires tortures. Max en avait été la victime quelques mois plus tôt, elle s’était d’ailleurs étonnée qu’il vote contre aider les doubles alors que lui-même était passé par là, et savait à quel point c’était difficile.
-Comment ? Demanda le jeune homme avec curiosité.
-C’est arrivé à l’un d’entre nous…
-Max ?
-Euh… oui, mais comment tu… ? S’embrouilla t elle, étonnée de son sens de la déduction.
-Pour avoir un tel balais dans le cul je ne voyais pas d’autre explication, plaisanta t il avec un sourire amusé tout en inclinant légèrement la tête sur le coté.
Liz roula des yeux, l’air affligé mais ne pouvant tout de même empêcher un sourire de se dessiner sur ses lèvres. Un sourire mis condescendant, mis amusé.
-T’es lourd Rath ! Protesta t elle tout de même pour défendre son ami.
Si la remarque de Rath était déplacée elle aimait sa façon d’être direct, et de dire tout ce qui lui passait par la tête sans se soucier des effets que cela pouvait avoir sur les autres. Il était d’un naturel qu’il était difficile de trouver à Roswell. Même si Michael disait en général ce qu’il pensait il était plus réservé dans sa façon de le dire. Quand à Max… et bien il était inutile de souligner qu’il pesait chacun de ses mots avant de les prononcer !
-Okay okay, répondit le jeune homme en changeant de jambe d’appuie, se serrant le point dans une main.
Liz trouvait amusant la façon dont il ne cessait de bouger, comme s’il lui était impossible de rester une seconde en place. Le double de Michael était assez survoleté. Un vent frais se mit à souffler, faisant frissonner la jeune femme qui se frotta les bras pour se tenir plus chaud. Pour une fois ce détail n’échappa au punk.
-C’est tout c’que j’voulais t’dire alors… Fit il en en parlant avec une de ses mains.
Liz hocha la tête avec le même petit sourire sur les lèvres, touchée qu’il ait pensé à venir la remercier.
-See ya around.
Sur cette dernière phrase il se détournant, ses bras se balançant le long de son corps tandis qu’il repartait de cette même démarche, faisant cogner la chaîne de son pantalon contre ses jambes. Liz le regarda un instant partir puis rentra précipitamment se mettre au chaud dans sa chambre.