Roswell-fanfictions
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fan-fictions sur la serie Roswell
 
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 Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01

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Magie
Tess
Magie


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MessageSujet: Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01   Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 EmptyJeu 19 Jan - 12:12

Titre : Here be Dragons (Il y aura des dragons)

Auteur : Tequathisy

Traduction : Magie et Majandria

Disclaimer : les noms des personnages sont la propriété de Melinda Metz et Jason Katims, UPN et FOX. L'histoire est la propriété de Tequathisy, nous ne faisons que la traduire.

Fic postée en anglais : http://www.roswellfanatics.net/viewtopic.php?t=12816&start=0

Catégorie / Couple : fic alternative avec extraterrestres, Max/Liz, Michael/Maria.

Résumé : Maria s’égare lors d’un voyage en voiture dans le nord des Etats-Unis et atterrit dans la ville mystérieuse de Roswell, où elle fait une découverte choquante.

(Note de l’auteur Tequathisy : Avant la découverte de l’Amérique, on croyait que si on naviguait au-delà des territoires inconnus, au-delà du monde, on rencontrerait des monstres des mers, d’énormes créatures qui dévoreraient les navires. Les faiseurs de cartes géographiques labellaient cette partie du monde avec un simple avertissement : Ici, il y a des dragons.

Dans cette fic, la ville de Roswell a été délocalisée de l’état du Nouveau-Mexique à celui du Massachussetts, pour des raisons qui devraient devenir évidentes dans les prochains chapitres.)

Note n° 2 : Cette fic alterne les parties consacrées à Michael/Maria et Max/Liz

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Dernière édition par le Lun 23 Jan - 14:21, édité 2 fois
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Magie
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MessageSujet: 1ère partie   Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 EmptyLun 23 Jan - 11:39

1ère partie


« Vous écoutez KROZ, votre station de radio locale qui vous informe sur les dernières nouvelles du jour, les commérages et la musique. Nous allons vous passer quelques classiques de la musique soul ce soir, mais d’abord, une info concernant la météo. Une belle tempête accompagnée de fortes pluies a rendu plusieurs routes impraticables et la patrouille de la route insiste fortement pour que les automobilistes s’abstiennent de les emprunter. Si vous devez prendre la route, conduisez prudemment. Les voies sont glissantes et la visibilité mauvaise… attention à la route… est… zzrrrrzz… et si vous vous dirigez…sss… aussi… sss… »

- « Merde. »

Gardant un œil sur la route, Maria tripota le tuner de la radio de droite à gauche mais elle n’obtint que des grésillements. Jusqu’à ce que frustrée, elle éteigne la radio. Sans la radio, il régnait un silence de mort dans la voiture, ce qui rendait Maria inconfortable. Elle regretta une fois encore de ne pas avoir débourser les 80 dollars supplémentaires pour la réparation de son baladeur CD.

Elle tentait d’économise de l’argent et au début avait été très fière d’elle de ne pas avoir dépensé son fric pour un lecteur CD de voiture. Elle avait pensé qu’elle pourrait toujours trouver de quoi écouter à la radio et qu’un lecteur CD serait superflu. Bien sûr, deux jours plus tard, elle avait acheté une superbe paire de bottes avec l’argent qu’elle avait épargné sur la voiture.

Et c’était ça son problème, elle mettait toujours au point des plans géniaux mais quand il s’agissait d’agir, il lui manquait soudainement la volonté ou le dévouement pour les accomplir. Comme ce voyage, le week-end dernier, elle avait passé deux heures à s’investir et à chercher diverses routes afin de tracer un itinéraire. Elle était partie se coucher la nuit dernière, bien décidée à se lever à 6 heures du matin et à être sur la route à 7 heures.

Mais ce matin, le lit était trop confortable, elle était restée trop longtemps sous la douche, elle n’arrivait pas à se coiffer comme il faut, elle avait trouvé dans son placard des vêtements qu’elle devait emporter ce qui voulait dire qu’elle devait refaire sa valise. A ce moment-là, il était presque midi et elle devait déjeuner. Lorsqu’elle avait enfin pris la route, il était 1 heure de l’après-midi.

- « Si tu t’en étais tenue au plan, Maria, tu serais dans un bon lit chaud, dans un Travel Lodge, au lieu d’être perdue au milieu de nulle part. » Dit-elle tout haut, sa voix à peine audible même pour ses propres oreilles à cause du vacarme que faisaient les gouttes de pluie en bombardant le toit de sa voiture.

La tempête à l’extérieur ne semblait pas vouloir se calmer, en fait c’était même pire. Les essuie-glaces repoussaient des murs d’eau du parebrise. Maria devait conduire les épaules penchées sur le volant, son nez presque collé contre la vitre pour voir l’extérieur. Et même dans cette position, elle ne voyait guère plus loin que les gouttes de pluie, de couleur argentée dans la lumière de ses phares.

Il lui semblait qu’il s’était écoulé des heures depuis qu’elle avait croisé une autre voiture ou le moindre signe de civilisation. Le dernier humain qu’elle avait rencontré était un officier de police à un croisement, lui indiquant la route à suivre parce que celle qu’elle voulait emprunter était envahie par les flots. Avec un soupir, Maria réalisa qu’elle aurait dû faire marche arrière et revenir vers la dernière ville et louer une chambre pour la nuit au lieu d’errer sur des routes qu’elle ne connaissait pas, dans une nuit noire d’encre.

Elle essayait d’atteindre la prochaine ville, qui d’après ses cartes n’était qu’à une quarantaine de kilomètres, mais quelque part au cours de son périple, elle avait dû se tromper de route ou rater un croisement. Et maintenant, elle n’avait pas la moindre idée de l’endroit où elle se trouvait.

Il n’y avait aucune lumière le long de la route, ou de la rue, ni même de maisons ou de stations d’essence. Ce qui supposait deux choses. Soit elle se trouvait au milieu de nulle part, soit il y avait une coupure d’électricité.

Maria jeta un coup d’œil à la pentule de sa voiture et prit une décision. Si elle ne trouvait pas une ville ou une maison dans les dix prochains kilomètres, elle stopperait sa voiture au bord de la route et elle dormirait jusqu’au petit matin.

- « Qu’est-ce que je souhaiterai n’avoir pas bu toute cette bouteille », grogna-t-elle. Elle avait désespérément besoin d’aller aux toilettes. Bientôt, sa seule option serait de se soulager dehors. Et elle savait que si elle sortait de sa voiture, même pour quelques secondes, elle se retrouverait trempée, ce qui lui ferait passer une nuit humide, froide et inconfortable.

- « S’il vous plaît, faites que je tombe sur une ville », supplia Maria. Son dos et ses épaules la faisaient souffrir d’avoir conduit recroquevillée pendant si longtemps. Sa tête palpitait douloureusement et elle voulait vraiment, vraiment, s’allonger et dormir.

Soudainement, surgie de la nuit, Maria distingua une petite silhouette vêtue de blanc se tenant au milieu de la route, directement en face de sa voiture, et qui ne faisait pas mine de bouger. Agissant d’instinct, Maria freina de toutes ses forces et fit tourner le volant dans un effort désespérer pour ne pas écraser la personne. Avec la surface glissante de la route, les routes patinèrent et glissèrent, et la voiture fit une embardée et tournoya avant de stopper brutalement sur le bord de la route.

- « Oh mon dieu ! » Haleta Maria en vérifiant que sa tête et sa poitrine ne montraient aucn signe de blessure. Son cœur battait la chamade contre sa cage thoracique. Elle saisit une lampe de poche dans le compartiment à gant et sortit rapidement de la voiture. En quelques secondes, elle fut trempée et tremblante, les gouttes de pluie tombant si drues qu’elles lui piquaient la peau.

- « Hello, il y a quelqu’un ? » appela Maria en promenant sa torche électrique. « Hello ? »

Personne ne répondit à son appel et elle ne put rien voir dans la lumière de sa lampe.

- « Hello ? »

Après avoir marché quelques mètres dans plusieurs directions, Maria en vint à la conclusion qu’elle avait dû imaginer cette femme en blanc. « Tu es épuisée, Maria. Il est temps de faire une pause et de dormir. » Se dit-elle mécontente, sachant qu’elle devrait passer la nuit dans sa voiture avec aucun moyen pour se sécher.

Elle avait remarqué une rangée d’arbres à quelques mètres devant elle et décidé de garer sa voiture sous l’un d’eux dans l’espoir qu’il lui serve d’abri. Maria remonta dans sa voiture et tourna la clé de contact. Rien ne se produisit. Elle essaya encore une fois, la voiture eut un hoquet puis plus rien. La pendule sur le tableau de bord mourut lentement et les lumières s’éteignirent.

- « Fils de pute ! » cria Maria en tambourinant sur le volant. « Non, je suis désolée, mon bébé, je ne le pensais pas. S’il te plaît, redémarre pour moi. » supplia-t-elle. Elle prit une profonde respiration et tenta une nouvelle fois de démarrer. Mais c’était sans espoir, la voiture était morte. « Sale garçe. Dès qu’on sera de retour à la maison, tu iras directement à la ferraille. »

Elle frappa le volant et retomba contre son siège. Elle était en colère, gelée, mouillée, avait besoin d’utiliser les toilettes et voulait pleurer. Puis elle vit les lumières.

Au début, elle ne les remarqua même pas, puis elle fit un saut et elle pleura de soulagement. Elle prit son sac et ses clés et sortit une nouvelle fois de sa voiture, si heureuse à la pensée d’avoir un endroit où passer la nuit, qu’elle ne prit pas garde à la pluie. Grâce à la faible lueur de sa lampe torche et à la lumière émise par le building situé devant elle, elle réussit à se frayer un chemin parmi les fourrés et les arbres. Lorsqu’elle émergea de l’autre côté, elle était choquée de constater qu’il y avait plusieurs bâtiments regroupés ensemble. La plupart ressemblait à des maisons mais l’un d’eux avait un néon qui brillait.

- « Un bar. De l’alcool » dit Maria en poussant un cri perçant de plaisir avant de gambader vers les portes du bar, se demandant comment elle avait pu rater la ville alors qu’elle examinait le bord de la route, un peu plus tôt.

Le bar était faiblement éclairé mais chaud et accueillant. Un vrai feu dansait dans la cheminée et un homme assis au piano jouait, les notes tintant sous ses doigts. Il n’y avait que quelques personnes à l’intérieur, regroupés autour du feu. Ils s’arrêtèrent brusquement de parler et se tournèrent vers la porte quand Maria entra. Elle leur fit un léger sourire, sachant qu’elle ne devait pas être bien jolie à voir.

Comme elle se dirigeait vers le comptoir, Maria était consciente qu’à chaque pas, elle pataugeait et laissait une traînée d’eau dans son sillage.

- « Bonsoir, Mademoiselle », l’accueillit le barman. « Puis-je vous aider ? »

- « Ma voiture est tombée en panne pas loin d’ici, je me demandais si vous pouviez téléphoner à un garage pour moi. » Elle fit une pause lorsqu’elle réalisa qu’il régnait un silence absolu parmi les autres clients du bar et un coup d’œil par-dessus son épaule lui révéla qu’ils la regardaient intensément. Ils détournèrent les yeux lorsqu’ils remarquèrent qu’elle avait constaté leur intérêt, mais personne ne dit le moindre mot. Elle se retourna vers l’homme derrière le comptoir. « Et j’ai besoin d’un motel ou d’une auberge pour la nuit, pouvez-vous m’en recommander un ? »

- « Il y a un bon motel à Safehaven, à environ 45 minutes d’ici. Kyle ici présent devrait avoir réparé votre voiture d’ici une dizaine de minutes. »

Maria se détourna pour regarder l’homme en question dans son uniforme de mécanicien qui s’était approché du bar lorsqu’il avait entendu dire que sa voiture était tombée en panne.

Elle secoua la tête. « Je n’oserais pas vous demander de sortir par une nuit pareille, ça peut attendre le matin. J’ai juste besoin d’un endroit où passer la nuit, et d’un bon lit.

- « Il n’y a pas de motels dans cette ville. »

« Une auberge, ou un Bed and Breakfeast, n’importe quoi du moment que je puisse dormir, je ne peux pas retourner dans ma voiture et conduire de nuit, même si Kyle ici… Où est-il ? » demanda Maria, remarquant qu’il avait disparu.

- « Il est allé jeté un coup d’œil à votre voiture », lui dit le barman. « Je suis vraiment désolé, Mademoiselle, mais il n’y a pas de chambres à louer pour la nuit. »

- « Haaaaaaa » gémit Maria qui laissa retomber sa tête sur le comptoir, les larmes qui avaient menacé de s’échapper un peu plus tôt coulaient maintenant librement.

- « Oh, ma pauvre chérie ». Une voix sympathique chuchota doucement dans son oreille et Maria sentit une main lui frotter gentiment le dos. « Vous êtes trempée jusqu’aux os et vous frissonnez. J’ai une chambre de disponible chez moi, ce n’est pas le Ritz, mais vous serez au chaud et le lit est très confortable. Qu’est-ce que vous en dites ? »

Maria releva rapidement la tête pour regarder la vieille dame qui avait eu pitié d’elle et lui sourit. « Ca ressemble au paradis. »

- « Ce n’est pas la peine de vous mettre en quatre, Madame Whitman. Kyle aura réparé la voiture en un rien de temps et la dame pourra trouver une chambre à Safehaven, » dit le barman.

Madame Whitman répondit d’une voix réprobatrice. « Voyons, Jack, ce n’est pas une façon de traiter les visiteurs de passage en ville. Elle n’est pas en état de conduire, en particulier par une nuit pareille. Elle va venir à la maison avec moi et c’est définitif. »

La porte s’ouvrit brusquement et Kyle le mécanicien se précipita à l’intérieur, en se secouant comme le ferait un chien, pour se débarrasser de toute cette eau. Comme Maria, il était trempé.

- « Voilà, vous voyez, Kyle est là. Elle va pouvoir reprendre son chemin dans quelques minutes », dit Jack d’un air soulagé.

- « En fait, je n’ai même pas pu la faire démarrer », corrigea Kyle en les rejoignant. « Je la remorquerai au garage un peu plus tard et je travaillerai dessus demain matin. Est-ce que vous restez avec Madame Whitman ? »

- « Oui, elle reste avec moi. Apporte ses affaires chez moi, s’il te plaît mon garçon. » Dit Madame Whitman, en lui tapotant la joue d’un air affectueux. Puis elle fit un signe à Maria. « Venez, ma chère, allons vous sécher et vous mettre au chaud. »

*****


Dernière édition par le Lun 23 Jan - 14:09, édité 2 fois
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Magie
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MessageSujet: 1ère partie (suite)   Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 EmptyLun 23 Jan - 11:40

La maison de madame Whitman était une belle demeure de type colonial, située à quelques minutes de marche du bar. Elle sentait la cuisine faite maison et la cire d’abeille. Maria se sentit chez elle immédiatement.

Madame Whitman lui avait fait prendre un escalier étroit et pénétrer à l’intérieur d’une petite pièce au sommet de la maison. Un grand lit en laiton occupait presque toute la pièce, et à ses pieds, il y avait une vieille commode sculptée. Une lampe sur le bureau baignait la pièce d’une douce lueur, provoquant une sensation de confort. Il y avait deux fenêtres, si basses que Maria devait se pencher au niveau de la taille pour voir l’extérieur. Elle bénéficiait d’une petite salle de bain privée.

- « Il y a beaucoup d’eau chaude alors vous pouvez prendre une longue douche et quand vous aurez fini, redescendez et je vous aurai préparé une bon bol de soupe.Voilà quelques serviettes et je vais vous trouver des vêtements secs. » Comme elle parlait, madame Whitman aida Maria à ôter ses vêtements mouillés et les tint à bout de bras.

- « Merci beaucoup, madame Whitman, vous êtes un ange », dit Maria.

- « Je ne suis qu’une bonne citoyenne », répndit-elle gentiment avec un grand sourire, refermant la porte derrière elle.

Maria resta sous l’eau chaude pendant une éternité, la laissant réchauffer sa peau et effacer les douleurs de la journée. Madame Whitman lui avait fourni du shampoing et du savon à l’ancienne et Maria les avait appliqué généreusement sur son corps.

Lorsqu’elle émergea enfin, sa peau était rose et fripée, et émanait d’elle une odeur de fleurs. Elle trouva un large tee-shirt, un pull et un pantalon de survêtement, ainsi qu’une paire de chaussettes faites main l’attendait sur le lit, et qui appartenait de toute évidence à un homme. Cet ensemble était bien trop grand pour elle et elle avait l’air idiot dans cet accoutrement, mais ces vêtements étaient chauds et doux. Elle se sécha les cheveux et les coiffa, les laissant retomber en boucles souples sur ses épaules.

Elle ramassa sa montre sur le bureau et fit la grimace lorsqu’elle vit qu’il était presque 23 heures. Elle n’avait pas appelé sa mère, qui devait sans aucun doute être morte d’inquiétude. Elle fourragea dans son sac pour trouver son téléphone portable. « Merde, pas de signal. »

Comme Maria descendait les escaliers, elle fut certaine d’entendre la voix d’un homme argumentant. Maria présumait qu’ils se trouvaient dans la cuisine de l’autre côté de la porte close. Elle se tint debout sur les marches en se demandant si elle devait entrer dans la cuisine ou attendre qu’ils aient fini de se disputer.

- « … aurais dû l’envoyer à Safehaven. » dit la voix de l’homme. Il était de toute évidence très ennuyé.

- « Comment ? Par balai ? Sa voiture ne voulait pas démarrer. » rétorqua madame Whitman. Elle avait l’air de bonne humeur et amicale, et soit elle n’avait pas remarqué le ton de l’homme, soit elle avait choisi de l’ignorer.

- « Et pourquoi ça ? » demanda l’homme. Il ajouta autre chose que Maria n’arriva pas à entendre alors elle fit un pas en avant, se tenant sur une latte de plancher qui se mit à grincer bruyamment, les alertant de sa présence.

La porte s’ouvrit à toute volée. « Vous voilà, ma chère. Vous avez l’air d’aller mieux. Entrez, venez prendre un bol de soupe. » Elle poussa gentiment Maria à l’intérieur de la cuisine et la fit s’asseoir à la table. Il n’y avait personne dans la pièce.

- « C’est une soupe à la carotte et à la coriandre.Servez-vous et prenez du pain », dit madame Whitman en plaçant une assiette de soupe chaude devant Maria.

Deux bols et plusieurs tranches de pain plus tard, Maria était gavée. Elle repoussa son assiette avec un sourire satisfait. « C’était délicieux, madame Whitman. Je n’aurais jamais cru dire ça un jour, mais c’était même meilleur que la cuisine de ma mère. »

Madame Whitman rayonna de plaisir. « Je ne lui dirai pas que vous avez dit ça. Si vous voulez, je vous donnerai la recette avant que vous rentriez chez vous. »

- « Ce serait fantastique. Est-ce que je peux utiliser votre téléphone et lui dire que je vais bien ? » demanda Maria.

- « Bien sûr, ma chère, le téléphone se trouve dans le salon » dit madame Whitman à son invitée.

Comme le reste de la maison, le salon de madame Whitman était très bien rangé et les meubles étaient assortis au style ancien de la demeure. Maria se sentait comme dans une boutique d’antiquités ou dans un musée vivant. L’unique concession apparente à la modernité était une paire de lampes et un téléphone qui semblait tout droit issu des années 50.

Maria composa le numéro de sa mère. Elle répondit à la première sonnerie. « Maria ? »

- « Salut maman, je suis vraiment désolée de ne pas t’avoir appelée plus tôt. Je ne captais aucun signal avec mon portable. »

- « Est-ce que tu vas bien ? Pourquoi n’as-tu pas utilisé une cabine téléphonique ? Est-ce que tu as une idée à quel point j’étais inquiète ? Où es-tu ? » questionna Amy Deluca à toute vitesse.

- « Je vais bien, je me suis trompée de route à cause de la tempête et je me suis un peu perdue, et ma voiture est tombée en panne, mais je vais bien maintenant », dit Maria rapidement pour rassurer sa mère. Elle se mordit les lèvres, elle allait devoir lui mentir. Il n’y avait aucune chance pour que sa mère dorme cette nuit si elle savait que Maria était hébergée par une étrangère. Même si ladite étrangère était une charmante vieille dame. « J’ai loué une chambre dans un endroit qui s’appelle… Safehaven. »

Amy resta silencieuse pendant un moment. « Tu viens de l’inventer, il n’y a pas d’endroit qui s’appelle Safehaven. »

Maria se mit à rire. « Je le jure, cette ville existe. Ecoute, je n’ai pas beaucoup de monnaie alors je dois y aller. Je t’appellerai demain. Bonne nuit, je t’aime. »

Comme Maria reposait le combiné, madame Whitman apparut dans la pièce, deux tasses de chocolat chaud entre les mains. « Je suis où, à propos ? »

- « Vous êtes à Roswell », dit madame Whitman, lui tendant une tasse et lui faisant un signe de la tête lui indiquant de prendre un fauteuil à côté du feu qui rugissait. « D’où venez-vous, ma chère ? »

- « Oh, je suis originaire du Nouveau-Mexique, mais je vis à New-York maintenant. J’étudie à l’université là-bas. »

Madame Whitman dodelina de la tête. « Que diable faisiez-vous sur ces routes, si loin de chez vous, par une nuit comme celle-ci ? »

- « Je me rends à Salem pour effectuer des recherches pour ma thèse. Je suis partie plus tard que prévu et je me suis égarée à cause de la tempête, et je suppose que j’ai pris une mauvaise route et que j’ai atterri ici », expliqua Maria.

- « Salem », répéta madame Whitman. « Alors vous faites une étude sur la sorcellerie ? »

- « En fait, ma thérie est que les femmes qui étaient accusées de sorcellerie étaient des femmes modernes et progressistes, et qu’elles furent accusées par les hommes qui voulaient qu’elles restent à leur place. La sorcellerie n’était qu’une excuse pour exercer leur autorité et soumettre les femmes. »

- « Cela a l’air fascinant. Vous devez être une jeune femme très intelligente. »

- « Pas suffisamment intelligente pour lire une carte », rit Maria.

Elles furent interrompues par le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvrait et des pas lourds qui martelaient le sol. Un instant plus tard, la porte du salon s’ouvrit et un jeune homme pénétra dans la pièce.

- « Salut grand-mère », dit-il en se tenant bien droit. Maria sentit son pouls s’accélérer comme elle examinait son apparence. Il était grand et mince, un tee-shirt humide moulait son corps, exhibant un physique musclé. Il repoussa ses cheveux hisurtes et mouillés et Maria eut un besoin impératif de se lécher les lèvres. Il était magnifique.

Madame Whitman jaillit hors de son fauteuil et rapprocha le nouveau venu vers le feu. « Voilà mon petit-fils, Michael. Il vit ici avec moi. Michael, voilà Maria, elle va passer la nuit chez nous. »

- « C’est ce que j’ai entendu dire », répondit-il d’une voix ironique.

Un autre homme se tenait sur le pas de la porte, couvert de la tête aux pieds d’un ciré jauve citron. Il fallut une seconde à Maria pour l’identifier comme étant le mécanicien qui se trouvait au bar, un peu plus tôt. Il fit un signe de tête à madame Whitman et Maria. « Votre voiture est au garage, je me mettrai au travail à la première heure demain matin. Vos bagages sont dans l’entrée. »

- « Merci », sourit Maria.

Kyle déclina l’offre d’une bonne assiette de soupe, proposée par madame Whitman, et leur souhaita une bonne nuit.

- « Je vais te chercher de la soupe, mon grand », dit madame Whitman à son petit-fils. Elle l’embrassa affectueusement sur la joue comme elle passait devant lui.

Michael prit place dans un fauteuil et regarda Maria. Son regard était si intense que Maria détourna le regard et se plongea dans la contemplation des flames qui dansaient dans la cheminée. Ses joues étaient écarlates mais ce n’était pas à cause de la chaleur du feu.

- « Chouettes vêtements » finit-il par commenter.

Maria tira le pull sur ses genoux. « Votre grand-mère me les a prêtés, j’espère que ça ne vous dérange pas. »

- « Pas du tout », dit-il en souriant tout en parcourant son corps des yeux.

- « Est-ce que la tempête est toujours aussi mauvaise que tout à l’heure ? » s’enquit Maria sur le ton de la conversation, et en étouffant un baillement.

Il haussa les épaules. « Je crois que ça se calme maintenant. Vous avez l’air crevée. »

Elle bailla de nouveau et acquiesça. « Je suis épuisée. »

Madame Whitman revint dans la pièce comme Maria baillait encore une fois. « Oh, ma pauvre chérie. Michael, prends ses valises et monte-les dans sa chambre, veux-tu ? Et montre-lui où l’on range les couvertures, au cas où elle aurait froid cette nuit. »

Maria se leva. « Merci pour tout, madame Whitman, je vous suis vraiment reconnaissante ».

- « Ce n’est rien, ma chère, c’est un plaisir d’avoir de la compagnie. Bonne nuit, j’espère que vous passerez une bonne nuit. »

*****

- « Vous trouverez des couvertures dans la commode qui se trouve au pied du lit, si vous en avez besoin », informa Michael.

- « Merci », dit Maria avec lassitude. Maintenant qu’elle était au chaud, séchée et nourrie, tout ce qu’elle voulait c’était dormir, et ses paupières se faisaient de plus en plus lourdes.

Comme Michael quittait la chambre, il devait passer devant Maria qui se tenait toujours sur le pas de la porte. Quand son corps frôla le sien, Maria sentit un frisson d’électricité qui lui traversait tout le corps.

Il baissa la tête tout près de celle de Maria et elle put sentir sa respiration chaude sur son visage. « Je suis dans la chambre à côté si vous avez besoin de moi. Faites de beaux rêves. »

Elle était trop fatiguée pour flirter avec lui alors elle se contenta de hôcher la tête et attendit qu’il soit parti avant de refermer la porte et de s’affaler sur le lit. Elle s’endormit en quelques secondes.

*****

- « Maria. »

A un moment durant la nuit, elle se réveilla avec un sursaut et s’assit dans son lit. Son cœur battait à 100 à l’heure. Elle tâtonna dans le noir jusqu’à ce que sa main se pose sur la lampe et qu’elle l’éclaire.

- « Ce n’était qu’un rêve, Maria », se rassura-t-elle. Avec un frisson, elle réalisa que la pièce était glaciale, et même en se pelotonnant sous deux couvertures et un dessus-de-lit, elle était toujours gelée. Michael avait dit qu’il y avait des couvertures dans la commode. Alors elle descendit du lit et ouvrit la commode.

Elle était faite dans du vrai bois de chêne et le beau couvercle gravé était très lourd. Maria calcula qu’elle avait au moins deux cent ans.

- « Maria. »

Avec un léger cri, Maria se retourna brusquement, laissant retomber le lourd couvercle avec un bang. « Je n’ai pas imaginé ça », dit-elle en s’adressant à la pièce vide.

Tu dois l’avoir imaginé. Il n’y a personne d’autre, se raisonna-t-elle. Cette voix avait appartenu à une jeune femme et pour autant qu’elle sache, elle était la seule jeune femme dans la maison. Elle écouta attentivement mais n’entendit pas un autre son. Pas de latte de plancher qui craquait, ou de vent qui soufflait. Même la pluie semblait s’être arrêtée.

- « Remets-toi », s’ordonna-t-elle. Elle était trop fatiguée pour aller chercher dans son sac sa fiole d’aromathérapie. Tout en tremblant, elle souleva de nouveau le couvercle de la commode à la recherche d’une couverture.

Sa première pensée fut qu’elle avait dû casser le couvercle lorsqu’elle l’avait brutalement relâché. La partie intérieure était tombée et gisait sur les couvertures. Puis elle réalisa qu’il n’était pas cassé mais qu’il y avait un compartiment secret à l’intérieur même du couvercle, qui s’était détaché lorsqu’elle l’avait fait tomber. « Cool. »

Elle remit la pièce en place, elle était raide et difficile à repositionner, mais elle y arriva. Puis elle vit le journal, niché entre les plis d’une couverture. Il était sale et déchiré par endroit, les pages jaunies et raidies, et il sentait fortement la poussière et l’ancienneté. Elle le prit délicatement et l’ouvrit. La reliure craqua.

- « Oh mon dieu. » Posée entre deux pages, il y avait une simple rose blanche. Ces pétales étaient d’un blanc très pur et doux au toucher, frais. Lorsqu’elle la porta à son nez, elle fut frappée par une douce odeur de rose. Maria fronça les sourcils, comment une fraîche rose blanche pouvait se trouver à l’intérieur d’un vieux journal, dans un compartiment secret d’une vieille commode ?

Mais avant qu’elle ait pu réfléchir davantage à cette énigme, son attention fut attirée par les mots écrits sur la page. Bien que l’écriture avait fané avec le temps, elle pouvait toujours la déchiffrer.


23 septembre 1699

Mon nom est Elizabeth Parker et cinq journées se sont écoulées depuis que j’ai perdu la vie.



à suivre...
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MessageSujet: Re: Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01   Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 EmptyLun 23 Jan - 15:45

OH. MON. DIEU. Je crois que je susi accro à cet histoire maintenant. J'espère que la suite arrivera très vite.
Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 Amoureu2 Ca m'intrigue ce vieux journal...
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MessageSujet: Re: Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01   Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 EmptyLun 23 Jan - 16:35

Ephyse a écrit:
OH. MON. DIEU. Je crois que je susi accro à cet histoire maintenant. J'espère que la suite arrivera très vite.
Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 Amoureu2 Ca m'intrigue ce vieux journal...

Ephyse, bienvenue au club ! l'auteur de cette fic est une amie irlandaise, qui l'écrit donc en anglais. Lorsqu'elle m'a fait part de son idée pour cette fic, il y a plusieurs mois de cela, je l'ai fortement encouragée à l'écrire, car je n'avais jamais rien lu de pareil, comme idée.

Pour l'instant, elle n'en n'est qu'au début (seules 3 parties ont été postées), mais elle essaie toujours de poster régulièrement (1 fois par semaine si possible) et elle a minutieusement tout prévu pour cette fic, donc elle sait où elle va, ce qui va se passer, etc...

Alors je suis ravie que la fic te plaise, avec Majandria, on est également accro à Here be dragons.
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aminaron
Isabel
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MessageSujet: Re: Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01   Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 EmptyMer 25 Jan - 13:42

Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 Beau_gif oh mon dieux elle l'est vraiment genial cette fanfiction j'ai vraiment hate de lire la suite viteeeeeeeeeeeeee Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 Amoureu2
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Majandria
Max
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MessageSujet: Re: Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01   Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 EmptyMer 25 Jan - 15:37

Oui elle est excellente Very Happy

pour la suite je crois qu'avec mag on a décidé de poster une partie par semaine, pour suivre le rythme de l'auteur en même temps Wink
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aminaron
Isabel
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MessageSujet: Re: Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01   Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 EmptyJeu 26 Jan - 12:52

ok!! thank you very much Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 Amoureu2
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nonore
Invité




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MessageSujet: Re: Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01   Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 EmptyJeu 16 Fév - 16:58

o elle est geniale vivement la suite!!!!!!!
j'adore Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 Amoureu2
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Lydia
Invité




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MessageSujet: Re: Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01   Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 EmptyDim 9 Avr - 22:53

Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 Amoureux jadOre a quand la suite?????? Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 Amoureux
mi OssI ss accrO!! lOl
Here Be dragons (M/M - M/L) - 1ère partie - 23/01 Ha_gif
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