Roswell-fanfictions
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Roswell-fanfictions

fan-fictions sur la serie Roswell
 
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4 participants
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Ellie
Invité




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MessageSujet: tourner   tourner EmptyLun 22 Aoû - 4:53

salut!!

alors, pour les fans de fixius (ou incognito), je vais mettre ici les parties de la fic spin (tourner) que j'ai en français. J'ai les 20 premières parties et j'ai trouvée les autres en anglais alors j'ai déjà traduit la 21e partie, je ne sais pas si quelqu'un veux m'aider à traduire les autres parties (même si c'est juste une, sa serait bien...) alors, place à Tourner!!

c'Est un POV de liz

Tourner partie 1
Traduction par Fixius
Beaucoup de choses tournent. Les roues des voitures. La vie tourne sans contrôle.
Maintenant, ce qui est en train de tourner, c’est une bouteille.
Un groupe de mes camarades est assis par terre devant moi, en cercle. Certains fument des cigarettes, d’autres de l’herbe. Tous regardent la bouteille avec attention.
Pas moi.
Je sais déjà ce qui va se passer. Michael fait tourner la bouteille et il n’y a pas de doute qu’elle va tomber sur Maria. Ils s’embrasseront. Ensuite ce sera la tour d’Isabel, et ça va tomber sur Alex. Ils s’embrasseront et ainsi de suite.
Ils contrôlent la bouteille avec leurs pouvoirs extra-terrestres. Je le sais. Maria et Alex ne me croient pas. Ils ne me croient pas parce que cela leur est égal. Ils s’en moquent, tant qu’ils peuvent embrasser les personnes dont ils ne veulent pas admettre qu’ils sont amoureux.
Laissez- moi mettre les choses au clair : chaque jeune dans cette ville a été, à un moment ou un autre, accusé d’être un alien. Aussi, cela ne surprend pas Alex et Maria que j’accuse Max, Michael et Isabel.
C’est le tour d’Isabel maintenant, ça tombe sur Alex.
Quelle surprise.
Max est bizarre ce soir. Je ne sais même pas pourquoi il joue. Tess n’est pas là
Il ne joue jamais quand Tess n’est pas là.
La bouteille tourne. Elle est brune, et vide, et elle clique de manière ennuyeuse sur le lino. Le groupe retient son souffle. Qui Max va-t-il embrasser ce soir ? Ils veulent savoir.
En vérité, je ne sais pas si je m’en fiche ou si j’en ai besoin pour survivre.
Les obsessions sont parfois bizarres comme ça. Une chose est sûre ce ne sera pas moi. Je ne joue pas. Je ne joue jamais. Ce sera peut-être Courtney.
Le groupe relâche sa respiration quand la bouteille s’arrête entre Michael et Alex.
Etrange. Pourquoi Max voudrait-il embrasser Alex ou Michael ?
Ils regardent la bouteille, puis leurs yeux suivent la ligne invisible pointée par elle, entre eux, vers le canapé derrière eux.
Devinez qui est assis sur le canapé derrière eux ?
C’est moi.
" Je ne joue pas " Je suis obligée de me défendre, comme tout le monde me regarde d’un air suggestif.
Alors Max me regarde. Droit dans les yeux. D’une façon qui vous fait trembler, fondre et mourir.
Max ne regarde les gens dans les yeux que lorsque ça l’arrange. Il ne m’avait jamais regardée ainsi. Je pense que je vais être malade, je pense que je panique. Il n’est pas supposé m’aimer. Ca n'est pas comme ça que les choses doivent se passer.
Ai-je besoin de me rendre plus claire ? Je le fixe en retour ? " JE NE JOUE PAS ! " Je le dis avec plus de force cette fois. Au sens le plus littéral.
Il secoue légèrement la tête, " Moi non plus "
Plusieurs choses me traversent l’esprit.
1.) De quoi Max parle-t-il ?
2.) Je suis trop vieille pour ces petits jeux.
3.) Comment en suis-je arrivée là ?
Mmmmm…….
Je pense qu’il faut que je commence un peu plus tôt.
Mais où ? Le choix le plus évident serait le fameux début.
Je ne sais même pas quand le placer. Peut-être le jour où je suis devenue la partenaire de bio de Max. Peut-être le jour où Max a renversé Tess avec sa voiture. Peut-être le jour où le vaisseau s’est écrasé sur Terre. Peut-être le jour où je suis née, le jour où il est né, le jour où l’univers a été crée.
Que diriez-vous de prendre un moment et de partir de là ?
Pourquoi pas le jour où mon esprit s’est mis à tourner sans contrôle.
Nous devons mettre sur stop et rewind. Regarder les roues du film tourner à l’envers….
Stop…Rewind… Play…
Dans quelques semaines, une bouteille me pointera. Mais je ne le sais pas encore.
Pour l’instant, je travaille. Ainsi que Tess, Courtney et Maria. Il fait noir dehors. C’est vendredi soir, si bien que seuls les habitués sont là.
Les habitués sont les personnes qui n’ont rien d’autres à faire le vendredi soir, que de retarder le moment où ils rentreront chez eux. Plus spécifiquement les habitués sont cette vieille femme assise dans le coin (à laquelle nous nous référons astucieusement comme la vieille femme assise dans le coin), Max et sa clique (constituée d’Isabel et Michael)
Bien sûr Max est ici parce que Tess travaille.
Maria et moi, ça ne nous dérange pas de travailler les vendredis soir. Nous aimons le calme. En revanche Tess et Courtney détestent bosser ces soirs-là, elles ont mieux à faire. En fait elles pourraient partir si elles voulaient, on n’a pas besoin d’elles, mais elles essayent de mettre de l’argent de côté pour avoir un appartement.
Les choses sont ainsi, Courtney est la sœur aînée de Maria. L’aînée d’un an, pour être exacte. Tess est la meilleure amie de Courtney. Elles devraient être dans la classe au-dessus de nous, elles auraient dû passer leur bac l’année dernière, mais elles l’ont raté. Et maintenant nous voilà toutes en terminale.
Quel pied !
Elles ont raté leurs exams parce qu’elles ne veulent pas quitter Roswell.
Je ne comprends pas pourquoi, même si ma vie en dépendait.
Maria, Alex et moi ne pouvons attendre de nous tirer de ce trou. Je vous expliquerais plus tard. Maintenant, je dois faire semblant de travailler.
Tess, Coutney et moi sommes adossées au comptoir, regardant l’ennuyeuse scène qui se déroule sous nos yeux. De temps en temps j’essuie les gouttes de sueur qui coulent sur mon front et prends une gorgée de mon Cherry Coke. Courtney émet des grognements sourds, elle s’ennuie. Tess secoue la tête d’un côté à l’autre sur le rythme d’une musique qui passe dans sa tête.
Max, Michael et Isabel sont assis en silence. Parfois Michael essaie de partir et vous pouvez entendre leur dispute silencieuse si vous prêtez suffisamment l‘oreille. Max ne veut pas partir tant que le service de Tess n’est pas fini.
Ce type m’impressionne. Il est vraiment bon avec son obsession secrète. Il fait un bon boulot en faisant croire à tout le monde qu’il n’est pas vraiment obsédé par Tess. Vous y verriez clair cependant si vous le voyiez tous les soirs comme Coutney, Maria et moi.
Je me sens comme désolée pour lui. Et je ne veux même pas essayer de comprendre ce qu’il voit en elle. De toutes façons, ça m’est égal.
Je peux entendre Maria qui empile des bouteilles de ketchup dans la cuisine.
Coutney se met à glousser, et toute notre attention se porte sur elle. Des soirs aussi ennuyeux, vous avez envie d’entendre ce qui peut faire rire quelqu’un, quoi que ce soit. Elle pousse le bras de Tess, " Max Evans est encore en train de te regarder " Tess et moi nous grognons. On s’attendait à quelque chose de drôle, ou au moins quelque chose de nouveau. Tess répond de sa manière nonchalante, comme si rien n’avait d’importance. 'Rappelle-moi encore pourquoi je devrais m’en soucier.'
Maria revient dans la salle, nous ayant entendues, " Qui regarde qui ? ". Elle nous rejoint au comptoir. Je dois admettre que nous sommes presque intimidantes quand nous sommes ainsi, en parfaite ligne. C’est comme ça que nous nous débarrassons de nos clients.
Courtney se penche. Vous pouvez lire le moment où Coutney a des pensées salaces. Vous pouvez presque voir ses sourcils former un " V " sinistre. " Je ne sais pas " dit-elle " Je me le ferais " Coutney peut être très crue parfois !
Je souris. Je souris parce que je sais exactement ce que Maria va dire.
Maria me sourit, 'Quelle surprise !' dit-elle.
Tess soulève ses sourcils et jète à Courtney, " Hé bien… vas-y ! "
Courtney ouvre la bouche pour répondre, mais Tess lui place le carnet de commande dans les mains, " Vas prendre leur commande " Elle se retire dans le fond et vous pouvez presque sentir les yeux de Max la suivre.
Courtney secoue la tête et me lance le carnet, " Parker, sois mignonne, prends leur commande, veux-tu ? " Elle suit Tess.
Maria me regarde, désolée, " Tu penses qu’on peut divorcer de sa sœur ? "
Je hausse les épaules. " Je reviens " Et je vais prendre leur commande.
Ouais. Moi.
Ma voix est monotone, quand j’entonne le refrain habituel, sans pause. Je veux qu’ils sachent combien j’aimerais être ailleurs. " Bienvenue au Crashdown, mon nom est Liz, c’est moi qui vous servirais, notre plat du jour est une soupe aux crevettes, je peux vous apporter à boire ou êtes vous prêt à commander ? "
Max n’essaie même pas de me regarder, " Ce n’est pas ta section " Comme c’est charmant !
Peu importe. " Bienvenue au Crashdown, " je répète, " mon nom est LIZ, c’est moi qui… "
Son visage se durcit encore, si c’est possible. " Où est Tess… c’est la section de Tess " dit-il comme s’il parlait au menu en face de lui. Michael se penche et cogne son front contre la table de manière répétée.
Je suis en colère maintenant. Vraiment en colère. " Tess se fait sûrement une ligne aux toilettes, maintenant vous voulez prendre quelque chose ou pas ? "
Il serre ses mâchoires. Bien entendu il ne me regarde toujours pas. Il regarde le sol. " Non " Il part. Michael et Isabel suivent.
Courtney jette un coup d’œil depuis l’office, " Alléluia, maintenant on peut rentrer " Elle dit ça trop fort.
La femme assise dans le coin se met à aboyer. Je vous ai déjà dit qu’elle était folle. Hé bien, elle l’est.
Quelque chose me tracasse. Quelque chose à propos de Max. Il faut que je monte.
Mon esprit se met à tourner.

à suivre...
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lizevans
Isabel
lizevans


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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyLun 22 Aoû - 8:04

la suite stp la suite
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cloe76
Invité




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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyLun 22 Aoû - 16:59

c vraimen bien la suite vite stp
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Ellie
Invité




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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyLun 22 Aoû - 21:02

voilà la suite!!

2.
Tout le monde rentra chez soi, après que la police soit venue chercher la femme aboyeuse.
C’est vendredi, nous y sommes habitué.
Je passe devant les banquettes vides pour gagner l’escalier. L’une d’entre elles n’est pas si vide.
Un blouson.
Max a laissé son blouson ici.
Qu’est ce que je fais maintenant ? Dois-je l’emmener derrière ?
Je n’ai pas vraiment envie d’y toucher. Je ne sais pas pourquoi.
Je pourrais le laisser ici, dire que je ne l’ai jamais vu.
Ouais.
Je me dirige vers les escaliers puis dans ma chambre. Un peu d’intimité enfin. Du temps pour me perdre dans mes pensées.
Si Roswell prenait forme humaine, se laissait pousser des bras et des jambes et commençait à marcher, la première chose qu’elle ferait, serait de se faire sauter la tête.
C’est triste.
Voulez-vous les ingrédients d’une bombe à retardement ? Prenez une ville de merde, flanquez la au milieu de nulle part, ajoutez un complot extra-terrestre, jetez quelques ragots et de la peur. Voilà, vous l’avez, maintenant allez faire sauter quelque chose.
Ça n’a pas toujours été comme ça.
Tout a commencé avec quelques enfants qui traînaient dans le désert. Qui exactement a trouvé la caverne est un détail sur lequel les gens se disputent encore dans les couloirs de l’école.
Quoi qu’il en soit, quelqu’un l’a trouvée. Ce quelqu’un l’a montrée à quelqu’un d’autre, et ainsi de suite. Le nombre de personnes au courant a augmenté de manière exponentielle. Bientôt tout le monde voulait savoir, quelles personnes, parmi nous, étaient les trois aliens.
Ce qui est drôle, c’est que la plupart des personnes dans l’école sont par groupe de trois. Maria, Alex et moi ; Tess, Courtney et Pam ; Kyle, Tommy et Paulie. La liste continue…
C’est là que les gens ont commencé à se détester les uns les autres.
J’avais onze ans, je crois.
Nous ne l’avons dit à aucun adulte.
La haine n’a cessé de grandir depuis lors, tranquillement. Elle vit dans le silence, dans le calme. Vous pouvez la sentir tous les jours. Quand vous parlez à quelqu’un, elle est là, entre les mots.
C’est pourquoi les gens sont aussi bruyants que possible. Pour emplir le silence.
Je ne sais pas si la menace extra-terrestre est la seule chose qui cloche à Roswell. Les gens se moque de savoir qui sont les aliens maintenant. Parce que tout ça nous a appris une chose : ça n’a pas d’importance. Nous sommes tous les aliens. Chacun de nous est l’alien de l’autre.
C’est une idée rhétorique… j’ai ma théorie.
Je pense qu’il s’agit de Max, Michael et Isabel. Correction, je suis presque sûre de savoir que c’est eux. Je n’ai pas de preuves. Et même si j’en avais, je ne ferais rien. Roswell n’a pas besoin de savoir.
J’ai besoin de m’éloigner de cette ville, mais parfois elle nous tient en laisse. Les gens disent que c’est couru d’avance, ceux qui partent, reviendront probablement au bout d’un an ou deux, et prendront un boulot sous-payé.
Pas moi.
Je m’en sortirais.
Je regarde la pendule. Je suis étendue depuis des heures.
J’entends quelque chose dehors. Une voix. Je vais à ma fenêtre et l’ouvre.
La voix chante. Elle rebondit bizarrement sur les murs de l’allée de briques. " Petite Lizzie Paaaarkeeeerrrr. "
Petite Lizzie Parker. Tess m’appelait comme ça autrefois
Je sors sur la terrasse et j’entends la voix hoqueter et reprendre, " Je sais que tu es là-haut petite Lizzie Parker "
Je regarde par-dessus la rambarde. Tess titube dans la lumière du lampadaire, reniflant une bouteille, elle doit être ivre.
" Ha, te voilà ! "
" Tess ? " Ses cheveux sont ébouriffés. Elle doit être sacrément atteinte car on ne voit jamais ses cheveux dans cet état. " Que fais-tu ici ? "
" Je suis juste venue… " elle recule dans la rue pour mieux me voir, " … te demander une faveur "
Je commence à m’inquiéter. Tess ne baisse jamais sa garde. Je la connais depuis longtemps. Ne vous méprenez pas. Nous ne sommes pas amies, nous nous connaissons bien.
" Tu vois petite Lizzie Parker, je vais tuer quelqu’un… Et je vais avoir besoin de ton aide "
Ok. Elle est encore plus touchée que je ne le pensais.
" Tess peut-être que tu devrais monter "
" Ne t’inquiètes pas petite Lizzie Parker, j’ai tout prévu "
Elle cherche derrière son dos et sort exactement ce que j’imaginais, un revolver.
Je pense qu’elle va se mettre à pleurer.
Je pense qu’elle est sérieuse.
Elle ferme ses yeux avec force, " Si tu ne m’aides pas, je pourrais toujours aller trouver petit Max Evans, il ferait n’importe quoi pour moi, n’est-ce pas ? "
Je vois une lumière au loin dans la rue. Une voiture. " Tess, monte ici ! "
Elle est juste ivre.
C’est tout.
Elle secoue la tête et titube un peu plus loin dans la rue. " Personne ne veut m’aider, petite Lizzie Parker "
Je voudrais qu’elle arrête de m’appeler comme ça.
La voiture se rapproche. Elle roule trop vite.
" Tess dégage de cette fichue rue ! "
Elle jette la bouteille sur le sol et me salue de la main, " Au revoir "
Non. Non, non, non.
La voiture va la voir.
Elle ne ralentit pas.
Merde.
Ok.
Je ne veux pas voir quelqu’un mourir.
Je ne peux pas la regarder. Je ne peux pas regarder quelqu’un mourir.
Je regarderais les roues, me concentrer sur les roues. Les roues qui tournent plus vite. De plus en plus vite.
Clung !
La voiture s’arrête.
J’entends quelqu’un hurler, " Qu’est ce que c’était ? "
J’entends les portières claquer, j’entends quelqu’un craquer. J’entends…pleurer… puis le silence.
Je jette un coup d’œil, je ne peux pas regarder le corps. Ne pas regarder le corps.
C’est Max. Il venait probablement chercher son blouson. Isabel et Michael sont avec lui. Ils sont tous en train de paniquer. Il se penche sur Tess.
Non
Ne pas regarder le corps.
Ils l’ont projetée sur le trottoir.
Il y a du sang dans la rue.
Je ne peux pas supporter ça.
J’entends le soupir paniqué d’Isabel, " Est-ce que ça marche ? "
Personne ne répond.
Max se relève.
" C’est fait " dit Michael " Tu a réussi, allons-y "
Max secoue la tête. C’est la plus grande émotion que je l’ai jamais vu manifester. " On ne peut pas la laisser ici "
" Tu verras si on ne peut pas " Michael attrape le bras de Max et le pousse dans la voiture.
Ils s’en vont.
J’attends.
Elle va se réveiller. Parce qu’ils sont des aliens.
S’il te plaît, réveille-toi.
Je serais là pour elle quand elle se réveillera.
Dix minutes se passent.
S’il te plaît, réveille-toi.
Je n’ai pas signé pour ça.
Vingt minutes se passent.
S’il te plaît.
Elle bouge.
Oh merde, elle bouge.
Elle pleure.
Elle se lève et grimpe l’échelle.
" Liz ? "
Je ne peux pas la regarder, elle a toujours l’air morte. Elle est couverte de sang.
" Que m’est-il arrivé ? "
Je secoue la tête, " Je ne sais pas "
Ses cheveux. Il y a du sang dans ses cheveux.
Elle s’assied dans mon transat. Longtemps.
Elle se lève, " Tu ne dois parler à personne… tu ne dois raconter à personne ce qui s’est passé ce soir "
" Je ne le ferais pas "
Elle parle du revolver.
" J’étais bourrée "
" Je sais "
Ça va maintenant. Tout va bien. Elle n’est qu’un fouillis sanglant, mais elle est vivante.
Et le tournoiement. Il accélère.

à suivre
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lizevans
Isabel
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyLun 22 Aoû - 22:15

la suite stp
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tess5
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyLun 22 Aoû - 22:28

Vraiment bon...
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Virginie Parker Evans
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyJeu 25 Aoû - 20:27

je suis fan!!
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyJeu 25 Aoû - 20:34

moi ossi mè si g dja lu un peu plus loin mè g ate de lire la suite ici et sur ou je me sui arété
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Ellie
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptySam 27 Aoû - 1:52

voilà la 3e partie!!

3.

Je voudrais savoir qui Tess voulait tuer.
Tess veut savoir pourquoi elle est couverte de sang.
Je ne peux pas l’en blâmer.
Je dois lui dire quelque chose. Je regarde son visage attentivement, il y a toujours des coupures et des égratignures. Il ne l’a pas complètement soignée, pour expliquer le sang peut-être.
Il réfléchit ce garçon.
" Tu as été renversée par une voiture " J’essuie le sang qui lui reste sur les bras avec une serviette humide.
" Tu as vu qui c’était ? "
Je secoue la tête " Ils roulaient trop vite, et il faisait noir "
Je l’aide à se laver les cheveux. Nous avons dû les laver deux fois pour complètement éliminer les traces de sang. A voir Tess tout ensanglantée comme ça, vous savez que vous voyez quelque chose que vous n’auriez pas dû. Tess est habituellement l’image même de la perfection, jamais un cheveux de travers. J’ai l’impression de violer son intimité.
Quoi qu’il en soit…
Ainsi Max Evans est un alien.
Remarquez ma totale absence de surprise. Je vous l’avais dit.
Je ne vais pas le dire à Tess. Comme je l’ai déjà dit, Roswell n’a pas besoin de savoir. Il peut arriver n’importe quoi à cette ville quand je la quitterais, mais rien tant que j’y serais.
Rien tant que j’y serais.
Je sors une chemise de mon placard pour la donner à Tess et elle enlève la sienne. Je remarque quelques trucs.
1. Son soutien-gorge en dentelle mauve, ridiculement sophistiqué. Je vous jure, cette fille a au moins 50 sous-tifs, pour s’accorder à ses différentes tenues. Je dois en avoir cinq, tous blancs, je les achète par lots au supermarché, je suis sûre que ça ferait sursauter Max Evans.
2. Une empreinte de main argentée, juste au-dessus de son nombril. Peut-être est-ce la façon dont ils marquent leur territoire ? Au lieu de pisser, ils laissent des traces argentées.
Elle frotte son ventre. " … que cette merde ? "
Je dois couvrir mes arrières. Je suis en train de cacher deux choses à la fois. Je ne veux pas que les gens sachent qui sont les aliens et je ne veux pas que Tess ait des ennuis pour n’avoir tué personne. " Où est le revolver ? "
Elle fouille dans son dos, paniquée. " Merde ! "
Nous le retrouvons dans l’obscurité. Il avait été éjecté au milieu de l’allée. Je lui demande où elle l’a eu, et elle me répond qu’elle l’a volé chez le père de Kyle.
Merveilleux.
Pendant que nous sommes en bas nous passons de l’eau sur les traces de sang dans la rue.
Et finalement, nous mettons ses vêtements souillés dans un sac en plastique. Elle me tend le sac, " Que faisons-nous avec ça ? "
Je hoche la tête, " Je pense que nous devrions les brûler "
Je ne sais pas d’où cela m’est venu. Je veux savoir exactement, quand je suis devenue un personnage des " Sopranos "
Elle comprend toutefois. Le sang engendre la panique, et si les gens savaient qu’elle a été heurtée par une voiture, ils voudraient savoir ce qu’elle faisait devant le Crashdown à cette heure. Agiter un revolver et menacer la vie des gens ?… Probablement pas acceptable.
Il y a une autoroute qui passe par Roswell. Elle sert à déverser des tonnes de touristes, mais maintenant elle est sûrement presque déserte. Nous roulons jusqu’à ce que l’autoroute nous conduise à une route désaffectée. Nous avons apporté un bidon d’essence et des allumettes, et nous nous sommes assises près du feu pendant que les flammes léchaient le ciel.
Elle me remercie au moment où je la dépose chez elle.
Je pense que Tess et moi venons de nous lier.
J’espère qu’elle ne va pas remettre ça et tuer quelqu’un.
Dans une heure, maman va entrer dans ma chambre et me réveiller, mais avant ça il y a quelque chose que je veux faire. Je passe par l’entrée principale du Crashdown et regarde le blouson, posé là sur la banquette.
Je me demande quelle est l’odeur du blouson d’un alien. Je ne vais pas le toucher. Ce serait encore plus une violation que de voir Tess couverte de sang. Comment pourrais-je toucher le blouson de quelqu’un qui n’essaye même pas de connaître mon nom.
Je me demande à quoi Max pense, quand il pense à Tess. Je me demande si cette attitude stoïque cache juste un torrent de pensées salaces.
J’ai été très peu de temps seule avec Tess. Quand vous êtes seul avec elle, elle n’est pas si mal. Mais Max ne peut pas le savoir. Peut-être qu’il n’est qu’un adolescent en rut, peut-être qu’il n’en veut qu’à son corps, comme tous les autres à l’école.
Je me mets à genoux devant la banquette et me penche. C’est un blouson noir, en polyester. Je suis contente qu’il ne soit pas en cuir. Maria m’a expliqué comment était fait le cuir, et maintenant la vue du cuir me donne envie de hurler. Je le renifle. Ça sent bon.
Ça sent le garçon.
C’est officiel, Max Evans sent comme un garçon. Je suis contente d’avoir perdu mon temps avec ça.
Je vais au lit maintenant. Je vais pouvoir dormir 45 minutes.
Peut-être aimeriez-vous avancer jusqu’à lundi, rien ne s’est passé pendant le week-end.
Stop.
Avance rapide.
Play.
Tess et moi nous rencontrons devant l’école, comme convenu. Nous voulons juste vérifier comment va l’autre, et être sûres que personne n’a rien trouvé. Elle me dit que l’empreinte de main a disparu.
Quand nous avons fini de discuter, Tess regarde vers les portes du lycée avec l’air d’attendre quelque chose, " On y va ? "
" Passe devant "
Je ne veux pas rentrer dans l’école avec Tess. Si je le fais les gens vont commencer à jaser et à prétendre s’intéresser à ce que je dis.
Ça ne me dit rien.
Tess hoche la tête. Elle n’a probablement pas envie d’expliquer pourquoi elle est accompagnée d’une fille avec qui elle travaille au Crashdown.
Parfait pour moi.
Après qu’elle est partie, je passe les doubles portes et m’adosse à mon casier, attendant Maria.
Max Evans me passe devant. Il mériterait un putain d’Oscar pour la façon dont il joue comme si rien ne s’était passé.
Mon Dieu, il faut que j’aille aux toilettes.
Je suis dans une des stalles et j’entends quelques filles entrer et commencer à discuter. Je parie qu’elles sont en première année de lycée, parce qu’elles ont ces petites voix aiguës dont on ne se débarrasse qu’en milieu de deuxième année.
" Oh mon Dieu, " dit l’une d’entre elles, " Avez-vous vu Max Evans aujourd’hui ? "
Seigneur ! Nous y voilà.
" C’est fou ce qu’il est sexy, avez-vous vu la chemise qu’il portait, il est troooop craquant "
Pour l’amour de Dieu, que quelqu’un me sorte de mon malheur.
J’ouvre la porte et les mâchoires des filles tombent au sol. Elles savent toutes que je suis une terminale, et que, par conséquent, il y a une possibilité que je connaisse Max Evans.
Une des filles était en train de fumer, elle lâche aussitôt sa cigarette, " Nous ne savions pas que tu étais… "
" J’ai entendu dire qu’il est gay " dis-je
" Quoi ? ? C’est impossible. "
Je feins un sourire, " Et pourtant si "
Pourquoi est-ce que je fais ça ? Parce que c’est drôle. Vous voyez, Max Evans, il n’a pas le look d’un lycéen normal. Il a l’air de sortir tout droit d’une pub pour Calvin Klein. Avec ses bras musclés et ses abdos parfaits. Et ça me rend malade de penser que tout un tas de filles seraient prêtes à ouvrir leurs jambes en deux secondes si elles pensaient avoir une chance. Je ne peux pas les en blâmer, j’étais sûrement comme ça. Mais maintenant, il est temps de grandir.
Et moi ? Disons que Max n’est pas mon type. Je ne veux pas d’un modèle, je veux un vrai garçon. Peut-être quelqu’un de pas mal, comme Alex, l’instinct fraternel en moins.
Oh… et encore une chose. Si jamais je tombe amoureuse, ce ne sera pas dans cette ville. Je veux bien parier mes économies là-dessus.
Peu importe, il ne s’agit pas de moi.
Au déjeuner, je rencontre Alex et Maria au gymnase. Nous déjeunons dans le gymnase, car il fait chaud dehors, et qu’ici il y a l’air conditionné. Je me sers des genoux d’Alex comme d’un oreiller.
Les miettes de ses chips me tombent dans les cheveux.
" Le Héros de Foot " dit Alex, " A dix heures "
Oh ouais. Le Héros du Foot.
Autrement dit Kyle. Il est le mélange du minet parfait avec un peu de bouddhisme, à servir glacé. Kyle a pété les plombs quand la caverne fut découverte et il est devenu un membre du monde de la religion organisée. Le Héros du Foot n’est pas un de mes amis, juste une relation. Il est le petit ami de Tess.
Et il se dirige par ici.
" Liz, je peux te parler une minute ? "
Bien sûr que tu peux, Héros du Foot.
Il m’entraîne dans un coin de la pièce, " Je pense que Tess devrait rester chez toi "
" De quoi parles-tu ? "
" Elle agit bizarrement ces derniers temps, je pense qu’elle a des problèmes chez elle "
Vraiment, tu penses ?
" Et alors… elle peut aller chez Courtney "
Kyle se renfrogne, " Je déteste Courtney "
" Pourquoi me demandes-tu ça à moi ? "
" Je ne sais pas à qui d’autre m’adresser "
Nous tournons la tête quand la porte du gymnase s’ouvre et que Max et sa clique entrent. Vous pouvez presque voir Kyle frissonner. Il déteste qu’un autre homme soit obsédé par la Reine Tess. Il est maladivement jaloux.
Pour rien. Ils s’adorent tellement que ça donne envie de vomir.
Je voudrais sortir d’ici maintenant.
" Tu l’aimes bien, n’est-ce pas ? "
EXCUSES MOI ?
" Pas pour tout l’or du monde "
" Vous devriez sortir ensemble "
" Tu devrais t’occuper de tes fichues affaires " Et moi qui étais une si gentille fille.
" Doucement " Kyle secoue la tête, " Pourquoi es-tu comme ça ? "
" Je m’en vais maintenant "
" Tu as un problème "
HA. Nouvelle de l’année, Héros du Foot. As-tu regardé ta copine dernièrement ?
Je hoche la tête, " J’ai un problème, c’est vraiment flagrant. Avons-nous fini ? "
" Ouais " Il soupire et regarde autour de nous " Nous avons fini "
Je ne sais pas ce qui m’a pris aujourd’hui, je ne suis pas une salope d’habitude ? Peut-être est-ce parce que je viens de couvrir une tentative de meurtre et une conspiration extra-terrestre.
Ça remet les choses en perspective.
Je vous ai dit combien je suis fatiguée.
Avance rapide.
Biologie, dernière heure de cours. Et savez-vous, tout le monde est dans cette classe. Tout le monde : Maria, Alex, Max, Michael, Isabel, Tess, Courtney, Héros du Foot.
Mlle Black jase au tableau à propos de nous assigner des partenaires de labo.
Super.
" Maria Deluca et Isabel Evans "
Oh, oh… pauvre Maria.
" Alex Whitman et Michael Guerin "
Ouais Mlle Black, ça devient vraiment intéressant.
" Courtney Deluca et Kyle Valenti "
Oh Seigneur. Je parie qu’elle va mettre Max et Tess ensemble. Je ne sais pas si c’est amusant ou vraiment mauvais.
" Tess Harding et Rose Walker "
Qui diable est Rose Walker ?
Je regarde la pièce et essaye d’envoyer un message mental à Mlle Black. Il ne reste pas beaucoup d’élèves. Pam Troy fera l’affaire.
Mettez-moi avec Pam, Mlle Black. Vous savez que vous voulez me mettre avec Pam.
" Max Evans et Liz Parker "
Hein ?
Ikdjfalksdjfhfyer ……
Attendez une seconde.
La classe émet un grognement collectif et chacun se dirige vers sa nouvelle place. Je ne bouge pas.
Max prend ses affaires à contrecœur et s’assied à côté de moi.
Je ne suis pas contente de tout ça, Max Evans non plus.
" Tu es l’amie de Tess "
Je grogne. Ouais, je suis l’amie de Tess. C’est comme ça que je définis, comme ça que je me présente. Je me promène en disant, Salut, je suis Liz, l’amie de Tess.
Je me demande s’il a un genre de Tess-radar. Si c’est comme ça qu’il voit les gens. Il différencie probablement les gens en " Tess " et " non-Tess "
" Tu es le frère d’Isabel " Prends ça.
Je fixe les livres en face de moi.
" Max " dit-il.
" Liz "
Il fait un signe de tête vers Tess, nonchalamment, " Que lui est-il arrivé ? "
HA !
HA ! HA !
Je garde un visage parfaitement calme. " Elle était dans la réserve et une boîte de verres lui est tombée dessus "
Il fronce les sourcils, " Elle t’a dit ça ? "
En voilà une façon de baisser ta garde, Max.
" Elle n’a pas eu besoin de me le dire, je l’ai vu de mes propres yeux "
Ne me demandez pas pourquoi je dis ça. Ou je veux lui déranger gravement l’esprit, ou bien lui faire savoir que son secret est bien gardé.
" Ok " dit-il, comme s’il ne croyait pas un mot de ce que je dis, " Alors elle va bien ? "
" Pourquoi ne lui demandes-tu pas directement ? "
Et c’est la fin de notre charmante conversation. Pendant que Mlle Black radote, je me retrouve en train de m’interroger indéfiniment sur Max et Tess. Je pense que j’aime voir Max sursauter à chaque fois que le Héros du Foot et Tess se donnent la main ou se passent des petits mots. C’est à la fois… dégoûtant et amusant. Je me demande s’il pense à elle… tout le temps. Je me demande s’il pense au sexe juste maintenant.
Mon Dieu, quand suis-je devenue une malade comme ça ?
Une chose est sûre, ça va être un cours intéressant.
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lizevans
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptySam 27 Aoû - 8:31

la suite stp
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Virginie Parker Evans
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptySam 27 Aoû - 13:47

toujours un plaisir de lire cette fanfic
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Lydia
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyDim 28 Aoû - 19:01

super a qd la suite??
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MarissaP
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyDim 28 Aoû - 21:36

la suite!
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Ellie
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 31 Aoû - 4:49

je suis contente de voir qu'il y a encore des gens qui aiment relire cette fic!!! bonne lecture!

4.
Vous savez ce qui m’embête le plus ?
Peut-être que si j’avais grandi à une autre époque, dans un autre endroit, j’aurais tourné différemment.
Si j’étais née quelques mois plus tard, mes parents auraient eu le temps de déménager. Mais non, ils ne pouvaient bouger, ç’aurait été trop stressant pour le bébé. " Nous déménagerons plus tard " Se mentirent-ils. " Peut-être après que le bébé soit né "
Vous devinez.
Ils ne l’ont jamais fait.
Il s’avère que les bébés coûtent très cher. Alors, quoi de mieux que d’ouvrir un restaurant à thème dans la capitale mondiale des extra-terrestres.
" Et pourquoi pas la Californie ? " veut savoir Maria.
" Trop de palmiers " dit Alex
Maria et Alex, les deux qualités rédemptrices de Roswell. Si j’étais née quelques mois plus tard, je ne les aurais pas connus.
Nous choisissons des universités. La plupart des gens choisissent une université selon l’enseignement dispensé.
Pas nous.
D’abord il faut que nous nous décidions pour un état, une ville.
Quand nous partirons, ce sera ensemble.
" Pourquoi pas l’Oregon, ou pourquoi pas… pourquoi pas Seattle ? "
Alex hoche la tête, " Allons dans un endroit froid "
" Oui " C’est moi, ajoutant mon grain de sel.
Maria porte sa chemise orange. On doit être mardi. Elle porte sa chemise orange uniquement les mardis, quand elle est de bonne humeur et elle est de bonne humeur uniquement les mardis. Elle appelle ça la thérapie des couleurs.
En parlant de thérapie… " Je dois y aller "
" Moi aussi " dit Maria, " Je dois voir Isabel "
Je ne pense pas que Maria se soucie de travailler avec Isabel. Elle n’est pas aussi mal qu’elle en a l’air. Vous voyez quand toute cette affaire d’extra-terrestre est arrivée, et que Roswell a pris le chemin des damnés, tout le monde cherchait les trois personnes ayant l’air les plus suspectes.
Pas moi. Je cherchais les trois personnes qui avaient l’air de sentir coupables. Et Isabel, elle a la culpabilité inscrite en travers du front.
Je pense qu’ils se sont sentis coupables de tous ces gens accusés d’être des aliens. Ça a ruiné pas mal de personnes. Isabel s’est retirée dans sa coquille, a perdu tous ses amis.
Et depuis que Maria s’est donné comme mission de sauver les étudiants du lycée de Roswell, elle va probablement essayer de sauver Isabel.
Je me demande si Maria va aller chez Max.
Peu importe, c’est l’heure de la thérapie.
Je suis une thérapie parce que beaucoup de jeunes de Roswell en suivent une. Et comme ma mère fait toujours comme tout les autres, elle m’y a inscrit.
La thérapie c’est marrant, parce que je peux mentir autant que je veux. Vous voyez, mon thérapeute, le docteur Amos, il cherche tout le temps ce qui ne va pas chez moi.
Est-ce que je me drogue ?
Non.
Est-ce que j’ai le souvenir de sévices sexuels dans mon enfance ?
Non.
Il devient frustré parce qu’il n’arrive pas à trouver un seul problème sous-jacent. Non pas que je pose beaucoup de problème, mais il pense que chacun a vécu au moins un évènement traumatique.
Résultat j’ai commencé à inventer des trucs.
Je lui ai raconté que mon meilleur ami est passé sous un train. " Oh vraiment ? " A-t-il dit.
Ouais, et quand j’avais six ans ma mère m’a laissée dans une piscine et j’ai failli me noyer.
" Intéressant " A-t-il dit
Vous ai-je dit que j’avais été adoptée ?
Mon diagnostique officiel ?… Menteuse pathologique.
C’est parfait, c’est terriblement parfait. Une semaine plus tard, je me suis penchée et lui ai dit en confidence, " Savez-vous que les aliens sont parmi nous ? "
" Vraiment ? " A-t-il demandé.
" Oui, et je sais exactement qui ils sont "
J’aime bien le Dr Amos. Il se laisse porter par le courant. Il me laisse parler de mes " mensonges " en détail car il pense qu’ils sont une clé pour mon subconscient.
" Subconscient " est un terme psychologique pour dire " Les vérités que vous ne voulez pas admettre "
Dénégation. Répression. Vous apprenez beaucoup de vocabulaire en thérapie.
Je pense que le Dr Amos s’en tire pas mal avec ce genre de choses.
Et me voilà, bien installée, dans ce confortable fauteuil.
" Mon amie Tess veut tuer quelqu’un "
" Qui veut-elle tuer ? "
" Je ne vous le dirais pas "
Je suis tellement brillante. Vous voyez, je ne sais pas qui Tess veut tuer. Je le lui fais croire pour le frustrer. Les psychologues ont cette clause de confidentialité, si vous ne spécifiez pas la personne visée, ils ne peuvent pas le rapporter à la police. C’est nul, mais c’est comme ça.
Je peux lui dire que Tess a un revolver, un mobile, et sait exactement qui elle veut tuer. Je peux même lui dire le jour où elle projette le faire. Mais si je ne lui dis pas le nom de la victime, alors il ne pourra rien y faire.
C’est pas terrible d’être à votre place, Dr Amos.
Bien sûr, je fais tout ça mon propre plaisir malsain, je doute qu’il fasse quoique ce soit, de toute façon, étant donné que je suis une menteuse pathologique etc.
" Tess est votre amie maintenant ? " Me demande-t-il.
" J’ai dit ça ? "
" Oui "
" Hé bien, je l’ai aidée après qu’elle ai été renversée par une voiture, elle était très reconnaissante "
" Elle a été renversée par une voiture ? "
" Oui, un des aliens l’a renversée avec sa voiture "
Il s’adosse, frustré. Il devient frustré à propos des aliens, car il ne peut pas imaginer ce que les aliens représentent comme métaphore dans ma vie : mon sentiment d’isolement ? Mon dégoût du monde ?
Pas loin, Dr Amos, mais vous n’avez pas encore gagné le cocotier.
" Elle va bien maintenant ", Je le rassure, " L’alien l’a sauvée, il est amoureux d’elle, vous savez "
" Ah bon ? "
" Oui, elle est tout ce à quoi il pense, il ne peut même pas se souvenir de mon nom parce que sa tête est si pleine de Tess, Tess, Tess "
Le Dr Amos se penche vers moi et tape le bout des doigts les uns contre les autres, " Ca vous ennuie ? "
" Cela ne vous ennuierait pas ? "
Parlons-nous de moi maintenant
Tourner autour du pot est ce que font de mieux les psys. Je vais changer de sujet à présent
" Je peux lire dans son esprit "
" Celui de l’alien ? "
" Oui "
" A quoi pense-t-il ? "
" A Tess "
" Avez-vous besoin de lire dans son esprit pour savoir qu’il pense à Tess ? "
" Non, vous pouvez le voir de toute façon "
" Alors, pourquoi lisez-vous dans son esprit ? "
" Parce que c’est intéressant "
" Vous trouvez Tess intéressante ? "
" Je trouve sa version de Tess intéressante "
" Vous le trouvez intéressant ? "
Le Dr Amos est en train de m’agacer. " Non, il est lent, vous savez, je pense qu’il est attardé mental, et je vous ai mentionné qu’il est gay ? "
Le Dr Amos fronce ses sourcils, " Je croyais qu’il était amoureux de Tess "
Ooooups.
Je regarde le Dr Amos droit dans les yeux. Je ne peux pas le laisser prendre le dessus. " En réalité, Tess est un garçon "
Ce n’était pas une bonne idée de dire ça, parce que maintenant, le Dr Amos va penser soit que je suis gay, soit que j’ai des désordres d’identité sexuelle.
Je sais exactement comment il pense. Peut-être devrait-il être sur la sellette.
Tout va bien. Si les choses deviennent trop bizarres, je peux toujours arrêter la thérapie. J’ai 18 ans, je peux faire ça. C’est aussi une bonne chose, car il ne peut pas répéter un mot de ce que j’ai dit à mes parents.
" Alors, Dr Amos, pensez-vous que je doive aider Tess à tuer quelqu’un ? "
Il se renfrogne, il sait que je plaisante, mais il déteste les plaisanteries sur la mort, " Non "
J’approuve, " C’est vous l’expert, Doc "
C’est mardi soir. Tess a appelé, elle est malade, du coup je dois travailler à sa place.
Les habitués sont là. Et si Max me demande pourquoi je ne suis pas Tess, je pense que je vais l’étrangler.
" Bonsoir, bienvenue au Crashdown, mon nom est Liz et c’est moi qui vous servirais, nous avons une soupe aux légumes, est-ce que vous voulez quelque chose à boire ou voulez-vous commander "
Max ouvre la bouche pour parler à son menu. Je ne sais pas s’il va commander ou parler de Tess. Et si j’arrêtais tout avant que ça commence ? " Tess est malade, si tu as un problème avec le fait que je te serve, je peux appeler Courtney "
Le groupe a l’air décontenancé. Je me sens un peu gênée. " J’allais dire " dit Max en regardant par terre, " Que nous devrions nous voir demain pour travailler la Bio "
Oh.
" Bien sûr… Où ? "
Je me demande à quoi ressemble sa maison. Je me demande à quoi ressemble sa chambre. Peut-être que si je vois sa chambre je le verrais comme une personne réelle.
" On pourrait se voir ici après les cours ? "
Il a une voix étrange, presque essoufflée.
" Je pense que oui "
" Parker " Je tourne la tête pour voir Tess se diriger vers moi. Je parie que Max est en d’avoir une crise cardiaque. Je me demande ce qu’elle fait là. Elle vient à moi et m’attrape la main,
" Nous allons à une fête ce week-end "
Elle a un nouveau bleu sur la joue. Devinez quoi : ça ne vient pas de l’accident de voiture.
" Vraiment ? "
Je déteste les fêtes.
Elle me serre un peu la main, " Ouaip. " Elle regarde Max et lui décroche son petit sourire en toc. Max a l’air de s’être fait rouler dessus par un camion. " Tu devrais venir aussi Max, ce sera fun "
Ouais, ce sera sûrement fun, Tess.
Quand Max pète un câble, c’est très subtil. Son corps devient tout rigide. Ses yeux s’écarquillent un peu. Si vous ne le regardez pas assez attentivement, vous ne pourriez pas le voir.
Je me demande ce que Tess a en tête.
Je me demande si Max se montrera. Je suis sûre que oui, il ferait probablement n’importe quoi pour elle.
Je me demande… je me demande si Max tuerait pour elle.
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Ellie
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 31 Aoû - 5:01

AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! JE SUIS DEVENUE TESS!!!!!!!!!!!!!!! beurk... c'est le prix à payer pour poster cette fic...

5.
Sulfate de fer. Plus acide chlorhydrique. Deux.
Deux d’acide chlorhydrique.
" Tu vas bien ? "
" Attends, je réfléchis. "
Deux deux deux. Chlorate de fer.
Sulfate d’hydro…
Je me demande pourquoi Tess est venu à moi.
" Plus de café ? " Demande Tess, souriant gentiment à Max.
Je pousse ma tasse au bord de la table et elle la remplit avant de parader ailleurs.
" C’est ta troisième tasse. " Dit Max.
" La quatrième. "
Quand je deviens nerveuse, je bois du café. Quand je bois du café, je deviens nerveuse.
Il y a un quart d’heure, j’ai rencontré Max au Crashdown comme prévu. Il veut que je regarde son travail avant d’attaquer notre projet. Ça ne m’étonne pas qu’il sache que je suis bonne en science.
J’ai quelques revendications à la célébrité. Je suis présidente du club de science, et je travaille avec Tess.
Vous penseriez qu’il devrait me regarder au moins une fois dans les yeux, assis en face de moi, comme ça.
Non.
Il regarde votre front, le bout de votre nez. Jamais les yeux.
C’est bon. Je ne regarde pas les siens non plus.
Trop bizarre.
Phosphate d’ammoniac plus hydroxyde de baryum.
" Liz ? "
Six. Six hydroxydes de baryum.
Vient-il juste de dire Liz ?
" Hein ? "
" C’est trop bruyant ici ? "
Je pense qu’il vient de dire mon nom.
Je jette un peu plus de café dans mon gosier.
Je déteste voir Max essayer d’agir normalement. Je déteste le regarder faire comme s’il se moquait que Tess se pavane autour de nous.
Je déteste voir Tess essayer d’agir normalement. Je déteste la voir agir comme si elle se fichait d’avoir envie de tuer quelqu’un ou d’avoir un bleu sur la joue. Je sais qu’elle est préoccupée. Je le serais.
Elle est au téléphone maintenant. Je pense qu’elle hurle dedans.
Je rends ses devoirs à Max, " Ca m’a l’air bon. "
Il ne me prête aucune attention. Il essaye d’écouter sa conversation.
Je me demande s’il s’inquiète pour elle.
Je me demande s’il veut être son chevalier servant, l’emporter loin d’ici, et vivre heureux à tout jamais.
Il a ces bras, ces bras parfaits. Quand il se penche sur la table, on voit ses muscles jouer dans sa chemise.
Ses cheveux viennent toujours chatouiller son front.
Qui s’en soucie ?
C’est le problème avec le café. Vous ne pouvez fixer votre esprit sur un seul sujet. Vous remarquez des détails stupides que vous n’aviez jamais vus auparavant.
Il se promène sans blouson. Il ne veut probablement pas admettre qu’il l’a laissé ici, parce que la dernière fois qu’il a essayé de le récupérer, il a renversé l’objet de son affection avec sa voiture.
" Tu as laissé ton blouson ici. "
" Ici ? "
Quand il vous parle, vous devinez qu’il pense à tout autre chose.
" Oui. "
" Cool, je le cherchais partout. "
Ça ne m’étonne pas, Max.
Tess raccroche brutalement et commence à marcher comme un zombie avec le pot de café.
Je veux aider Tess. Je ne veux pas l’aider à tuer quelqu’un, mais l’aider elle.
Elle est venue à moi. Je n’ai aucune idée de ce qui l’a décidé à venir à moi. Elle sait qu’elle ne peut m’influencer. Ça doit être autre chose. Peut-être a-t-elle pensé que je pouvais l’aider.
Je lui fais signe, elle me rejoint et se laisse tomber à côté de moi. Les yeux de Max s’étrécissent quand elle penche sa tête sur mon épaule. J’aime que Max pense que Tess et moi sommes de bonnes amies. Il fera sûrement plus attention à moi.
Non pas que je veuille qu’il fasse plus attention à moi, je veux juste qu’il se souvienne de mon nom.
Je me demande si Tess et moi sommes de bonnes amies.
" Tu veux passer la nuit à la maison. "
En vérité, j’allais lui proposer de rester chez moi avant que le Héros du Foot ne dise quoi que ce soit. Je ne voulais pas lui donner cette satisfaction.
" Non. " Dit-elle
Je peux deviner quand non veut dire oui.
" Il y a Gladiator à la télévision ce soir. "
Je sais ce qu’elle va faire maintenant. Elle va prétendre qu’elle adore Gladiator, à tel point qu’elle n’a pas d’autre choix que de passer la soirée à la maison.
Si nous étions seules, elle aurait simplement dit oui. Mais Max est là, elle doit se la jouer cool.
" J’adore ce film. "
" Je sais. "
" Je ne sais pas si mes parents me laisseront sortir. "
" Alors, ne demande pas. "
Elle sourit. Elle aime que j’en appelle à son côté rebelle.
Parce que la petite Lizzie Parker n’a habituellement pas de côté rebelle. Pas que Tess ne connaisse en tout cas. Jusqu’à ce que je la couvre comme une pro au moment de l’accident.
" Je passerais plus tard. " Dit-elle en se levant pour partir.
" Vous êtes vraiment de très bonnes amies, n’est-ce pas ? " Me demande Max.
" Apparemment. "
Max et moi avons décidé de travailler un peu plus sur notre projet demain. Il a dit que nous devrions aller ailleurs, que nous devrions aller chez lui. Ça ne me surprend pas parce que Tess ne travaille pas demain.
Il a probablement son emploi du temps écrit quelque part.
Pourquoi est-ce que cela me rend malade.
C’est une question rhétorique.
Je peux très bien les imaginer tous les deux. Vivant le rêve américain. Une barrière blanche et deux enfants. Max, avec sa femme trophée et ses pouvoirs aliens, qui sont ô si pratiques dans une maison.
Je parie que leurs égouts ne seront jamais bouchés.
Je parie que leur pelouse ne jaunira jamais.
Je souhaiterais pouvoir dormir et ne plus penser à tout ça.
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 31 Aoû - 7:55

lz suite
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Lydia
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 31 Aoû - 15:35

la suite!!!!!!!! et ken eske ke max va laché tess paske sa comence a me soulé kil soi tj en trin de penser a el mé bon sinon jadore ta fic et jé hate de lire la suite !!! tourner Bel_gif
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MarissaP
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 31 Aoû - 16:22

la suite la suite!!!!!!
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 31 Aoû - 17:09

Ouais il est temps hein qu'il oublie un peu Tess chose machin brol là!!
LIZ LIZ LIZ!!!
la suite!! :d
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptySam 17 Sep - 16:30

mdrrr c ken la SUITE???
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Ellie
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 16 Nov - 23:22

6.
Parfois, quand les choses se mettent à tourner vraiment très vite, vous ne pouvez plus dire si elles avancent encore. Vous ne pouvez savoir si elles tournent encore ou si tout le reste s’est subitement arrêté.
Kyle a conduit Tess à la maison très tard mercredi soir, et je pouvais voir sur leur visage que quelque chose s’était passée. Je ne vois pas de nouvelles blessures sur Tess, mais Kyle a l’air dévasté.
Tess a cet air absent dans les yeux et vous devinez qu’elle est perdue dans sa tête.
Je les invite à entrer.
" Je pense que c’est son père, " Me dit Kyle tristement, " Mais elle ne veut rien me dire. "
" Que fait-on, maintenant ? " Demande-t-il.
Tess sort de sa transe pendant quelques secondes pour dire, " Rien, j’ai tout prévu. "
J’ai déjà entendu ça auparavant.
Ne t’inquiète pas petite Lizzie Parker. Tess a tout prévu.
Je résiste à l’envie urgente d’appeler le Dr Amos. Nous avons besoin de plus d’information, je l’appellerais demain matin. Avant de partir, Kyle l’embrasse doucement son front et lui murmure " Je t’aime. " Je pense qu’il est sur le point de pleurer.
La voix de Tess devient tremblante quand elle lui répond " Je t’aime aussi. ", vous voyez qu’elle lutte pour garder son contrôle.
Je ressens un élancement de tristesse à l’idée que Max veuille rompre tout ça.
Je donne à Tess un de mes pyjamas et lui dis qu’elle va rester chez moi pendant un certain temps. Je n’ai même pas pris la peine de demander. Ma mère comprendra.
Il y a quelque chose de différent entre Tess et moi maintenant. Elle s’accroche à mon bras pendant que nous regardons la télévision. Je n’ai jamais pensé avoir l’instinct maternel, mais il fait surface. J’ai enregistré Gladiator pour que nous puissions le regarder. Au bout d’un moment elle commence à sourire et rire.
" Tu es vraiment une drôle de fille. "
" Tu penses ? "
Je me demande si je suis bizarre.
Cette nuit, j’ai fait un rêve, Max était dedans. J’étais dans des montagnes russes et je ne pouvais en sortir. Mon wagon tournait sans cesse. À la fin du tour, il y avait un tunnel, suivi d’un précipice. Avant que je rentre dans le tunnel, Max me faisait un signe depuis la bordure.
Voici ce que le Dr Amos dirait de mon rêve : le sexe.
Le Dr Amos pense que tous les rêves ne parlent que d’une chose : le sexe.
Je pense que le Dr Amos dort avec des vieux volumes de Freud dans son lit.
Le wagon en forme de projectile, il dirait que c’est un symbole phallique. Et le tunnel ? Faites preuve d’imagination et vous trouverez.
Et le précipice ? L’orgasme.
Le Dr Amos dirait que je veux avoir des rapports sexuels avec Max.
Essayez encore, Dr Amos.
Je suis dans la chambre de Max.
Ce garçon a des parents.
Il a réellement des parents ;
Et il lit des livres.
Je me demande quand il trouve suffisamment de temps pour arrêter de penser à Tess et lire un livre.
De bons livres : Welles, Bradbury, Orwell, Huxley.
Des romans pré-apocalyptiques, voilà comment je les appelle. La fin du monde, une personne à la fois. Une vie à la fois. Certains de ces livres ont des fins heureuses. Généralement je saute ces passages.
" Que fais-tu ? " Demande Max, en rentrant dans la chambre. Il revient des toilettes.
J’envahis ton intimité, voilà ce que je fais.
" Tu lis des livres. " Je déclare comme une idiote.
" Ne faisons-nous tous pas ? "
" Tu serais surpris. "
Il hausse les épaules et commence à ouvrir son sac, mais il hésite. Il y a quelque chose qu’il veut dire.
" As-tu dit à Tara Fisher que j’étais gay ? "
Heu oh… c’est mauvais.
Bien sûr, je pourrais toujours saisir cette opportunité pour vous apprendre l’art délicat du Mensonge. Tout d’abord, vous devez prétendre que n’avez même pas entendu la question.
Je m’assieds par terre en face de lui, " Hein ? "
" Tara Fisher… Elle a dit que tu lui avais raconté que j’étais gay. "
Je sens bien que cela le met vraiment mal à l’aise. Il fait une sorte de grimace maussade.
Après, vous devez faire comme s’il ne parlait même pas anglais, comme si vous ne compreniez pas de quoi il parle, " Gay ? "
Il hoche la tête, " Gay. "
Puis, détournez l’attention d’une partie du mensonge en question, ne vous inquiétez pas nous y reviendrons plus tard. J’écarquille les yeux, " Tu l’es ? "
Il secoue violemment la tête, " Non. "
" Ça n’est pas grave si tu es… "
" Je ne le suis pas. " Dit-il platement.
Vous voyez, maintenant que vous l’avez fait penser à tout autre chose, il est temps de nier le mensonge. " Je n’ai jamais parlé à Tara Fisher de ma vie. "
Le Dr Amos dit que le premier pas dans la guérison du mensonge pathologique est d’admettre que vous avez un problème.
Quand il me dit ça, je réponds, " J’ai six doigts de pied. "
" Il faut que nous travaillions un peu plus là-dessus. " Dit Max.
Il secoue la tête et ouvre quelques-uns de ses livres, après quoi il grimace à notre devoir. " Je ne vois pas comment on aura fini ça pour mercredi prochain. " Dit-il. " Nous devrions nous revoir encore une ou deux fois. "
J’acquiesce.
" Mardi, ça ira ? " Demande-t-il.
Je ne peux pas mardi, j’ai ma thérapie. Je ne veux pas lui dire ça.
" J’ai un rendez-vous de dentiste. Pourquoi pas lundi. "
" Je ne peux pas lundi, " Dit-il, embarrasser, " J’ai ma thérapie. "
Je ne peux contrôler le rire dans ma tête, " Où ? " Je demande, " A Sunny Glenn ? " Sunny Glenn est ce grand bâtiment en forme de centre commercial, dédié uniquement aux problèmes mentaux.
Il acquiesce.
" J’y vais aussi. "
" Vraiment ? "
" Ouais. "
" Qui est ton médecin ? "
" Le Dr Amos. "
Il sourit, " Moi aussi. "
HA !
" C’est pas vrai. " Dis je en me penchant, " Quel est ton diagnostique ? "
" Mmm, " Il regarde le plafond et fait la liste de ses problèmes, " Sentiments de rejet et d’isolement qui proviennent de mon abandon par mes parents biologiques. "
" Whou, c’en est un bon. "
" Quel est le tien ? "
Dois-je lui dire ?… Après tout, tant pis.
" Menteuse pathologique. "
Je pense que je viens juste d’admettre que j’ai un problème. Le Dr Amos serait fier.
Il me scrute, " Alors tu mens beaucoup ? "
Il faut qu’il apprenne rapidement qu’on ne demande jamais aux menteurs pathologiques s’ils mentent beaucoup.
" Non. " Dis je, " Pas du tout. "
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Ellie
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 16 Nov - 23:23

7.
Max… est comme un oignon.
En quelque sorte.
Bon, sans l’odeur et le problème des larmes.
Je parle des couches.
Il a toutes ces couches, que vous devez peler.
Je pense être passée au travers de la première. Je ne sais pas pourquoi, je n’essayais même pas.
Nous parlons maintenant, et nous rions. Nous parlons du Dr Amos et de la manie qu’il a de toujours taper son stylo sur quelque chose : sur son bureau, sur sa main, et notre préféré, sur sa tête.
Quand Max rit, ce n’est pas vraiment un rire extraverti. Il sourit, regarde vers le bas et pousse de l’air par son nez.
C’est un genre de…
Peu importe.
Quoi qu’il en soit, je me demande ce qui est au cœur de toutes ces couches. Peut-être un secret ? Un secret extra-terrestre ? Des pensées sur Tess ?
" Quelle est la masse atomique du carbone. " Demande-t-il.
" 12.011 "
" Tu connais par cœur toute la table périodique ? "
" Presque. "
" Whou, " Il soulève ses sourcils, " Ce doit être pratique. "
" Ouais. "
Pas aussi pratique que des pouvoirs extra-terrestres, Max.
C’est ultra bizarre de lui parler comme ça. Je veux dire, quand vous parlez à quelqu’un, vous pensez à lui, n’est-ce pas ? Et je n’arrive pas à croire que des pensées à mon propos occupent actuellement son esprit conscient.
" Alors, " Dit-il, " J’ai entendu dire que Tess habitait chez toi. "
Mmmmhmmm, j’ai parlé trop tôt.
" Houla, regarde l’heure. Il faut que j’y aille. " Dis je.
Vas-tu à la soirée de Tess demain soir ?
Vas-tu à la soirée de Tess demain soir ?
Hé, Liz, vas-tu à la soirée de Tess demain soir ?
Encore un de ces jours, où vous passez les portes de l’école et vous savez une chose : cette journée va foirer.
Je n’aurais rien pu faire de plus pour cacher le fait que Tess habite chez moi.
Elle agissait différemment ce matin. Elle avait l’air presque heureuse, elle était comme d’habitude à l’exception d’une chose majeure : elle était vraiment gentille. Et pour la première fois de ma vie, je n’arrivais pas à savoir si elle jouait la comédie ou si c’était vrai.
" Vas-tu à la soirée de Tess demain soir ? " Me demande Maria.
Oh non, ils l’ont eue elle aussi.
" Je pense, et toi ? "
" Oui. "
" On pourrait y aller ensemble. "
Maria commence à bégayer, " Oui… Je veux dire… J’ai dit à Isabel que j’irais avec elle… mais comme…je peux annuler… ou encore…tu pourrais venir avec nous. "
Bonjour, bonjour, ego blessé.
Bien sûr, je ne peux pas être furieuse. Je suis contente qu’elle se fasse de nouveaux amis. Elle était trop calme ces derniers temps, je pense qu’elle subit l’effet Roswell, elle aussi.
" Oh, tu sais quoi… " Je dis en me moquant de moi-même, " Je viens juste de me souvenir…Tess m’emmène. "
" Tu es sûre ? "
" Oui. "
" Ok, " Elle m’étreint, " Il faut que j’aille en cours. "
" Tu vas à la soirée de Tess ? "
Je me tourne en direction de la voix, " Je te connais ? "
" Oui… Je suis Tara Fisher… On a audiovisuel ensemble… J’étais dans les toilettes… l’autre jour. "
Hé bien, Tara Fisher, c’est une bonne chose que je n’ai pas de pouvoirs extra-terrestres ou je t’exploserais dans un autre système solaire.
Je tourne les talons parce que je ne suis pas d’humeur à répondre. Voilà les faits : La Soirée, elle ne se passe même pas chez Tess. Ce n’est pas vraiment sa soirée. Mais si elle y va, alors, il y a un document secret qui dit qu’elle règne automatiquement sur la liste des invités. Elle m’a invitée ainsi que Max, Maria, Isabel, et probablement Alex et Michael. Résultat, l’école a un choc cardiaque parce qu’elle a ce nouveau groupe d’amis.
Mais la nouvelle arrivante qui compte vraiment, il se trouve que c’est moi.
Tess habite chez Liz. Faites l’éloge de Liz.
Je sens quelqu’un attraper mon bras et me pousser sur le côté, " Vas-tu à la soirée de Tess ? "
C’est le Héros du F… je veux dire Kyle. Il a l’air angoissé. " Oui, et toi ? "
Il se renfrogne, " Je ne peux pas, je vais avec mon père à une fête au poste de police. "
" Oh. "
Il se renfrogne encore plus, si c’est possible, " Elle l’a planifié comme ça, elle ne veut pas que j’y aille. "
" Quoi ? Kyle c’est insensé. "
Il soupire et frotte ses yeux, il a vraiment l’air fatigué, " Juste mmm… fais en sorte qu’elle ne… boive pas trop… ou quoi que ce soit… ok ? "
Je ressens réellement de la sympathie pour Kyle. Je regrette de l’avoir appelé Héros du Foot.
" Oui… Ok. "
" Oh, et Liz ? Attention aux foudres de Courtney. " Il fait un geste vers l’arrière avant de partir.
Grandiose. Courtney fait sûrement une crise parce que je suis la nouvelle meilleure amie de Tess. " Comment ça va Parker. " Dit-elle sur un ton forcé.
" Salut Courtney. " Je prends une intonation neutre.
" J’ai entendu que tu allais à la soirée de Tess. "
" Ouais. "
" Tu dois savoir alors, que Tess y va avec moi. "
" Tant mieux pour toi. "
Elle me lance un regard mauvais et s’en va. Elle est probablement en train d’imaginer de multiples façons de m’assassiner.
Je vous soumets une question : si vous aviez des problèmes à la maison, iriez-vous chez Courtney ?
Je ne pense pas.
" Salut Liz… Tu, heu… vas à la soirée de Tess ? "
GRRRRRR.
Je ne prends même pas la peine de regarder la personne qui me parle. Au lieu de ça, je fais une annonce dans le couloir. " Je suis Liz Parker, et OUI, pour l’amour de Dieu, j’assisterais à la soirée de Tess… Pas de questions ? "
Quelques élèves dans le couloir me regardent comme si un troisième bras m’était poussé, d’autres hochent la tête, satisfaits. " Parfait, " Dis je, en me tournant vers mon interlocuteur initial.
Oh mon Dieu, je suis une vraie débile. " Oh… Salut Max. "
" Tu vas bien ? "
" Oh. Mmm, " Je force un sourire, " Ouais… c’est juste mmm…les règles diplomatiques du lycée, ça commence à me… "
" Oui, " Dit-il, " Je vois ce que tu veux dire. "
Ah oui, c’est comme ça Max ? Tu suis Tess partout comme un chien, ainsi que tout les autres.
" Alors… Tu y vas ? " Je demande.
" Oui… Je me demandais si tu avais les indications pour y aller, parce que mmm… Je crois que Michael et Isabel y vont avec d’autres personnes, alors… "
Allez, arrête ton cirque, Max. " Tu as besoin que je te conduise ? "
" Tu n’y vas pas avec Tess ? "
" Non, Tess y va probablement avec Kyle. " Dis-je, mentant comme un arracheur de dents.
L’éclair de peine qui passe dans ses yeux me donne envie de hurler, mais, en même temps, m’apporte un inhabituel sentiment de satisfaction.
Suis-je mauvaise ou quoi ?
Encore une question rhétorique.
" Oh, " Dit-il, " Ok… je pense que je, mmm… te vois demain. "
Ouais, surtout, n’ais pas l’air trop enthousiaste, Max.
Je me demande si Max et moi allons devenir amis. Je me demande si je vais lui servir de biais pour aller à Tess.
Et je dois me poser cette question, est-ce que je veux vraiment ça ?
Non.
Sûrement pas.
Hé, si j’avais le choix, je ne serais même pas sa fichue partenaire de Bio.
Tu n’es pas vraiment un rayon de soleil, Max Evans.
Mais je me dis…
Je me dis qu’être son amie ne serait pas si mal. Je veux dire, il est curieusement intrigant, de cette façon assez répugnante.
Et puis, nous avons quelques points en commun.
Et de toutes façons, ce n’est pas comme si j’étais encore au contrôle de ma vie.
Je me demande ce qu’il ferait s’il savait que je connais son secret. Je me demande s’il serait reconnaissant que je ne l’ai dit à personne.
Seigneur, je ne peux pas attendre d’être à mardi.
J’ai besoin du Dr Amos, maintenant.
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Ellie
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 16 Nov - 23:23

8.
Avez-vous déjà dit et redit votre nom et écouté combien il semblait ridicule.
Liz Liz Liz Liz Liz
Une combinaison arbitraire de lettres pour définir qui vous êtes.
Liz Liz Liz Liz Liz LIZZZZZZZZ
Ma mère passe la tête par la porte de ma chambre, " Chérie, tu ne vas pas être en retard pour la petite fête ? "
Hahaha, la petite fête.
Elle me fait une grimace, " C’est ce que tu vas porter ? "
Je regarde mes vêtements. Je suis habillée comme d’habitude, un jean et un débardeur.
" Maman, je ne vais pas prendre le thé. "
" Tu n’es pas sortie depuis un moment, je pensais que tu voudrais t’habiller un peu plus. "
Parfois je me demande si ma mère a grandi au XXe siècle en Amérique.
" Je vais à une soirée de lycée, maman, tu sais, le genre avec de la drogue, de l’alcool et beaucoup de vomi ? "
Elle pointe son doigt vers moi, " Si c’est ce genre de soirée, je veux que tu rentres directement à la maison à la fin. "
" Bien sûr. "
" À quelle heure dois-tu passer prendre le petit Evans ? "
Oh maman, maman, maman. Je me lève. " Maintenant. "
" Ok ! " Maman me fait un signe au moment où je m’en vais, " Amuses-toi bien ! Reste en dehors des ennuis ! Ne rentre pas trop tard ! "
Ne vous méprenez pas, j’aime ma mère. Mais elle pense que tous les problèmes de la Terre peuvent être résolus avec une jolie robe et un peu de maquillage. Ouais, comme si Max Evans remarquerait si j’étais un peu plus habillée.
Qui s’en soucie, je ne veux pas être remarquée.
" Tu veux un cookie ? "
La mère de Max m’offre toujours à manger.
" Il nous reste des lasagnes dans le frigo. "
Ainsi que son père.
" Tout va bien, je n’ai pas faim. "
" Nous avons de l’eau, et du jus d’orange. " Dit sa mère.
À la façon dont ils me traitent, vous pouvez dire que Max ne reçoit pas souvent de visiteur.
" Je vais vraiment très bien… mais merci. "
" Et pourquoi pas du lait ? Tu aimes le lait, n’est-ce pas ? " Me demande son père.
" Hem… " Je jette un regard implorant à Max au moment où il rentre dans la pièce.
Max secoue la tête et sourit à ses parents, " Hé, vous deux, Liz a un père et une mère, et en dépit de ce que vous pouvez penser, ils la nourrissent. "
Sa mère ne commente pas son intervention et l’embrasse sur la joue, " Amusez-vous bien tous les deux, et pas d’alcool. "
" Ni de drogue. " Ajoute son père.
" Ni de sexe. " Dit sa mère.
Max écarquille les yeux, " On s’en va maintenant. "
" Pas de protection, pas d’amour, fils. " Redit son père.
" Ouais, " répond Max comme nous battons en retraite vers la porte, " C’est super papa, je m’en souviendrais. "
Il glousse comme nous nous dirigeons vers la voiture, " Ils pensent que nous sortons ensemble. "
Apparemment ils pensent que nous faisons plus que sortir ensemble.
Je souris faiblement, " C’est drôle. "
" Oui. "
Youpi. C’est l’heure de faire la fête.
C’est une soirée à Roswell, donc l’une des trois choses ci-dessous est garantie d’arriver :
1) Une bataille éclatera, la fête sera interrompue par les flics.
2) Quelqu’un fera une overdose, la fête sera interrompue par les flics
3) Et, la plus courante, quelqu’un trompera son copain ou sa copine, un coup de fil anonyme et la fête sera interrompue par les flics.
Compris ?
Je parierais sur la troisième.
Nous pouvons entendre battre la musique dans la rue. Ils sont déjà trop bruyants, cette soirée ne durera pas aussi longtemps que tout le monde l’attend.
Il n’est que neuf heures et la pelouse est déjà jonchée de canettes de bière. Ils ont sûrement reçu un avertissement des flics et ont fait rentrer tout le monde à l’intérieur.
Comment j’en sais autant sur les soirées à Roswell ? Je pense que c’est le genre d’informations instinctives avec lesquelles vous naissez.
Ça, ou j’ai déjà vécu ici trop longtemps.
À peine sommes-nous entrés dans la maison, qu’une fille me saute dessus. " LIZZZ ! "
Je n’ai aucune idée de qui c’est.
Elle me met une bouteille de bière entre les mains, je vois Isabel et Maria dans la foule. " Je… je crois que Tesssss vous cher… cherche les gaaaaas. " Parvient à bredouiller la fille.
Max paraît vraiment nerveux. " Tu es sûre ? "
La fille nous conduit à la cuisine, où Tess vide de la bière dans un entonnoir relié à la bouche de Tommy. Quand elle nous voit, elle passe l’entonnoir à quelqu’un d’autre et s’agrippe au bras de Max.
Et je m’interroge. Qu’est-ce que cela signifie ?
Qu’est ce qui est, exactement, en train de se passer ?
" Vous êtes venus les gars ! " S’exclame-t-elle.
Max déglutit.
Je lui tends la bière, " Met toi à l’aise, je vais ailleurs. "
Je me rends au salon, où Maria et Isabel sont installées sur le canapé.
Isabel porte une des chemises de Maria.
" Salut les filles, Alex est dans les parages ? " Je demande.
Maria me sourit, " Il est dans le jardin avec Michael. "
" Super… Je heu… reviens dans une seconde. "
Dehors, Alex et Michael jouent avec le chien de quelqu’un.
Alex doit être assez parti parce qu’il ne cesse de faire tourner le petit chien et de le secouer. Il paraît très amusé par ça. " LIZ. " dit-il, enthousiaste, en me voyant, " Elle dépote cette fête ? "
Vous adoreriez Alex.
Il met son bras sur mon épaule, " Liz, voici Michael, et celui-là, " Il désigne le chien, " C’est Bob Johnson. "
" Le nom du chien est Bob Johnson ? "
Alex acquiesce.
Max nous rejoint dans le jardin, tenant toujours la bouteille de bière pleine. Michael plisse les yeux quand il voit ça, " Tu vas boire ? "
" Peut-être. " Répond Max.
" HELLOOO. " Notre attention se tourne vers Tess, dont la tête apparaît à la fenêtre, " Venez par ici, nous allons faire un jeu. "
" Quel jeu ? " Demande Alex.
" Faire tourner la bouteille. " Dit-elle.
Tuez-moi. Maintenant.
" Allez Max, " Dit Tess, flirtant comme si sa vie en dépendait, " Tu n’as pas envie de jouer ? "
" Mmmm. "
" S’il te plaiiit. "
Max prend nerveusement une gorgée de sa bière et acquiesce, " O-Ok. "
Elle use de ses charmes sur Alex et Michael, " Maria et Isabel vont jouer. "
Pas possible.
Les yeux d’Alex s’illuminent, il attrape mon bras, " Allez Liz. "
" Alex, " Je le tourne pour qu’il soit face à moi, " Ecoute-toi, c’est ridicule, on ne va pas faire ça. "
Il se renfrogne, " Liz, Isabel va jouer, allez, joue avec nous. "
Je trouve difficile de cacher ma profonde incrédulité, " Alex, qu’est-ce que tu vas bien pouvoir faire si la bouteille tombe sur moi ? ? ? Hello ? Ce serait trop bizarre... "
Le visage d’Alex se tend, " Tu as raison, tu ne devrais pas jouer. "
" Et si ça tombe sur Maria !? "
Il ne m’écoute déjà plus et m’entraîne dans le salon.
Je m’assieds sur le canapé et regarde Tess ordonner le groupe en cercle.
Et me voici.
Mes camarades assis en cercle par terre, en face de moi.
Je me demande si je suis en train de perdre mes seuls amis.
Alex joue le premier, ça tombe sur une fille que je ne connais pas.
Je me sens m’effacer dans le décor.
C’est le tour de Michael, il se concentre bien trop sur la bouteille. Pouvoirs aliens. Ça tombe sur Maria, elle a l’air heureuse.
Je pourrais aussi bien ne pas être là.
Courtney est la suivante. Ça atterrit sur Max. Courtney l’attaque avec sa bouche. C’est répugnant. Max a l’air inconfortable.
Je devrais m’en aller.
C’est à Max. Ce devrait être intéressant.
Oh, voyez-vous ça, ça tombe sur Tess.
La tête qu’ils font ? C’est sans prix, foutrement sans prix.
Je ne veux pas voir ça.
Je m’en vais.
Ça ne me concerne pas.
Quand je quitte la pièce, j’entends des encouragements et des sifflements derrière moi. Ca a dû être un sacrément bon baiser.
Tant mieux pour eux.
Bon moyen de foutre en l’air la vie de Kyle, tant qu’ils y sont.
Il y a seulement une semaine, Tess n’aurait pas accordé une seule pensée à Max. Qu’est ce qui, au monde, a bien pu la faire changer d’avis si rapidement ? Peut-être veut-elle quelque chose de lui ?
Etendons-nous sur ce sujet un instant.
Personnellement, je pense qu’elle a perdu la boule. Elle est partie, et bien partie.
Je suppose que je le serais aussi.
Je rentre dans une pièce à l’arrière de la maison. Le reste de la maison est plutôt vide, vu que tout le monde s’est entassé dans le salon.
Dans la pièce, il y a un canapé et quelques appareils de culture physique. L’ampoule blanche a été remplacée par une bleue, c’est très calme. Eddie Williams est assis sur le canapé, le regard perdu dans l’espace.
Eddie Williams est un des acteurs principaux de notre club de drogués. Mais pour l’instant je crois qu’il est sous tranquillisants.
Je n’ai jamais parlé à Eddie de ma vie.
Je m’assieds sur le canapé et Eddie jette un coup d’œil paresseux à mes pieds, puis pointe un insecte sur le mur. " Tu vois cet insecte ? " Demande-t-il.
" Oui. "
" Est-ce qu’il me regarde ? "
Je me penche et prétends examiner l’insecte, " Oui, il te regarde. "
Il hoche la tête, " C’est bien ce que je pensais. "
" Je crois qu’il essaye de te dire quelque chose. " Dis-je
" Je me demande où est passé tout le monde ? " Continue-t-il
" Ils nous ont oubliés. "
Il hoche encore la tête.
J’allonge ma tête sur le dossier, la sensation de tourner commence à faire mal.
Ainsi Eddie et moi sommes assis sur le canapé. Quel fun. Une heure se passe avant qu’il ne reparle.
" Tu es tellement belle. "
" C’est marrant, " Je réplique, " Tu ne m’as même pas regardée. "
Il secoue la tête, " Je peux le deviner. "
" Habile. "
" Tu veux venir chez moi ? "
" Pas vraiment. "
" Ok. "
bien essayé, Eddie.
" Liz ? " J’entends la voix de Max derrière la porte.
Je le redis : hourra pour moi.
" Je suis là. "
" Liz, " Dit-il en entrant et venant s’asseoir par terre devant moi, " Il faut que je te dise quelque chose. "
Ses yeux sont vitreux, " Es-tu ivre ? "
Il acquiesce solennellement, comme un petit garçon, " Oui. "
" Formidable. "
Il commence à regarder sa main, comme si c’était la chose la plus cool qu’il ait jamais vue. Il l’agite devant mes yeux. Puis il place sa paume sur mon visage. " Tu as vraiment une petite tête. " Dit-il.
Mmmm…
" Écoute Max, j’ai cet espace personnel, et tu es en train de l’envahir. "
Il glousse et retire sa main, " Tu es drôle, j’ai un secret à te dire. "
" Quoi ? " Dis je sans enthousiasme.
Il se penche, et prend un air de conspirateur, " Je suis un alien. "
" Hé pote, j’en suis un aussi. " Dit Eddie.
" Pourquoi me dis-tu ça ? " Je lui demande.
" Parce que, " Répond-il, " Tu es encore plus dingue que moi. "
" Je ne mettrais pas tout mon argent là-dessus. "
" Chut. " Dit-il, en posant un doigt sur sa bouche, " Ne le dis à personne. "
" Ouais, ok. "
Il regarde la pièce, un peu ahuri. " Il y avait autre chose que je devais te dire… Je n’ai pas besoin que tu me raccompagnes. "
" Pourquoi non ? "
Il sourit, " Je rentre avec Tess. " ……
" Liz ? "
………
" Lizzz ? "
" Hein ? "
" Ne le dis pas à Kyle, ok ? "
" Quoi ? "
" Bon, je te vois une autre fois. "
Il s’en va, et, probablement pour la première fois de ma vie, je reste sans une remarque pleine d’esprit pour finir la soirée.
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Ellie
Invité




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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 16 Nov - 23:24

9.
Vous pouvez dire que je passe une très mauvaise journée.
La question du jour : qu’est-ce qui ne va pas chez moi.
Considérez la nuit dernière. Tess est rentrée à la maison à 5h du matin et j’ai fait semblant de dormir. Je crois qu’il faut que je retravaille mes talents d’actrice, car elle s’en est aperçue. Cela m’était égal, j’ai quand même fait semblant. Elle s’est agenouillée contre mon lit, à la façon dont les petits enfants le font quand ils prient. Elle pleurait quand elle a dit " Je sais que tu es furieuse, mais Kyle ne peut pas m’aider. " Et, à travers mes yeux entrouverts, je pouvais voir les restes de son bleu sur la joue.
Et j’ai souhaité être celle qui lui avait fait ce bleu.
Agenouillée comme elle l’était, j’aurais pu lui en coller une bonne. J’aurais pu lui crier dessus. Son petit copain est le fils du shérif pour l’amour du ciel ! Tout ce qu’il faudrait, c’est sortir quelques mots de sa jolie petite bouche et ce serait fini. Ils la sortiraient de chez elle en un rien de temps, son père ou qui que ce soit serait jeté en prison.
Personne ne fait de mal à la princesse.
Pas dans cette ville.
Plein de monde pourrait le dire à la police, cependant. Kyle, moi, Max est probablement au courant maintenant. Je ne sais pas leurs raisons de ne pas le dire, mais je connais sacrément bien les miennes.
Il ne s’agit pas de moi. Je suis dans le décor, j’observe. Je veux voir ce qui va se passer. Je veux voir si elle va demander de l’aide. Je veux voir si Max va avoir la fille. Je veux les voir fuir la loi, avec rien sur eux si ce n’est leur amour intact.
Je veux voir Roswell avoir un coup de semonce.
Aussi longtemps qu’il ne s’agit pas des ces fichus aliens.
Considérez ma conversation avec Maria tôt ce matin. Elle m’a appelée et voulait savoir si je m’étais amusée à la fête. Je lui ai dit, " Non, j’ai passé une soirée horrible, mais de toutes façons tu n’aurais pas remarqué puisque tu étais trop occupée à tenir la main d’Isabel toute la nuit. "
Elle est devenue très calme, et a voulu savoir ce qui n’allait pas chez moi, savoir ce qui se passait et ce qui m’avait rendue si amère.
Et j’étais trop agacée pour lui dire combien j’étais désolée.
Et je l’étais. Désolée. Vraiment.
Mais la question reste posée, qu’est-ce qui ne va pas chez moi.
Considérez la matinée que j’ai passée avec Kyle, essayant de le convaincre qu’il n’y avait rien de fondamentalement grave chez lui. Je suis allée chez lui, parce que, croyez le ou non, je suis capable d’empathie. S’il y a quelqu’un d’innocent dans ce foutu petit monde que nous avons créé, c’est bien lui. De plus, je sais que le téléphone arabe l’a probablement mis au courant de tous les détails de la soirée. Et il a pleuré. Et qu’avait-il fait de mal ? S’est-il demandé. Et qu’aurait-il pu faire différemment ? Quand son père lui a demandé où était Barney, j’ai pensé qu’il parlait du chien.
Ce n’était pas le cas.
" Tu sais bien que je ne touche pas à tes armes, Papa. "
Kyle et moi sommes amis maintenant. Vous devenez amis rapidement dans des situations comme celle-là. J’ai essayé de le réconforter avec des plans de vengeance. Quand Max et Tess s’installeront finalement ensemble, nous pourrons brûler leur parfaite petite maison, lui ai-je dit. Nous avons joué à des jeux vidéos violents et parlé de partir en Alaska et prétendre être frère et sœur. Je lui ai dit que nous devrions y aller avec Alex et Maria. C’est-à-dire si Alex et Maria veulent toujours partir avec moi.
J’ai dit à Kyle que j’avais l’habitude de l’appeler Le Héros du Foot. Kyle m’a dit qu’il s’était toujours demandé ce qui, au diable, n’allait pas chez moi.
À ce point, je ne peux plus être surprise.
Considérez mon trajet pour aller chez Max, afin de travailler sur notre projet. La raison pour laquelle je ne vous ai jamais dit à quoi ressemblait Roswell, est que vous le savez déjà. Rencontre avec la banlieue. Le paradis de la classe moyenne. Dans le voisinage de Max, toutes les maisons se ressemblent. Pour donner un peu de variété, l’entreprise de construction a ajouté un détail, afin que les gens ne rendent pas compte, que toutes les maisons sont exactement les mêmes. L’une a un porche, une autre a une véranda, une est peinte en bleu, l’autre en rouge. La maison de Max a deux étages.
Ça ne marche pas. Elles ont toutes le même air.
Les rues ont des noms comme " la voie lactée " ou " la rue des étoiles ", les aménageurs urbains ne manquent pas d’un certain sens de l’humour. Cet endroit est parfait pour y élever une famille deux parents, deux enfants, comme celle de Max.
Les ados sont assis sur la pelouse ou bien lavent leur voiture, avec un regard absent qui empeste l’égocentrisme.
Et me voici, assise à côté du plus égocentrique d’entre eux, Max Evans.
Alors, oui, je passe une mauvaise journée, vous pouvez le dire.
Ses couches sont à nouveau toutes autour de lui quand il m’a invitée à entrer. Pas un fichu mot à propos d’hier soir. Il avait l’air fatigué.
Je me demande ce qu’il a fait toute la nuit.
Et quand nous nous sommes assis sur son lit, j’ai commencé à travailler sur le projet et il a commencé à s’endormir.
Et ma rage grandit plus vite que les ragots à Roswell un dimanche soir.
Je parie qu’ils ont eu du sexe sur ce lit. Max dans toute sa beauté masculine et Tess avec ses lèvres rouges et sa peau aussi blanche que la neige. Je parie que tous les rêves érotiques de Max sont devenus réalités.
Et maintenant, avec lui qui dort si paisiblement, j’ai envie de hurler. Je veux lui faire mal. Je veux sauter sur lui et frapper sa poitrine et lui crier dans les oreilles.
Je veux le faire mourir de peur.
Je veux lui dire que j’espère qu’il est heureux. Que j’espère qu’il sait, que sans moi il n’en serait pas là où il en est. Que, peut-être, un peu de gratitude ne serait pas de trop, s’il se souvient encore de mon nom.
Je veux lui dire que je n’ai jamais eu envie de savoir tous ses secrets. Je n’ai jamais demandé ça. Je veux lui dire, que maintenant que je connais ses secrets, il est tout ce à quoi je pense. Que je ne peux pas me le sortir de la tête, et qu’il me la fait tourner et tourner au point que la douleur est intolérable. Je veux lui dire combien de temps, j’ai gaspillé à propos de lui, me demandant comment le sauver de Roswell.
Et je veux lui dire d’ouvrir les yeux et de regarder autour de lui, parce que Tess est un cas et qu’elle ne l’aimera jamais. Qu’elle va finalement devenir si malheureuse sans Kyle, qu’il regrettera d’avoir jamais posé les doigts sur elle. Comment sera-t-il heureux avec sa petite femme toujours au bord du suicide, souhaitant avoir simplement dit au garçon qu’elle aimait vraiment ce qui se passait.
Et je l’aurais fait. J’aurais sauté sur lui et lui aurais crié dans les oreilles. Et maintenant que je connais tous tes secrets, Max Evans, je veux peler toutes tes couches et voir ce qui se trame dans ta parfaite petite tête. Je veux tout voir, j’ai besoin de tout voir. Et je veux te faire mal et te faire peur pour que tu me le dises. Et je veux violer tous tes fantasmes et te montrer ce qu’est le vrai monde. Et je veux que tu me dises pourquoi tu me rends malade, et pourquoi cela m’importe tant, et pourquoi je voudrais être Tess afin de savoir ce que c’est d’être dans tes bras.
Et pourquoi je voudrais connaître le goût de ta peau.
Alors, dis-moi quel est mon problème, Max Evans.
Qu’est-ce qui me rend si facile à oublier, tu es l’expert à ce sujet.
Qu’est-ce qui, exactement, ne va pas chez moi.
Alors, étant une femme d’action, je m’assieds près de lui, sur son lit, bouillant de colère, ne faisant absolument rien pendant qu’il dormait comme un foutu bébé.
Je suis une telle trouillarde. Mes plans devenant de plus en plus passifs à chaque minute. D’abord c’était de lui crier dans les oreilles, puis lui jeter quelque chose et prétendre que c’était un accident, puis bouger sur le lit suffisamment pour le réveiller de son paisible sommeil. Et voilà ce que j’ai vraiment fait.
Je le pousse du doigt.
Sur le bras.
Il ne bouge pas.
C’est un dormeur profond.
Alors je me penche. Je me penche de telle sorte que mon nez plane à quelques millimètres de son bras. Et j’inspire.
Il sent comme son blouson, mais en mieux, il sent bon. Je souris parce que je sais que s’il se réveillait, il saurait combien je viole son intimité. Il aurait peur. Alors les cris commenceraient.
" Qu’est-ce que tu fais ? "
Mmmm…
Comme je suis paralysée par la peur, je ne fais pas un geste. Seuls mes yeux peuvent encore bouger. Je lève mon regard, pour le voir me regarder aussi. C’est une bonne question, Max Evans.
Je te viole, voilà ce que je fais.
Il n’a pas l’air effrayé, il n’a pas l’air furieux.
Je peux le faire. J’ai pratiquement menti toute ma vie, alors je peux le faire maintenant.
" Il y avait un truc qui sentait bizarrement. " Dis-je
" Il sourit un peu, " C’est moi ? "
" Oui. " Je force mon corps à se redresser.
Il frotte ses paupières ensommeillées, " Alors, je sens comment ? "
" Comme un garçon. "
" Comment sent un garçon ? "
Et je dis, " Mauvais. "
Il penche sa tête sur le côté, ses cheveux brossant son front, " Je viens de prendre une douche. "
" Hé bien, tu devrais changer de savon. "
Et c’est là que ça m’a frappé : je n’avais absolument rien accompli. Je ne sais toujours pas ce qui ne va pas chez moi. Je ne sais toujours pas ce qui ne va pas chez lui. Et je suis toujours incroyablement en colère. Je veux détruire quelque chose, briser quelque chose. Je veux causer des problèmes.
Il attrape un des papiers sur lesquels j’étais en train de travailler, " C’est tellement ennuyeux. "
Oui, ça l’est, Max Evans. Voyons ce que tu vaux. Je le regarde droit dans les yeux, même s’il est acquit qu’il ne me regardera pas en retour, " Entrons par effraction dans le bureau de Dr Amos. "
C’est parfait. Je fais d’une pierre deux coups. Je vais causer des ennuis tout en trouvant exactement ce que l’expert pense qui ne va pas chez moi, et chez Max.
Je me demande s’il aura les tripes nécessaires.
Je sais qu’il y réfléchit, après une minute il défronce ses sourcils, sourit d’un air conspirateur et dit, " Ok. "
Ceci, mes amis, devrait être très fun.
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Ellie
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MessageSujet: Re: tourner   tourner EmptyMer 16 Nov - 23:25

je sais, je sais, j'ai été super lente pour publier la suite mais bon, j'espère m'être fait pardonner en postant 5 parties...

10.
Je suis plaquée contre un mur de briques, dans l’obscurité.
Et je le jure devant Dieu, j’entends la musique de " Mission Impossible " en train de jouer.
Parce que nous ne nous attendions pas à trouver un veilleur de nuit.
Je porte un des bonnets noirs de Max. Je me suis dit que si j’allais espionner les dessous du Dr Amos, il faudrait que je le fasse à fond, bonnet noir et tout le tralala.
Max n’arrête pas de se moquer de moi, parce que le bonnet est trop grand pour moi et tombe constamment sur mes yeux.
J’ai l’impression qu’il faudrait que je tienne un flingue devant mon visage et que je devrais porter un pantalon en cuir noir, aboyant des ordres sur la façon de procéder.
J’aime ça. C’est bon. Je devrais enfreindre la loi plus souvent. C’est comme mentir mais à plus grande échelle.
" SHHHHH. " Dis je à Max, et le bonnet glisse sur mon œil gauche.
Il retient un rire, " Oui cap’taine. On dirait que tu as déjà fait ça avant. "
Max est trop en train de gâcher mon plan d’espionne.
" La ferme, je crois qu’il vient. "
" Lui " s’avérant être, le veilleur de nuit qui tourne autour du bâtiment avec une lampe torche. Nous nous sommes réfugiés à l’arrière, et s’il vient par ici, nous sommes fichus.
Nous nous aplatissons autant que possible contre le mur.
" Tu as déjà fait ça avant, n’est-ce pas ? "
Max a l’air de tirer un malin plaisir de cette situation.
" Non, mais j’y ai souvent pensé, continue d’avancer. "
Nous glissons le long du mur vers une fenêtre ;
" C’est celle-là. " Dis je
" T’es sûre ? "
" Positive. "
J’ai pratiquement les plans de cet endroit en mémoire. Dieu merci, le bureau du Dr Amos est au Rez-de-chaussée. Le centre Sunny Glen a trois étages. Le premier est dédié aux dingos moyens, ceux de tous les jours. Des gens comme Max et moi. Le deuxième est pour les personnes sous médicaments, qui doivent rester un peu plus longtemps. Il y a une pharmacie et quelques chambres blanches capitonnées. Si Tess allait à Sunny Glenn, elle serait probablement envoyée tout droit au second.
Je rigole, j’aime bien Tess. Non, vraiment.
Au troisième, il y a l’administration. Vous n’allez au troisième que pour voir les grands manitous avant que le traitement ne commence, pour discuter de vos objectifs et du paiement.
Le premier objectif qu’ils m’ont donné était " d’établir un cadre pour le traitement afin d’ouvrir un discours ouvert des problèmes ou des aires concernés. " ( Hein ?)
Leur second objectif ? Essayons d’empêcher cette fichue demoiselle de mentir.
Ils en sont loin, ces génies.
Pendant que je me perdais dans les méandres de Sunny Glen, Max a pris sur lui d’ouvrir la fenêtre avec ses pouvoirs.
Il pense que je ne le sais pas.
Il ne sait pas, que j’ai la capacité troublante de penser et observer du coin des yeux en même temps.
" C’était facile. " Ai-je dit
" Ça n’était pas verrouillé. "
Ha ha ha.
Qui est le menteur maintenant, Max ?
Il se sert de ses bras musclés et virils pour me pousser à travers la fenêtre, puis il me suit.
Oh oui, nous sommes sournois.
Nous sommes dedans.
Quand Max ferme la fenêtre, ça fait un bruit de tonnerre.
" Merde ! " Dit-il.
Un rayon de lumière passe par la fenêtre.
" Cachons-nous ! " Dit Max
J’écarte la chaise du bureau et rampe sous le bureau, suivie de Max. C’est minuscule et nous sommes roulés en boule, serrant nos genoux contre la poitrine.
Les chaussures de Max touchent les miennes.
" Il vient ? " Je demande ;
" Je crois que oui. "
Nous retenons notre souffle en voyant le rayon de lumière éclaire les murs, les chaises et enfin le bureau.
Je pense que Le Dr Amos devrait investir dans des stores.
L’épaule de Max est toujours à portée de vue, et il se tasse sous le bureau comme il peut.
" C’est dingue. " Murmure-t-il.
" Non, " Je dis, " Nous sommes dingues. "
Quand la lumière disparaît, je sors ma tête du bureau, " Je crois qu’il est parti. "
" Il faut qu’on fasse attention. " Me dit Max comme si je ne le savais pas.
Je tourne mon buste pour atteindre le tiroir où sont rangés les dossiers.
Je sais lequel c’est, car j’observe toujours le Dr Amos quand il range mon dossier.
Parker, Elisabeth Anne.
Ça doit être moi.
Evans, Maxwell Philippe.
Ha ha, Maxwell, c’est trop drôle.
" Hé voilà, Maxwell. " Dis-je en lui tendant son dossier.
Il jette un coup d’œil au mien et sourit, " Merci beaucoup, Elisabeth. "
Je le jure, quand je serais plus âgée, je changerais officiellement mon nom en Liz.
Bon, voyons ce que le Dr Amos pense de mon problème.
Nous restons tranquilles pendant que nous feuilletons nos dossiers.
À la place de Liz, c’est écrit " la patiente ". À la place de Tess, " T. "
Quand il s’agit d’aliens, il met " aliens ". Mais quand il s’agit de " L’alien " (devinez qui), il met "A "
Les psychologues prennent des notes cryptées comme ça, au cas où des adolescents cinglés viendraient fouiller son bureau un dimanche soir, pour lire leurs dossiers respectifs.
" La confidentialité, " Dit le Dr Amos, " Est de la plus haute importance. "
La plus grande partie de mon dossier est barbante. Il cherche les implications possibles de mes mensonges. C’est pratiquement toujours faux. Il faut que je trouve les passages intéressants.
" Dénégation " par ci, blablabla. " Répression " par là, blablabla.
Allez Dr Amos, donnez-moi quelque chose à me mettre sous la dent.
" Répression de sentiments romantiques envers A. "
Hein ?
Que diable… ?
Je lis un peu plus loin, " la patiente exprime une haine extrême envers A. dans la session d’aujourd’hui. Dernièrement le discours a porté exclusivement sur A., je sens que ma patiente porte des sentiments romantiques forts et conflictuels à l’égard de A. La patiente identifie A. aux aliens, ce qui pourrait vouloir dire, que la patiente ressent et s’identifie aux sentiments d’isolements possibles qu’elle perçoit chez A. "
Mmmm…
" La patiente serait en dénégation de ses sentiments de jalousie envers T., qui serait apparemment l’objet de l’affection de A. La patiente parle de T. sous un jour défavorable et diminue l’importance des problèmes de T. "
C’est n’importe quoi, je ne fais pas ça.
Tout ça c’est stupide, ennuyeux et faux.
Max grogne sur son dossier, " Comment est le tien ? " Demande-t-il.
" Assez insignifiant, et le tien ? "
" Pareil. "
Je veux lire son dossier. Méchamment. J’ai besoin de lire son dossier. Je feuillette le mien encore une fois, je ne pense pas qu’il y verrait quoi que ce soit de révélateur, c’est trop cryptique. Excepté pour la dernière page, quand le Dr Amos décrit les évènements de l’accident de voiture. Ça me trahirait complètement.
Je dois lire son dossier.
" On pourrait peut-être échanger ? " Dit Max.
J’acquiesce et lui tend mon dossier, " Simplement, ne lis pas la dernière page. "
" Pourquoi pas ? "
" Ne le fais pas, c’est tout, ok ? "
Il hoche la tête et j’attrape son dossier, " Attends une seconde, " Dit-il, reprenant son dossier, " Je ne suis pas sûr de tout ça. "
" Allez quoi… "
" Mmmm… Il y a beaucoup de choses à propos… "
" De Tess ? " Ses yeux s’ouvrent comme des soucoupes, " Ouais, Sherlock, ce n’est pas un grand secret. "
Il grimace nerveusement, " Ah non ? "
" Où est Tess, " Dis je, " C’est la section de Tess, tu n’es pas Tess, ding dong, Max ! "
Alors il dit, et c’est un classique, " Oh. "
Ouais, OH est exact, Maxwell Philippe Evans.
Il me donne son dossier à contrecœur.
Il est plein d’informations intéressantes.
Laissez- moi vous le traduire.
Max a une obsession malsaine pour Tess. Comme si on ne le savait pas.
Je me demande pourquoi Max a juste une " obsession malsaine ", et moi des " sentiments réprimés ", ce devrait être le contraire.
Quoi qu’il en soit, continuons…
Max cache un grand secret (Mmmmmhmmmm). Ce qui cause une foule de mauvaises choses, isolement, remord, sous-estimation de soi, etc. etc. Max désire ce qu’il ne peut pas avoir. Il a réussi à exprimer ça de lui-même (Bravo Max !). Ça pourrait expliquer son obsession pour Tess (Quoi ?). Max est un fichu lunatique (ça n’est pas vraiment écrit, je vous fais marcher.)
C’est très, très intéressant, traduisez : Max veut Tess parce qu’il sait qu’il ne peut pas l’avoir. Que va-t-il pouvoir y faire ?
Je tourne la page.
Je traduis encore : Quand on lui demande ce qu’il ferait exactement s’il obtenait l’objet de son désir, Max devient irritable et déclare que ça n’arrivera jamais. Si ça arrivait, il dit " Qu’il gèlerait en enfer. ". Je (Dr Amos) pense que, peut-être, Max ne veut pas obtenir l’objet de son désir, qu’il place plus d’importance à la lutte qu’au résultat. Je n’en suis pas sûr, seul le temps le dira. Quand je lui ai demandé si d’autres filles lui montraient de l’intérêt, il a répondu " Quelles autres filles ? ". Ce qui me conduis à penser que son obsession malsaine s’est accrue, et pourrait distordre son appréciation de la réalité (Pas possible ?)
C’est du bon matériel, je continue à lire, passant quelques trucs à propos de conflits familiaux.
Max raconte, à ce point, que sa plus grande peur serait de dire son secret à Tess. Nous n’avons toujours pas avancé sur ce qu’est son secret. Je pense que c’est assez important. Au point qu’il se déteste lui-même et cela le conduit à vouloir des choses impossibles, des choses qu’il n’aura jamais, parce qu’il ne se sent pas digne de les avoir. Ce désir est une forme d’autopunition. Je me demande si ce secret aurait à voir avec un crime qu’il aurait commis (Faux), ou de faits échappant à son contrôle (Bingo !)
Whou ! Max est plus dingue que je ne le croyais.
" Seigneur ! Liz, tu es plus dingue que je ne le croyais. "
HA HA ! " Exemple ? "
" Par exemple, " Il lève un sourcil, " Tu as dit au Dr Amos que tes parents sont des espions russes, et… Que tu as six doigts de pied ? "
Je fais un petit sourire affecté, " Celui-là est vrai. "
Il me retourne mon sourire, " J’aimerais bien voir ça. "
" Peut-être une autre fois. Et toi alors ? " Je poursuis, " Ce n’est pas moi qui ai un fétichisme pour le Tabasco. "
" C’est super bon. " Dit-il, retournant à mon dossier.
Vas-y Max Evans, tu ne trouveras rien sur moi là-dedans. Je me demande pourquoi, en premier lieu, il est si intéressé.
" Tu parles beaucoup d’aliens. " Dit-il nerveusement.
" En effet, j’ai été enlevée, tu sais. "
" C’est ça. " Je pense qu’il s’habitue à mes mensonges continuels. Il déglutit, " Il est écrit que tu sais qui sont les aliens. "
" Tout le monde a sa petite idée. "
" Et qui tout le monde suspecte-t-il ? "
" Toi. "
Ô intense satisfaction. Si vous pouviez voir la tête qu’il fait. " Ne t’inquiètes pas, " Dis je, en prenant un air secret, " Je sais qui sont vraiment les aliens. "
Et il est si confus, " Qui ? "
" Moi. "
" C’est comme ça ? "
" Hé oui. "
Comme il s’agite inconfortablement, toute once de mauvaise humeur que j’aurais pu avoir s’enfuit. " Je voudrais vraiment que tu n’en parles pas, c’est vraiment dur d’être comme ça, se cachant de tout le monde, souhaitant des choses que je n’aurais jamais. "
" Ca l’est. "
Je suis vraiment en train de l’atteindre. Pelant couche après couche en quelques secondes.
" Oui, tu peux peut-être faire le rapport. Je ne pense pas que ce soit important de savoir qui sont les aliens, de toutes façons. "
Est-ce que j’essaye de le réconforter ? Pourquoi ?
" Pourquoi non ? "
" Hein ? "
" Pourquoi penses-tu que ce n’est pas important ? "
" Oh… Parce que… Je suis aussi normale que toi, et tu es aussi normal que moi. " Dis-je, sans savoir pourquoi.
Ses yeux survolent encore mon dossier, comme pour essayer de changer rapidement de sujet et prétendre que cela lui est égal. Il sourit, " Des sentiments romantiques réprimés ? "
" Ne commence pas… "
" Jalousie… envers Tess ? "
" Non. "
" Liz, tu aimes Kyle ? "
" NON, mon Dieu non ! "
" Mmmm… " Dit-il
Puis il affiche un sourire suffisant, et j’aimerais l’effacer de son visage. " Tu aimerais bien, n’est-ce pas ? "
" Hein ? "
" Tu aimerais bien que j’écarte Kyle de ton chemin, comme ça tu pourrais avoir Tess pour toi tout seul. "
Son sourire disparaît. " Quoi ? "
" Arrête de jouer à l’idiot. "
" Ce n’est pas ce que je voulais dire par là, Liz. "
Vous savez quand votre cœur se met à battre vraiment très vite, vous pouvez presque voir le sang courir dans vos veines.
" Hé bien pour ton information, je n’ai pas de sentiments romantiques réprimés pour Kyle. En fait, j’ai passé l’après-midi entière à regarder sa vie s’écrouler parce que tu as fait des galipettes avec sa petite amie toute la nuit. "
" Nous n’avons rien fait… Nous avons juste… "
" Je me fiche de ce que vous avez fait. "
" Alors pourquoi es-tu aussi furieuse ? "
Parce qu’évidemment je ne m’en fiche pas. Je dis, il est temps de calmer le jeu.
" Penses-tu que Tess soit le genre de personnes à qui tu peux dire tous tes secrets, Max ? "
Il est en train de s’énerver à son tour, maintenant, " Bien sûr que non. "
" Alors, pourquoi… "
" C’est pour ça, Liz. Avec elle, je peux prétendre que je n’ai pas de secret, elle a des secrets, elle aussi, nous ne sommes juste pas obligés de parler de ces choses-là. "
Je souris, incrédule, il est en train de passer complètement à côté de la chose. " Pourquoi diable crois-tu qu’elle fasse autant attention à toi, en ce moment ? Retiens ça, Max, elle va commencer à te dire ses secrets et tu ne vas probablement pas les aimer. "
C’est maintenant que la dénégation devrait se pointer, " Je ne vois pas de quoi tu parles. " Dit-il.
Vous voyez, je vous l’avais dit.
" Je m’en vais maintenant. " Dit Max.
" Vas-y. "
" Tu ne viens pas ? "
" Non. "
Quand je suis très en colère, je me ferme, les mensonges se mettent à pleuvoir.
" Je vais dormir ici, " Dis-je, " J’habite ici, tu sais. "
" Liz. "
" Surprise, le Dr Amos est, en fait, mon père, le monde est vraiment petit. "
" Liz, allez. "
" C’est aussi un extra-terrestre, tu sais, un papa alien. Tu sais que lorsque les aliens s’accouplent ils s’arrachent la tête avec les dents. "
Il ne répond pas.
" C’est pour ça que ma mère est morte. Nancy Parker est juste une invention de ton esprit. "
Il baisse ses yeux sur ses genoux, et il prend ce regard étrange, puis il regarde mon front, " Tu as vu, n’est-ce pas ? "
" Vu ? "
" Tu as vu ce qui est arrivé à Tess, c’était juste devant chez toi… J’aurais dû deviner, tu as inventé cette histoire de boîte de verres dans la réserve. "
" Je n’ai rien vu de la sorte, Max Evans, maintenant vas-t-en, avant que je te pulvérise avec mes pouvoirs extra-terrestres. "
" Seigneur, pourquoi ne l’as-tu dit à personne ? "
Tourner, tourner, tourner, tourner, tourner. Laissez-moi sortir d’ici.
" J’ai mal à la tête. "
" Ok. " Il attrape ma main, " Sortons de là, d’accord ? "
Lâche ma main.
" D’accord. "
Tout est flou maintenant, il me pousse dehors par la fenêtre. Tout me fait mal.
Je continue de penser aux sentiments romantiques réprimés, aux obsessions malsaines.
Je sais qu’il est malsain de se mentir à soi-même comme ça.
Mais vraiment, maintenant, où dire la vérité me mènerait-il ? Je peux vous le dire, nulle part. Il aura toujours ses obsessions malsaines. Dire la vérité ne m’a jamais mené nulle part.
Je ne peux pas dire la vérité, pas maintenant.
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