Roswell-fanfictions
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fan-fictions sur la serie Roswell
 
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 Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)

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madhaj
Magie
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Magie
Tess
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MessageSujet: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyMar 30 Jan - 16:41

Souls divided

Author : Donna

Disclaimer : Roswell appartient à Katims, UPN, the WB…

Lien vers le site ou la fiction est postée en langue originale
: http://www.roswellunderground.com/soulsdivided.html

Résumé : Et si les parents de Maria avaient quitté Roswell lorsqu’elle était un bébé ?

Traduction : Magie


*****

Part 1

Maria Deluca soupira et rejeta en arrière une de ses mèches blondes. La journée avait été longue et dingue. Brièvement, elle souhaita pouvoir fumer une cigarette, mais elle secoua la tête. Elle avait commencé à fumer à la fac sans aucune bonne raison, et ça lui avait pris presque trois ans pour décrocher.

Les bruits de ses pas résonnèrent de façon irréelle dans le corridor comme elle se dirigeait vers la salle des professeurs. Un mince sourire apparut sur ses lèvres comme elle se rappela le même couloir un peu plus tôt. Il était rempli d’enfants hurleurs, âgés de 5 à 11 ans, tous se précipitant vers la sortie la plus proche.

- « C’est fou la différence qu’une heure peut faire, hein, Deluca ? » La voix surgissant soudainement fit sursauter Maria. Puis elle sourit à la grande brune qui lui souriait et qui marchait à ses côtés. « Je ne t’ai pas fait peur, au moins ? Tu avais l’air d’être très loin d’ici », fit observer Frederica Wheeler.

- « Un peu » elle admit. « En fait, Freddie, je réfléchissais juste à quel point c’était calme ici, une fois que l’école est finie ».

Freddie rigola. « Tu parles ! Les gosses s’en vont… et le vrai boulot commence. » Elle soupira d’un air résigné et ouvrit la porte de la salle des professeurs. « Après toi, amiga ».

Maria rinça sa tasse à café avant de prendre une serviette en papier pour l’essuyer. La tasse à café, bordée d’un dessin qui représentait une salle de classe, était un cadeau d’un de ses étudiants, il y avait plusieurs années de cela. Elle était d’accord avec Freddie. Elle adorait ses élèves ; mais jongler avec l’administration était la partie la moins drôle de son travail. Tardivement, elle réalisa que Freddie parlait toujours et se força à lui prêter attention.

- « … mais Spencer n’arrêtait pas de dire qu’il n’y avait assez d’argent dans le budget pour ce genre de choses. J’ai essayé d’expliquer à la harpie que la réalité virtuelle est un outil d’enseignement très valide, mais elle n’a pas voulu écouter. Une libraire sur internet pourrait aider énormément de gamins avec certains types de handicaps – attends une minute. » Elle s’arrêta brusquement de parler et regarda fixement Maria, qui ajoutait une quantité prodigieuse de crème dans son café. « Qu’est-ce qu’il y a ? »

- « Qu’est-ce que tu veux dire ? »

Fred s’appuya d’une hanche contre le bord d’une table ronde située au centre de la pièce. « Tu sais ce que je veux dire. Renversement des rôles ? Comment ça se fait que c’est moi qui râle comme tu le fais d’habitude, alors que es l’imitation parfaite de quelqu’un qui a fait vœu de silence ? »

Tournant son café dans sa tasse lentement et de façon méthodique, la blonde haussa les épaules.

Freddie s’approcha lentement d’elle et plaça une main compatissante sur son épaule. « Ca s’est reproduit, c’est ça ?»

Maria ne pouvait plus parler, alors elle hocha la tête. Freddie jura sous sa barbe.

Depuis qu’elle était enfant, Maria expérimentait des moments d’émotion qui étaient complètement inappropriés aux situations qu’elle vivait. Les sentiments semblaient surgir de nulle part, et variaient de la colère à l’amusement, de la joie à la peine. Aujourd’hui, cela avait été une tristesse si rapide et profonde qu’elle en était restée le souffle coupé.

Lorsqu’elle était plus jeune, ces soudaines sensations se manifestaient d’elles-mêmes par des crises, la plupart des crises de larmes et des attaques de panique. Cela avait effrayé ses parents à un tel point qu’ils l’avaient emmené voir psy après psy. Jusqu’à présent, aucun professionnel n’avait été capable de déterminer la cause, mentale ou physique, pour ces étranges humeurs. Alors qu’elle grandissait, cependant, Maria était devenue plus à même de jongler avec ces incidents. Pour la plupart, ils lui causaient moins de souci maintenant.

Freddie, qui n’était pas seulement une collègue, mais était une amie également, avait l’habitude du problème de Maria. Maria lui parla rapidement de l’angoisse qu’elle avait ressentie plus tôt.

- « Bon sang », soupira Freddie, en frottant l’épaule de Maria. « Je souhaiterais pouvoir t’aider, petite. Ca devait être sacrément effrayant. »

Maria haussa de nouveau les épaules. « Ce n’est plus aussi difficile qu’avant ».

Fred pencha la tête d’un air sceptique. « Dis-moi ça quand tu ne pleureras plus et je te croierais peut-être. »

Freddie avait raison, réalisa Maria, en levant la main pour la porter à sa joue. Elle pleurait. « Je ne sais pas… je ne sais même pas pourquoi je suis en train de pleurer, Freddie. »

Son amie l’étreignit dans ses bras. « Ecoute, pourquoi on ne laisserait pas tomber la séance de torture de Spencer de ce jour ? hein, je te remplacerai. Elle s’en fichera. »

Maria refusa d’un mouvement de la tête énergique. « Non, » insista-t-elle. Elle avait travaillé si fort pour que sa condition n’empiète pas sur son travail, et elle n’allait pas commencer aujourd’hui. Elle était forte. Elle pouvait le faire. « Pas question, Fred. Allons-y. » Elle renifla résolument et attrapa sa tasse de café. « Pour ma part, je meurs d’envie d’entendre ce que Spencer à a dire à propos des festivités de Noêl de cette année. »

Freddie grogna. « Sûr, je te crois, gamine. Si tu le dis. »

- « Hé, Freddie ? Merci ».

- « Hé, je suis là pour ça. »

*****

Michael Guerin ne s’était jamais senti aussi impuissant de toute sa vie. Depuis le moment ou il avait répondu au téléphone cet après-midi, il avait combattu son envie de pleurer… ou de frapper quelque chose. Céder à ses impulsions lui semblait être incroyablement attirant. Au lieu de ça, il serra les mâchoires et regarda droit devant en direction d’un pâle mur jaune.

Max apparut sur le pas de la petite pièce. Le cœur de Michael s’effondra dans sa poitrine à la vue du regard de son meilleur ami. « Comment va-t-elle ? »

- « Physiquement, elle va bien. Mentalement ? » Max secoua la tête et s’écroula dans la chaise vide à côté de Michael, le vinyl craquant sous son poids. « Aussi bien qu’on pourrait l’espérer, je suppose. »

- « Est-ce qu’Alex a pu arriver à temps ? »

Max hocha la tête. « Il a dû briser tous les excès de vitesse connus, mais il est là. » Il fit une pause. « J’ai dû sortir, Michael. Ils avaient besoin de se retrouver seuls tous les deux. » Les yeux de Max étaient éteints. « Je n’arrive pas à imaginer ce qu’ils doivent…, » sa voix s’arrêtant. « Je n’arrête pas de penser à Liz et… »

Michael garda les yeux fixés au sol. Son esprit n’arrivait pas à comprendre l’énormité de la perte que venait de subir Alex et Isabel. « Tu ne dois pas retourner travailler, Max ? »

Il fit non d’un signe de la tête. « Je me suis arrangé pour que quelqu’un me remplace ».

Max était en train de travailler aux urgences lorsque l’ambulance transportant sa sœur était arrivée. Michael ne voulait même pas penser à ce que Max avait dû ressentir en voyant sa sœur passer la porte de son service. Il ne voulait pas penser à la petite vie qui s’était éteinte.

Une femme à l’air épuisé passa la tête dans la salle d’attente et fit signe à Max. « Docteur Evans ? Pouvez-vous m’accorder un moment ? »

Depuis sa chaise dans le coin de la pièce, Michael ne put entendre que des bouts de conversation entre eux deux. Il fut capable de capter une ou deux mots, mais ça n’avait l’air de ne rien présager de bon.

Michael ne dit rien quand Max revint, sachant qu’il lui dirait ce dont il avait besoin de savoir. Enfin, après un long moment, Max prit la parole. « La fausse couche d’Isabel était incomplète. » Sa gorge se serra. Elle a dû passer par une procédure que nous appelons D&C. » Alors que Max expliquait, d’une manière clinique et concise, en quoi cela consistait, Michael se sentit mal.

- « Mon dieu, Max… »

Il ne remarqua même pas quand Max quitta la pièce. La tête dans ses mains, il s’assit, pleurant. Il pleurait pour Izzy, et pour Alex, et pour la nièce ou le neveu qu’il ne connaîtrait jamais. Il pleura pour Max et Liz, dont le plus grand souhait était d’avoir un enfant.

Lorsqu’ils avaient appris la nouvelle de la grossesse d’Isabel, cela avait été un moment d’espoir et de peur. Ils n’avaient aucun moyen de savoir si un enfant qui serait un hybride, pouvait survivre. L’espoir avait disparu maintenant, mais la peur restait. Est-ce que cette fausse couche était un accident, ou bien lui, Max et Isabel ne connaitraient jamais la joie d’être parents ?

Mais il n’avait aucune réponse, et les sanglots de Michael Guerin continuèrent.

****

Six mois plus tard

Maria jongla avec deux sacs en papier et faillit trébucher sur son chat, Doogie, essayant d’atteindre le téléphone. Le répondeur démarra une fraction de seconde avant qu’elle ne saisisse son téléphone sans fil et elle grimaça en entendant le sifflement aigu du feedback. « Allo ? »

- « Maria ? »

C’était Stephen Reynolds, son petit ami depuis plusieurs mois. Ils bavardèrent pendant plusieurs minutes au cours desquelles Maria passa en revue son courrier, nourri Doogie, et vida ses provisions. Finalement, la conversation se tourna vers leurs plans pour la soirée.

- « Nous dînons toujours ensemble ce soir ? » questionna Stephen.

Plusieurs semaines auparavant, Stephen lui avait demandé de l’accompagner à une soirée tenue par les employeurs de sa société comptable. Elle lui confirma le dîner, bien qu’elle commençait à regretter d’avoir accepté. Elle n’y connaissait personne, et le but principal de cette soirée était bien sûr, les affaires. « Bien sûr, je l’attends avec impatience », insista-t-elle, en croisant les doigts derrière son dos pour conjurer son mensonge.

Elle put entendre son soupir soulagé au bout du fil. « Tu ne sais pas ce que cela signifie pour moi, Maria. Je suis sûr que tu trouveras ça horriblement ennuyeux, mais j’aimerais vraiment que tu viennes avec moi. »

Elle se sentit submergée par la culpabilité. Elle devrait être ravie d’assister à ce dîner, et pas se plaindre silencieusement du temps qu’elle aurait à y passer. « Viens me chercher à 7 heures, Stephen. Je serais prête. »

Michael jeta le ballon de basket contre le mur, l’écoutant distraitement rebondir contre les briques. Il posa la nuque plus confortablement contre le canapé moêlleux et soupira. « Je m’ennuie à mourir, » il dit tout haut, puis grogna. « Et je me parle tout seul, encore une fois. »

Il s’assit, laissant le ballon lui échapper des mains et dribbler faiblement sur le parquet. Il en avait après lui-même. Il se trouvait là, traînant dans son loft comme si il n’avait rien à faire, alors qu’il devait s’occuper d’une multitude de tâches. Il y avait une pile de linge sale sur son lit, à faire tourner. Et, plus important, il y avait son exposition à la Galerie Darthmouth qui allait ouvrir d’ici une semaine et il n’avait toujours pas décidé quelles peintures il allait vendre.

En fait, ce n’était pas tout à fait vrai. Il avait sélectionné la plupart des toiles. Mais presque de leur propre volonté, les yeux de Michael se posèrent sur la seule peinture au sujet de laquelle il n’arrivait pas à se décider.

Michael ne la considérait pas comme son meilleur travail, mais Isabel l’avait assuré que ce serait la première peinture à être vendue. C’était loin de son style habituel, des paysages et des toiles abstraites. D’un point de vue structurel, c’était même hideux, et tout critique d’art digne de ce nom la rejetterait. Michael sourit en imaginant les critiques arrogantes : « Le travail de Monsieur Guerin est complètement déphasé et confus, et cet effort particulier est un cauchemar, dont le sujet manque de naturel qui rappelle un Norman Rockwell particulièrement inepte. »

La toile dépeignait une enfant perchée sur un pied, essayant péniblement de lacer ses tennis rouges toutes seules. Elle était en train de faire le nœud. Bien que ses yeux étaient cachés par une masse de cheveux blonds, il était évident qu’un joyeux sourire commençait à éclairer son visage.

Liz et Isabel avaient toutes deux proposer de lui acheter, même si cette toile n’était pas du même niveau que son travail habituel. « Je regarde cette peinture et je vois la fierté, Michael », lui avait une fois Isabel. « Je vois l’amour ». Elle lui avait demandé ce qui l’avait inspiré mais Michael avait juste haussé les épaules. Comment était-il sensé lui répondre ? Il ne pouvait pas lui dire qu’il s’était réveillé un matin et avait dessiné cette scène, puis il avait peint entièrement de mémoire, d’après des souvenirs qu’il ne possédait même pas.

Michael se força à regarder, mais à regarder vraiment cette peinture. Il l’examina pendant un long moment, puis admit qu’il ne pouvait la présenter lors de cette exposition. Pris de colère par les étranges émotions qui l’assaillaient à la vue de cette peinture, Michael prit une décision.

Il décrocha le téléphone et appela Isabel. « Hé, salut Izzy, c’est Michael. Tu te rappelles de cette toile que j’ai peinte et que tu adores ? Oui, celle de la petite fille avec les tennis rouges… »

*****

à suivre...


Dernière édition par Magie le Ven 6 Mar - 21:31, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyJeu 1 Fév - 23:48

je connais cette fic
et je peut te dire que je l'adore!!! elle est bien ecrite et tout! Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) Amoureux
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyJeu 1 Fév - 23:52

Madhaj - je reposte la traduction, c'est pour ça que tu la connais.

Part 2

Il était bien après minuit lorsque Stephen déposa Maria chez elle. Au lieu de partir, cependant, il accepta son invitation à boire un café. Il semblait un peu nerveux, et son comportement étrange commençait à faire un peu peur à Maria. Il s’assit sur son sofa, la regardant sans dire un mot, laissant son café refroidir.

Elle était sur le point de lui demander qu’il parle lorsqu’il déposa son café sur la table basse… avant de s’agenouiller sur le sol. Horrifiée, Maria réalisa qu’il avait un genou à terre.

- « Stephen, » protesta-t-elle faiblement.

Mais il refusa de l’écouter. Ignorant sa protestation, il tira une boite de joailler de sa veste. « Maria », murmura-t-il. « Je sais que nous ne sortons pas ensemble depuis très longtemps, mais je pense que nous nous entendons merveilleusement bien… »

Maria regarda la bague de diamants pendant un moment, se demandant si ce qu’elle ressentait était de l’inconfort ou de la peur. Avec la peur, elle ressentait aussi une rage comme elle n’en n’avait jamais ressentie. Elle n’était pas en colère contre Stephen ; elle était capable de reconnaître, avec un peu de honte, qu’il n’avait jamais été capable de déclencher des émotions aussi fortes en elle. Alors, d’où cette rage pouvait-elle provenir ?

- « … l’honneur de devenir ma femme ? »

Les yeux de Maria se posèrent sur Stephen. Il semblait si sincère, si désireux de la rendre heureuse. « Je… », sa voix semblait lointaine, alors elle s’éclaircit la gorge et reprit là où elle s’était arrêtée. « J’ai besoin d’un peu de temps, Stephen, pour y réfléchir.

Il sourit d’un air bienveillant. « Bien sûr, trésor. » Il se releva et l’embrassa sur le front gentiment. « Je vais y aller. Je t’appellerai demain. »

Longtemps après avoir entendu la porte se refermer, Maria resta assise, figée, sur le sofa. C’était fou qu’elle se sente aussi choquée par la proposition de mariage de Stephen. Il avait pourtant l’habitude de lui dire qu’il se sentait tomber amoureux d’elle, et il avait tendance à discuter de leur futur de manière régulière.

Elle soupira. Stephen était merveilleux, alors quel était son problème ? Massant ses tempes douloureuses, Maria répondit tout haut à sa propre question. « Ton problème, Deluca, c’est que Stephen n’a jamais fait battre ton cœur. » Elle releva la tête et vit son image se refléter vaguement dans l’écran sombre de sa télévision. « Et tu préférerais mourir seule que de vivre un marriage de convenance comme celui de tes parents ».

Mais quelquepart, profondément ancré au fond de son cœur, une petite voix lui criait que cette relation avec Stephen était mal, très mal, et qu’elle appartenait à quelqu’un d’autre.

*****

Michael Guerin était en train de peindre… en quelque sorte. Plus précisément, il était en train de punir ses pinceaux en les écrasant violemment sur une toile. Il se sentait enragé. Sa petite amie, Leah, soupira. Elle avait frappé à sa porte peu de temps après qu’il ait appelé Isabel, s’attendant à passer la nuit avec lui. Ils se voyaient depuis quelques mois, mais ce n’était rien de sérieux pour Michael. « Michael… il est tard. Ca ne peut pas attendre demain ? »

Il grinça des dents et essaya de ne pas l’agresser verbalement. Elle n’avait jamais compris à quel point ses minauderies lui tapaient sur les nerfs, et qu’il essayait de ne pas en faire toute une histoire. « Je ne peux pas m’arrêter maintenant, Leah. Je dois…, » il s’interrompit d’un coup. ‘ Tu dois faire quoi, Guerin ? Peindre ? Ce que tu voudrais vraiment, c’est de détruire quelque chose, pas vrai ? Et tu n’as aucune idée pourquoi…’

- « Mais Michael… »

Doux Jesus, pas ses gémissements ! Il pouvait presque tout supporter mais pas ça. Il jeta son pinceau sur une table, ne prenant même pas la peine de le nettoyer. Bousculant la femme qui partageait de temps en temps son lit mais jamais son cœur, il claqua la porte de chez lui.

Il avait besoin de parler à Max.

- « Cela t’arrives tout le temps, Michael. Cela fait partie de ton charme d’artiste tourmenté », un léger sourire jouait sur le visage de son meilleur ami. Max essayait de détendre l’atmosphère. « Je ne vois pas en quoi c’est différent des autres fois. »

Michael se livra à une bataille intérieure afin de trouver les mots, quoiqu’il soupçonnait fortement qu’il n’y en n’avait aucun. « Max… ce n’était pas comme les autres fois. Ce n’était pas juste une sensation. Ca m’a submergé, Maxwell. J’avais juste l’impression que… que je perdais quelque chose qui m’appartenait, quelque chose dont j’ai besoin. Comme si on me l’enlevait et qu’il n’y avait rien que je puisse faire. »

Le sourire disparut du visage de Max. « Peut-être qu’il est temps que tu parles de ça à un médecin, Michael. »

- « Tu es mon médecin, et je suis en train de te parler. » Au manque d’expression de son ami, Michael fronça les sourcils. « Tu veux dire un psy, c’est ça ? »

- « Michael, si tu expérimentes des émotions que tu ne comprends pas, que tu ne peux pas contrôler alors peut-être que tu devrais juste… parler à quelqu’un. » Il leva la main pour empêcher l’objection automatique de Michael. « Quelqu’un entraîné avec ce genre de problèmes, je veux dire. »

Michael s’enfonça plus profondément dans le sofa en cuir. « Je ne suis pas fou ».

- « Je le sais. Mais pas besoin de rendre les choses encore plus difficiles en ne recherchant pas d’aide. » Max résonna.

- « Peut-être que c’est quelque chose inhérent à notre biologie », il suggéra. « Une sensibilité à quelque chose, un pouvoir dont on ne serait pas conscient ? »

Max secoua la tête et dit gentiment : « Nous avons déjà pensé à ça, Michael. Mais Isabel et moi… ça ne nous arrive pas. Pas sans que l’on sache pourquoi. »

- « Mais il y a tellement de choses que nous ne savons pas sur nos pouvoirs… » Michael s’arrêta de parler et hocha la tête. « Tu as raison, Max. Je m’accroche à un espoir ridicule. C’est juste que… je souhaiterai savoir ce qui se passe. »

*****

La lumière du samedi matin traversa la fenêtre de la chambre de Maria, la tirant à regret d’un profond sommeil. Se retournant sur son ventre et enfonçant sa tête dans son oreiller, elle grogna. Elle était restée une bonne partie de la nuit précédente, se demandant quoi faire à propos de la proposition de Stephen. Jusqu’à présent, elle n’avait pris aucune décision.

Elle supposait qu’elle n’avait que trois solutions : accepter, refuser, ou gagner du temps. Serrant les lèvres, Maria décida que gagner du temps était définitivement trop lâche. Mais ça commençait à lui plaire, comme solution.

Peut-être qu’elle devrait partir en voyage… Une des choses que Maria adorait avec son travail était la fin de la période scolaire. A moins qu’elle opte pour un programme d’été spécial, elle avait trois mois juste pour elle…

- « Des vacances prolongées, » elle marmonna tout haut alors que Doggie sautait sur son lit et réclamait son attention. « Qu’est-ce que tu en penses, Doog ? Il ne me reste plus qu’une semaine de cours, et puis quoi ? Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de tout l’été ? » Le chat qu’elle avait sauvé deux ans auparavant à la SPA d’Albuquerque, remua des oreilles et bailla. « J’ai compris, » rit-elle, caressant son menton. « Tu t’en fiches, du moment que je rentre à la maison, pas vrai ? »

La sonnerie de son téléphone retentit et elle posa gentiment le chat par terre et se pencha pour attraper le combiné.

- « Allô ? »

- « Ria ! »

Elle sourit en entendant la voix inimitable à l’autre bout de la ligne. « Audrey… comment va ma petite sœur favorite ? »

Semblant incroyablement jeune pour une femme de 26 ans, Audrey rit. « Je vais bien, mais je suis coincée. »

Maria fronça les sourcils et se redressa. « Tu as des ennuis ? »

Là encore, sa petite sœur rit. « Non, Ria, je n’ai pas d’ennuis. Je suis, cependant, à l’aéroport d’Albuquerque en ce moment même. Est-ce que tu peux venir me chercher ou est-ce que je dois appeler un taxi ? »

- « Arrête. Bien sûr que je vais venir te chercher. Pourquoi tu ne m’as pas prévenue que tu venais ? Je serais venue te récupérer. »

Maria pouvait très bien imaginer Audrey agitant les mains pour signifier son refus. « On pourra en reparler plus tard, hein ? Viens me chercher ! Ca fait un bout de temps qu’on ne s’est pas vues et on a pas mal de choses à rattraper. »

Comme Maria se douchait et s’habillait rapidement, elle se demandait ce que sa sœur faisait en ville. Audrey vivait dans la Californie du Nord, où elle fabriquait des bijoux hippie et se faisait une montagne indécente d’argent. Audrey avait fait ses bagages et avait déménagé là-bas après la mort de leurs parents trois ans auparavant. Leur mort soudaine dans un accident de voiture avait été difficile pour elle, et elle n’avait pas voulu rester à Albuquerque. Alors Maria et elle avaient vendu leur maison d’enfance et avaient essayé de continuer à vivre leur vie. Elles se parlaient souvent au téléphone, mais étaient rarement capables de se voir.

- « Eh bien », se dit-elle, en se brossant les cheveux mi-longs et attrapant son sac. « Au moins, maintenant, j’ai quelque chose à faire cet été. »

*****

Le carillon de la porte d’entrée fit sursauter Michael. Essuyant ses mains couvertes de peinture sur son jean noir, il regarda par le judas de la porte. Isabel Whitman se trouvait de l’autre côté.

Il sourit à la vue de la stature pleine de confiance qu’elle présentait. Beaucoup de personnes s’étaient faits avoir, au cours des années, par son aspect extérieur à la fois distant et glacé. Il était ravi qu’Alex n’ait pas été l’un d’eux. « Izzy », Michael dit en forme de salut comme il ouvrait la porte. « Entre. »

- « Merci, Michael ». Elle pénètra à l’intérieur, inhalant un mélange d’odeur qui marquaient ce loft comme appartenant à son frère honoraire à la tête d’épi – peinture, huile, divers produits, quelque chose d’uniquement Michael. « Il y avait un problème au bureau, et Alex a dû partir. Je suis venue chercher la peinture. » Elle arqua un sourcil amusé. « A moins que tu ne reviennes sur ton offre, bien sûr. »

- « Pas une chance, » lui assura-t-il. « Prends une chaise. Je vais me laver ».

Comme il s’occupait à l’évier, elle se promena dans la pièce, jusqu’à l’endroit où il gardait la peinture. Elle n’était plus accrochée à sa place habituelle. Puis elle vit un large paquet plat, appuyé contre le mur. « Tu l’as déjà emballée ? »

- « Ouais », répondit-il, séchant ses mains distraitement.
Elle entendit une note nostalgique dans sa voix. « Tu sais, Michael, peut-être que tu devrais quand même l’exposer la semaine prochaine. Liz et moi ne plaisantions pas quand on t’a dit qu’elle se vendrait. »

- « Je sais que vous ne plaisantiez pas ». Il s’appuya contre le mur en face d’elle et caressa de manière absente de son pouce le paquet blanc. « Je veux juste que tu l’aies, c’est tout. »

L’envie était toujours présente dans sa voix comme il s’exprimait à propos de la peinture. Isabel se mordit légèrement les lèvres et se demanda si Michael était conscient de ce qu’il ressentait.

Michael n’avait pas vécu une vie facile. De ses deux frères, Michael avait toujours été celui qui semblait perdu. C’était presque comme s’il savait qu’il y avait quelque chose d’autre dans l’univers qui l’attendait, mais qu’il ne pouvait trouver. C’était comme ça depuis son enfance, depuis qu’elle et Max avaient été adoptés par les Evans, alors que Michael avait été placé en orphelinat. Ses yeux se durcirent à la pensée de Hank. Elle remerciait Dieu que Michael ait réussi à lui échapper. Mais elle savait également qu’il arborait toujours des cicatrices issues des années de tourment passées entre les mains abusives de son père adoptif.

Peut-être que s’ils avaient été capables de découvrir qui ils étaient ou pourquoi ils se trouvaient sur terre, la vie de Michael serait différente. Peut-être qu’il aurait trouvé une famille à part elle et Max. Peut-être qu’il posséderait quelque chose de bien à lui. Au lieu de ça, il avait toujours l’air de faire attention à elle et Max, comme si leur bonheur était plus important que le sien.

Comme maintenant.

- « Merci, Michael », dit-elle simplement.

Michael pouvait sentir Isabel passer en mode mère poule, alors il changea rapidement de sujet. « Tu viens toujours à la présentation ce soir ? »

- « Il n’y a pas grand-chose sur cette Terre – ou ailleurs – qui pourrait m’empêcher d’y assister, Michael, » sourit-elle.


à suivre
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Magie
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyJeu 15 Fév - 18:02

La dernière semaine d’école passa à toute vitesse pour Maria. Chaque jour était un tourbillon de fêtes et d’activités, et de travail administratif, et chaque soir était passé à rire et parler avec Audrey. Elle n’avait pas réalisé à quel point sa sœur lui manquait, ces dernières années.

Audrey était assise de l’autre côté de la table de la cuisine, face à Maria, riant si fort qu’elle pouvait à peine respirer. « Arrête », dit-elle en respirant péniblement, « je vais m’étouffer ». Elles pratiquaient un rituel sacré qu’elles avaient tenu pendant des années. Chaque vendredi soir depuis le collège, qu’il pleuve ou qu’il fasse soleil, qu’elles aient un rendez-vous ou une soirée, Maria et Audrey passaient leurs vendredis soirs ensemble, à manger des pizzas et à regarder des films. Leur tradition s’était achevée lorsque Maria avait quitté la maison pour la fac.

Maria ricana, « Oh, alors je suppose que ce n’est pas le moment de mentionner Andy Guerrera et le fait qu’il se soit endormi de façon accidentelle avec toi ? » taquina-t-elle sa soeur.

Audrey en eut le souffle coupé. « Oh dieu, papa a vraiment sauté au plafond, cette fois-là ! Et maman avec son journal de la mort ! » Elle agita les mains dans tous les sens. « Elle continuait à le frapper sur la tête et à lui hurler dessus de ficher le camp… »

Comme leur amusement diminuait, Maria soupira. « Tu crois qu’elle t’as cru et que rien ne s’était jamais produit entre vous deux ? »

- « Non », répondit Audrey directement, récupérant un morceau de pepperoni de son assiette et en l’avalant. « Si elle avait su… »

- « Hein ? »

Un sourire rusé se dessina sur les lèvres d’Audrey. « Elle s’inquiétait à propos d’Andy Guerrera, quand elle aurait dû se méfier de Brian Peters. »

- « Brian Peters ? » couina Maria. « Ce naze fana d’informatique qui habitait en bas de la rue ? Je ne te crois pas ! »

- « Oh si, » insista-t-elle. « Il avait peut-être l’air maladroit, mais moi je savais, oh oui, je savais… »

- « Okay, je ne peux pas en entendre davantage », dit Maria alors que le téléphone se mettait à sonner. S’étirant pour atteindre le téléphone derrière elle, elle répondit en riant : « Allô ? »

- « Maria ? Comment va ma petite amie préférée ? »

Elle fit une grimace instinctive et Audrey lui jeta un regard confus. « Je vais bien, Stephen. Comment ça va ? »

- « Je vais bien. Je me demandais si tu avais réfléchi à ce dont nous avons parlé le week-end dernier ? »

Maria s’émerveilla de la façon dont il réussissait à parler de sa proposition de marriage comme s’il s’agissait d’une proposition d’affaires à conclure autour d’une diner et d’un café. « Et bien en fait, Stephen, j’y ai réfléchi. Hmm… »

- « Génial. J’ai une idée, alors. Demain il y a une soirée d’ouverture à une galerie d’art dont on m’a parlé. Et si on dînait juste après ? Nous pourrions discuter. »

Ahurie, Maria se retrouva à acquiesçer. Après qu’il ait raccroché, elle contempla son combiné téléphonique qu’elle tenait toujours dans sa main.

- « Ria ? Qu’est-ce qui se passe ? »

Elle releva la tête pour regarder le visage inquiet de sa sœur. « C’était Stephen. »

- « C’est ce que je pensais. Alors, qu’est-ce qui se passe ? »

- « Heu, il m’a demandé de l’épouser vendredi dernier. »

Audrey ne prit même pas la peine de demander pourquoi Maria n’avait pas partagé cette nouvelle avec elle. Elle connaissait sa grande sœur mieux que ça. « Et tu as répondu… ? »

- « Je lui ai dit que j’allais y réfléchir », Maria prit sa fourchette et poussa un reste de pizza tout autour de l’assiette.

Audrey prit une profonde respiration et demanda : « Maria, qu’est-ce qu’il y a avec toi et Stephen ? Pas besoin d’être un génie pour s’apercevoir que tu l’as évité toute la semaine. Je veux dire, tu ne l’as même pas rappelé, tu n’as même pas… »

- « J’ai été occupée », objecta Maria faiblement.

- « Pas trop occupée pour rappeler le type que tu vas peut-être épouser », répondit Audrey doucement mais femement. « Maintenant, tu vas me le dire, ou je dois te chatouiller pour te l’arracher ? »

Maria ne sourit même pas. Elle se contenta de regarder Audrey, ses yeux verts remplis d’angoisse, et murmura « Il ne voulait même pas connaître ma décision, Audrey. Il a dit que nous pourrions parler demain soir, après cette soirée à la galerie. »

- « Peut-être qu’il ne voulait pas en discuter au téléphone, ou avec moi qui écoutait, » protesta Audrey.

Une larme glissa le long de la joue de Maria. « Ou peut-être que ça ne le préoccupe pas vraiment. Pas de la façon dont il devrait, de toute façon. » Elle sourit nerveusement. « Comment en suis-je arrivée là, Audrey ? Qu’est-ce que je lui fais subir à lui ? A nous ? »

Audrey glissa de sa chaise et enroula un bras réconfortant autour des épaules de sa sœur aînée. « Hé, Ria, ne pleure pas. Tu as fait une erreur, et alors ? Tu n’as qu’à lui dire tout ça demain soir, et puis passer à autre chose. »

La bouche de Maria formait une ligne triste. « Tu le penses vraiment ? »

- « Tu n’as rien fait de mal. Tu n’étais peut-être pas aussi à l’écoute de tes besoins que tu aurais pu l’être. Tu as fait une erreur, » répéta-t-elle, tendant à Maria un mouchoir pour qu’elle puisse se moucher. « En parlant de ça… tu te rappelles de cette horrible placard à serviette que tu as fait en seconde ? »

Maria se mit à rire puis à grimacer. « Tu veux dire cette masse indéfinissable de bois que j’avais travaillé en classe de travaux manuels et tenté en vain de faire passer pour un placard à serviette ? »

- « Celle-là même ! Tu te rappelles comme papa y avait juste jeté un coup d’œil, avait quitté la pièce pour se rendre dans le garage de peur qu’on ne l’entende, puis avait piqué une crise de fou rire ? »

Elle remua la tête. « Oh mon dieu, ne me le rappelle pas ! »

- « Ah, voilà, maintenant tu te sens mieux…,» dit Audrey en remuant des sourcils. « Alors c’est quoi cette histoire de galerie ? Ca n’a pas l’air d’être le genre de Stephen. »

Maria renifla. « Ca ne l’est pas. C’est un artiste, un gars du coin, Michael quelque chose. Un des clients de Stephen a dit qu’il sera un grand peintre. D’après Stephen, acheter une de ses toiles maintenant serait un bon investissment pour le futur. »

- « Un investissement, hein ? » demanda Audrey avec un sourire ironique. « Voilà un homme avec une âme de poète ! »

*****

Maria aplatit le devant de sa robe en velours et appela sa sœur. « Hé, Audrey, tu es sûre que tu ne veux pas venir avec nous à la galerie ? On va s’amuser. »

Audrey entra dans la chambre, habillée de façon très ordinaire d’un vieux jean et d’un tee-shirt usagé. « Okay, Ria, tu commences à être désespérée. » Elle sourit et lui tendit un flacon : « Tiens. Comme tu ne bois pas, sens-moi ça. Tu te sentiras mieux. »

Maria se recula en se frottant le nez. « Mais c’était quoi, cette horreur ? Ca sent la gerbille ! »

- « C’est de l’huile de cèdre, Ria. As-tu complètement oublié ce que maman a essayé de nous enseigner ? Ca s’appelle de l’aromathérapie, et ça marche, d’accord ? » assena-t-elle à sa sœur sceptique.

Lecarillon de la porte d’entrée retentit. Maria tressaillit nerveusement et tourna un regard frénétique vers Audrey : « Tu n’aurais pas un carton entier de ce truc, par hasard ? »

*****
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyJeu 15 Fév - 18:03

Max scanna la galerie d’art, à la recherche de Michael. L’ouverture démarrait juste et c’était déjà un franc succès, ayant attiré une foule plus importante que prévue. L’endroit était plein à craquer, et la propriétaire de la galerie avait déjà envoyé son assistante débordée acheter aux trois boutiques de liqueur les plus proches plusieurs caisses de champagne afin de pouvoir fournir tous les invités.

Max, sa propre flûte de champagne à la main, marcha en direction de Michael en discussion avec une rousse bâtie de façon impressionnante. Il fallut 30 secondes à Max pour réaliser que Michael n’écoutait même pas les compliments enthousiastes dont cette femme couvrait Michael d’une voix de miel. Au lieu de ça, ses yeux se promenaient sur la foule, le sol… même le plafond. Malheureusement, la rousse semblait ne pas en avoir conscience. Max écouta alors qu’elle continuait à s’extasier, s’arrêtant à peine pour reprendre sa respiration, semblait-il.

- «… mais il me semble que votre série, « Visions », révèle avec l’aspect politique de l’émotion. Il y a tellement de gens qui sont coincés dans leurs pensées et leurs sentiments par leur propre gouvernement. C’est en fait assez… »

Max ricana intérieurement et regarda le sol, étudiant ses chaussures jusqu’à ce que le besoin de rire lui passe. La femme était peut-être une dérangée, mais ce serait mal élevé de lui rire au visage.

Michael lui donna un coup de coude sur le côté. Le contact fut bref et semblait être accidentel. Max, cependant, savait ce qu’il en était réellement. Pendant ce bref coup, il avait reçu une brève pensée. ‘Sauve-moi, Maxwell. Je t’en supplie.’

Combattant encore une fois le besoin de rire, Max sourit poliment à la rousse. « Je suis désolé, vous devez nous excuser. Je crois que la propriétaire de la galerie vient de faire signe à Monsieur Guerin. » Comme ils présentaient leurs excuses et s’éloignèrent, il se pencha vers Michael. « Tu me dois la vie, mon pote. »

- « Je le sais », répondit son ami avec reconnaissance. « J’ai cru qu’elle allait jamais la fermer. »

- « Pas très gentil, Michael. Sans des fans comme elle, tu n’aurais plus de boulot. »

- « Ouais, et bien, encore d’autres fans comme elle, et je crains pour ma sécurité. » Ses yeux firent le tour de la pièce et il sourit. Les gens bavardaient, discutaient ses œuvres. Une petite musique de douce pouvait se faire entendre parmi le brouhaha des conversations. « Pas mal, hein Max ? »

- « Ca se passe très bien et tu le sais, alors arrête ta fausse modestie, Picasso. »

Michael eut un large sourire, à la fois en entendant le commentaire de son ami, et à son propre frisson de plaisir. « Hannah dit que ce n’est que la première vague d’invités », commenta-t-il, en faisant référence à la propriétaire de la galerie. « Elle dit que plus de personnes arrivent dans la soirée. »

Max baissa la voix jusqu’à chuchoter. « Si j’étais toi, je prierais pour qu’ils aient apporté leurs carnets de chèque. » Ses yeux brillaient de fierté devant la réussite de son ami. « Ils vont en avoir besoin, tu sais. »

Maria tenait dans sa main un verre à champagne rempli et dut admettre que le client de Stephen avait eu raison, à propos de ce Guerin. Il avait du talent, elle devait le reconnaître. Les peintures qu’elle avait admirées jusqu’à présent étaient stupéfiantes, provoquant des émotions et des sentiments d’une force considérable. Elle n’aurait jamais pu imaginer qu’un bout de toile couvert de peinture et d’huile pouvait la faire pleurer, mais c’était ce qui était en train de se produire.

- « Visions, numéro 12 » lit-elle tout haut, déchiffrant la plaque de bronze apposée à côté de la peinture. C’était une peinture abstraite, faite de bleu, gris et verts, avec aucun object reconnaissables, mais il y avait quelque chose qui l’attirait. Elle désirait tant être une de ces personnes qui voyaient des coups de pinceaux sur une toile et pouvaient voir quelque chose de profond, lire un message caché.

- « Excusez-moi, je ne crois pas que nous nous soyons rencontrées… »

Maria tourna la tête en entendant une voix douce et plaisante, et vit une femme se tenant à côté d’elle. La femme sourit et lui tendit à la main. « Je suis Liz Evans. »

Maria lui serra la main. « Maria Deluca. Enchantée de vous rencontrer. »

- « Moi de même. » La jeune femme nommée Liz sirota son champagne et admira la toile accrochée. « Vous aimez cette œuvre ? » s’enquit-elle.

- « Propriétaire de la galerie ? »

Elle rit. « Non, chercheuse scientifique. Qu’est-ce que vous en pensez ? De la peinture, je veux dire. »

Maria la contempla un moment, pensive. « Je ne suis pas sûre. C’est comme si je n’arrivais pas à me décider comment je me sens en la regardant, à part le fait que je m’attends à éclater en sanglots à tout moment. »

Liz hocha la tête. « Ce n’est pas la première fois que j’entends ça. Michael déteste cette peinture presque autant qu’il l’aime. »

- « Michael ? »

- « Michael Guerin, l’artiste. C’est un ami de mon mari ».

- « Oh, je vois. » Alors elle connaissait bien l’homme qui avait produit ces images. Maria se demanda vaguement à quoi il pouvait bien ressembler.

La petite brune aux yeux doux sourit. « Je ne pense pas vous avoir vue à l’une de ses expositions, vous savez. C’est la première fois que vous y assistez ? »

- « Je ne suis pas vraiment le genre artiste » admit timidement Maria. « Je suis venue parce que mon petit ami voulait venir. »

- « Est-il un fan du travail de Michael ? »

Elle hésita avant de répondre. « Stephen pense que Michael Guerin est sur la voie de la célébrité, si l’on peut dire. »

- « Je peux repérer une réponse évasive à un kilomètre à la ronde, Maria Deluca. », rit Liz. « Il est là pour un bon investissement, c’est ça ? » Maria fit la grimace en entendant cette question. « Comme c’est incroyablement matériel. » Son ton rendait le mot injurieux.

Hochant de la tête pour montrer son accord, Maria se mit à rire. « Stephen est très… matériel, ça c’est sûr. »

- « Est-il dans les parages ? J’aimerais le rencontrer », Liz avait l’air sincère, et Maria avait honte de réaliser qu’elle n’avait aucune idée de l’endroit où Stephen se trouvait.

Elle fut épargnée d’admettre ça lorsqu’un grand jeune homme mince tapota l’épaule de Liz et lui sourit. « Liz, tu as l’air fantastique », observa-t-il, en lui plantant un baiser sur la joue.

- « Toi aussi, Alex. Superbe, comme d’habitude. »

- « Nah », ironisa-t-il. « Superbe est un terme utilisé pour décrire mon adorable femme, qui devrait nous rejoindre sous peu. »

Liz sursauta. « Oh mon dieu, je suis très impolie. Maria, voici Alex Whitman, un de mes meilleurs amis depuis l’enfance. Alex, voici Maria Deluca. C’est une toute nouvelle fan de Michael. » Sur ces derniers mots, Liz fit un clin d’œil à Maria. « N’est-ce pas ? »

Elle ne put résister et se mit à rire. « Tout à fait. Enchantée de vous rencontrer, Monsieur Whitman, » dit-elle en serrant la main qui lui était tendue.

- « Okay, qu’est-ce qu’il faut pour que vous m’appeliez Alex ? »

*****

Michael n’était pas sûr comment cela se produisit, ou même ce qu’il se produisit. Un moment il était en train d’écouter Max le complimenter sur son succès, et le suivant…

Il était sans voix. Non, c’était pire que ça. Il ne pouvait plus parler, mais il ne pouvait plus non plus entendre, respirer ou penser et il avait du mal à se rappeler de son prénom. Plus important, il était dans l’incapacité d’ôter ses yeux de la femme qui discutait avec Liz et Alex.

Elle était magnifique. Elle n’était pas très grande, mince, et Michael sut instinctivement que le haut de sa tête atteindrait son menton. Ses cheveux blonds étaient relevés en chignon, avec des mèches qui s’en échappaient. Il savait que ces boucles délicates seraient soyeuses contre sa joue, entre ses doigts. Une robe de velours verte moulait son corps, recouvrant des courbes que Michael mourait d’envie de dessiner. Alex ou Liz dût dire quelque chose de drôle parce que la jeune femme se mit à rire.

Michael sut soudain ce que voulait dire le mot « ébloui ».

Elle était magnifique, belle, et Michael devait se rapprocher d’elle, et le plus tôt serait le mieux. Il s’était toujours considéré comme un homme terre-à-terre, même si il était un extraterrestre et un artiste, mais il devait parler à cette jeune femme. Il le devait !

Il se tourna vers Max, l’interrompant en plein milieu d’une phrase, mais il s’en fichait. « Qui est cette femme qui parle avec Liz ? »

- « Quoi ? » Max se retourna pour chercher sa femme du regard, la repérant finalement dans un coin. Elle se tenait debout avec Alex et une jeune femme aux cheveux blonds qui devait avoir leur âge. La blonde était habillée d’une robe classique, et ses cheveux étaient coiffés en chignon, retenus par une des ces étranges barrettes que Liz utilisait parfois. « Je n’en n’ai aucune idée. Pourquoi ? »

- « J’ai besoin d’elle ! »

- « Hein ? »

A ce moment-là, la vue de Michael fut obstruée par une personne vêtue de satin rouge. « Michael, c’est merveilleux ! » le félicita Isabel avec félicité. « Je viens juste de parler avec Hannah et elle a dit que tu as déjà vendu pleins de… »

Michael tendit le cou pour voir derrière Isabel. Ses yeux trouvèrent la jeune femme blonde juste comme elle disparaissait dans un couloir. Il soupira d’irritation.

- « Michael ? » l’inquiétude d’Isabel était manifeste. « Est-ce que ça va ? »

Il tenta de sourire pour la rassurer mais échoué. « Je vais bien, Izzy. Mais je crois… je crois que je viens de voir la femme de mes rêves, » il confessa.

Le sourire radieux d’Isabel lui dit qu’elle n’avait aucune idée de ce dont il était en train de parler.

*****
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Isamax27
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyMer 21 Fév - 19:30

Ca avait été un plaisir de la lire et ca l'est toujours. J'espère que tu mettras prochainement la suite!
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyMer 28 Fév - 16:00

Waouw j'lavais pas vu cette fic.. en tout cas j'ai adoré =)
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MessageSujet: Mise à jour   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyDim 11 Mar - 18:12

Maria sut qu’elle s’était trompée quelque part lorsqu’elle se retrouva dans un couloir sombre. « Super », marmonna-t-elle. Tout ce qu’elle voulait, c’était trouver les toilettes. Tentant sa chance, elle ouvrit la porte la plus proche.

Oui, c’est bien ce qu’elle pensait : un bureau. Soupirant profondément, elle continua son chemin dans le couloir. Il devait bien y avoir des toilettes quelque part, même si ce n’était pas des toilettes publiques.

- « Tu n’aurais pas dû passer ton temps à discuter alors que tu devais y aller » se dit-elle. « Qu’est-ce tu vas faire maintenant si tu ne trouves pas ces satanées toilettes ? »

Encore quelques pas et elle trouva une porte légèrement entrouverte. Jetant un coup d’œil à l’intérieur, elle sourit. « Jackpot ». Quelques minutes plus tard, elle retourna vers la galerie lorsqu’elle entendit des bruits étouffés. Elle s’arrêta net lorsqu’elle cru reconnaître une voix.

La poignée tourna facilement. La porte n’était pas fermée à clé.

La pièce était complètement noire excepté la lumière qui filtrait depuis le couloir. Ce n’était pas beaucoup, mais c’était suffisant pour illuminer les silhouettes d’une femme et de Stephen… qui se tenait sur ses coudes, littéralement. Tous deux n’avaient pas conscience de sa présence.

Elle reconnut la femme qui avait été présente à l’un de ces stupides dîners ennuyeux où Stephen l’avait traînée ; c’était l’une de ses clientes, celle qui lui avait parlé de cette exposition.

- « Pas étonnant qu’elle soit ta cliente préférée, Stephen », musa Maria tout haut, dérangeant le couple. Elle fit demi-tour et sortit.

Quelques secondes plus tard, Stephen la rattrapait. Incrédule, elle le regarda remettre ses vêtements en place. « Maria ! Maria, attends ! »

- « Qu’est-ce que tu veux, Stephen ? » Elle leva la main pour l’empêcher de parler. « Attends une minute. Avant de continuer, sache ceci : si tu me dis que tu peux tout expliquer, je te tues ! »

Apparemment, c’était exactement ce qu’il s’apprêtait à dire, parce qu’il la regarda en silence pendant une minute. Puis il dit « Je ne savais pas comment te le dire, Maria. Je suis désolé, ne me hais pas. »

- « Je suis en colère, Stephen, » admit-elle, « en partie parce que tu m’as menti. Mais je ne peux pas te haïr », murmura-t-elle tristement. « Tu ne vois donc pas ? C’est bien là le problème. Nous n’arrivons même pas à nous mettre en colère, à générer de la passion pour nous haïr. »

Il devait avoir compris car il hocha la tête. Lorsqu’elle se détourna, il n’essaya pas de l’en empêcher.

Il fallut à Maria 20 secondes pour trouver Liz et lui présenter ses excuses. « Je suis désolée, mais je dois y aller. »

Liz regarda le jeune homme brun derrière elle, puis fronça les sourcils de déception.

- « Déjà ? Mais vous n’avez encore rencontré personne… »

- « Oui, et bien, je viens de voir mon petit ami dans l’un des bureaux situé à l’arrière avec les mains sous la robe d’une bonne femme.. »

Alex et la jeune femme blonde qui se tenait à ses côtés se gelèrent sur place. La bouche de Liz resta ouverte sous le choc. « Oh, je suis désolée. »

- « Ne le soyez pas. Je ne le suis pas, c’est juste que je ne suis plus d’humeur à m’amuser. Mais laissez-moi vous donner mon numéro de téléphone, d’accord ? J’adorerais que l’on se voit un de ces jours et que l’on discute. » Liz acquiesça et Maria plongea la main dans son sac à la recherche d’un bout de papier et d’un stylo.

Alors que Maria inscrivait ses coordonnées, Liz la présenta à l’homme et à la femme qui les avait rejoints. « Voici mon mari, Max Evans, et sa sœur, Isabel Whitman. Elle et Alex sont mariés. »

Maria sourit à Liz et lui tendit son numéro. « Enchantée de vous rencontrer. Je suis désolée de devoir partir, mais… »

Le mari de Liz sourit gentiment. « Considérant votre situation, un départ précipité est tout à fait compréhensible. Je suis sûre que nous nous reverrons bientôt. »

- « Bien sûr. Bonne nuit. » Maria se dirigea vers la sortie, mais trouva celle-ci bloquée par une large et mâle poitrine. « Excusez-moi », dit automatiquement Maria, ne prenant même pas la peine de regarder qui lui bloquait le passage.

- « Non, » répondit une voix ferme.

Ses yeux se levèrent pour regarder qui lui faisait face, et elle se figea sur place.

Enfin ! La pensée surgit soudain d’elle-même dans son esprit et elle frissonna. L’homme qui se trouvait devant elle était grand, avec de beaux yeux noisettes, des cheveux brossés en épi mais semblant doux au touché. Il lui contemplait intensément et il était impossible de détourner le regard. Sa bouche s’ouvrit mais aucun mot n’en sortit.

- « Posez pour moi », dit-il soudainement, brisant leur contact visuel en même temps que le charme qu’il lui avait jeté.

- « Je vous demande pardon ? » Maria n’était pas certaine de l’avoir entendu correctement.

Michael pouvait voir Liz se tenant non loin de la jeune femme, dont le nom, il l’apprendrait plus tard, était Maria. Liz secouait frénétiquement la tête et essayait de lui dire quelque chose. Il trouva facile de l’ignorer. « J’ai dit, posez pour moi. Je vous paierai », ajouta-t-il.

Les amis les plus proches de Maria auraient reconnu tout de suite le sourire qui se formaient sur ces lèvres, et l’éclat dangereux dans ses yeux. « Ecoute, mon gars, je ne connais pas les endroits que tu fréquentes d’habitude, mais ici, c’est un endroit chic, d’accord ? Tu aurais tout intérêt à trouver d’autres phrases pour ‘emballer’ les femmes, et de préférence des phrases qui ne proposent pas de compensation monétaire. » Et sur ce, elle le dépassa et quitta la galerie.

Michael regardait Liz, qui avait les yeux fermés et qui grognait. « Tu étais censée arranger une introduction, Liz. Qu’est-ce qui s’est passé ? » Demanda-t-il.

Isabel secoua la tête. « Michael… tu as probablement le pire timing que j’ai jamais vu. »

- « Tu te fiches de moi ? » s’exclama Freddie, horrifiée. Elle ne tint pas compte des regards surpris qu’elle recevait de la part des autres clients du café. « Tu veux dire, juste là, à l’ouverture de cette stupide expo ? »

Maria tourna sa cuillère dans son café et opina de la tête. « Oh oui. Juste là. »

- « En face de Dieu et de tout le monde ? »

Maria pencha la tête en direction de son amie. « Eh bien, pas vraiment au milieu de la pièce, ou quoi que ce soit. »

- « Alors où ? »

Elle haussa des épaules. « Dans le bureau de quelqu’un. »

Freddie semblait comme frappée par la foudre. « Je ne pensais pas que Stephen avait autant de cran », musa-t-elle distraitement. « Est-ce que ça t’énerverait beaucoup si je te confessais que ce genre de nouvelles me le rend plus sympathique ? Je veux dire, tu sais, découvrir qu’il a une personnalité malgré tout… ça fait de lui une personne beaucoup plus intéressante, tout d’un coup. »

Le rire secoua les épaules de Maria. « Je ne peux pas t’en vouloir, Freddie », révéla-t-elle avec regret. « C’est une opinion que je partage. »

- « Je veux dire, qui aurait pu le croire ? Stephen, ce poisson froid, plongé jusqu’au cou dans une liaison adultère. C’est… Maria, c’est complètement renversant. »

Maria trempa un biscuit dans son café. « Je pense que tout ça révèle à quel point Stephen et moi étions une erreur, du début jusqu’à la fin. Je suis en fait plutôt soulagée. »

Freddie rapprocha sa chaise de la table. « Alors c’est fini ? »

- « Terminé, » dit Maria.

- « Et bien », dit Freddie, quelque peu choquée. « Est-ce qu’il s’est passé quelque chose d’autre pendant ton voyage dans la 4ème dimension ? »

L’image d’un grand, séduisant quoique mal élévé jeune homme, apparut dans son esprit. Elle la repoussa. « Pas grand-chose. J’ai rencontré une jeune femme charmante qui s’appelle Liz, ainsi que plusieurs de ses amis. Elle est biologiste et fait de la recherche à l’université. Son mari est médecin. Ils avaient l’air très plaisants, et normaux. » Contrairement à certaines des personnes qu’elle avait rencontrée. « Elle doit me rappeler un de ces jours. »

Freddie haussa les épaules. « Bon, au moins, il est sorti quelque chose de bien de cette soirée. »

Une fois encore, Maria pensa à cet obsédé aux cheveux dressés sur la tête. « Ce n’était pas une perte de temps complète. Les œuvres exposées étaient incroyablement belles. Ce Michael Guerin a beaucoup de talent ».

- « C’est ce que j’ai lu ce matin. Il a obtenu une fabuleuse critique dans la section art du LifeStyle. » Freddie haussa les sourcils. « Ouah, et qu’est-ce qu’il est sexy, aussi ! Ils ont publié une photo de lui. Mama mia ! »

- « Bon sang, et je l’ai raté, » sourit Maria. « C’est bien ma veine, pas vrai ? »

Freddie scanna les tables les plus proches, trouvant ce qu’elle cherchait : le fameux journal. « Tu dois jeter un coup d’œil à ce type. Attends une seconde. » Elle récupèra le journal qui trainait sur une des tables, le feuilletant rapidement pour trouver la photo de l’artiste. « Regarde un peu ce magnifique visage ! »

Maria manqua s’étouffer avec son biscuit. « Donne-moi ça. » Lui arrachant le journal des mains, elle étudia la photo de plus près.

C’était l’obsédé qui lui avait fait cette proposition au moment ou elle sortait de la galerie.

Elle gémit d’humiliation. « Oh mon dieu, Freddie ! Il le pensait vraiment quand il disait qu’il voulait que je pose pour lui. Quelle idiote ! »

- « Okay, de quoi tu parles ? »

Maria se recouvrit le visage de ses mains et marmonna. « Il m’a arrêtée alors que je m’apprêtais à partir et m’a demandé de poser pour lui. Puis il a proposé de me payer et j’ai juste pensé que c’était un crétin qui essayait de me draguer. » Elle se frappa le front, dégoûtée. « Je suis une imbécile ».

Freddie la regarda d’un air sadique. « Est-ce qu’il a parlé de posé nue ? Parce ce que, s’il l’a fait… pour ma part, je suis volontaire. »
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyDim 11 Mar - 18:41

J'adore ta fic vivment la suite Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) Ha_gif Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) Ha_gif Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) Ha_gif
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MessageSujet: nouvelle partie   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyMar 13 Mar - 16:42

*****

- « Je ne fais pas de miracles, Michael, » se lamenta Liz en secouant la tête. « D’après ce qu’elle a vu de toi la nuit dernière, Maria croit probablement que tu es un pervers. »

- « Et qui pourrait l’en blâmer ? » ajouta Isabel, dédaignant le regard foudroyant de Michael. « Je veux dire, pas même un « comment allez-vous », et tu la supplies de devenir ta Muse. Ca ressemblait définitivement à une preuve de maladie mentale, Michael. Et arrête d’arpenter la pièce, Michael, ou je vais vomir. Tu sais à quel point j’ai le vertige. »

Michael ne s’arrêta que pour prendre le téléphone sans fil de Max, puis le tendit à Liz. « Alex a dit qu’elle t’avais donné son numéro de téléphone. Tu pourrais l’appeler. »

- « Michael, je la connais à peine. Je viens juste de la rencontrer. Qu’est-ce que je suis censée lui dire, hein ? Lui téléphoner et lui dire « Tu sais, je suis désolée que mon ami Michael vous ait insultée et vous ait fait peur la nuit dernière, mais en fait, c’est un type très gentil. Pourquoi ne pas lui donner une seconde chance ? »

Michael grogna et s’effondra sur le canapé, se passant les mains dans les cheveux. Il savait, dès que Maria avait quitté la galerie, qu’il s’était planté ; il n’avait pas besoin que ces deux-là le lui rappellent. Au moins, Alex et Max comprenaient. Après tout, ils avaient eu leur part de moments de honte quand il s’agissait de femmes.

- « Je sais que j’ai été stupide, Liz. Je le sais. » Sa voix réfléchissait son irritation. « Mais tu ne comprends rien. Ce n’est pas pour emballer une fille, d’accord ? C’est à propos du fait que je la connais. »

Les yeux de Liz s’assombrirent de confusion. « Je ne comprends pas. »

Il resta silencieux pendant un moment. « C’est la petite fille de la peinture, celle avec les tennis rouges. Je sais que c’est elle. Je le sens. »

- « Mais tu as dit que tu n’avais pas utilisé de modèle pour cette peinture », remarqua Isabel.

Michael serra les poings de frustration. « Je n’en n’ai pas utilisé. J’ai rêvé d’elle, de cette petite fille. Et lorsque j’ai vu cette Maria, hier, et… », sa voix se baissa et devint chaude, caressante « C’est elle, Izzy. Elle est cette petite fille."

Isabel se leva et marcha vers Michael, lui touchant la main. « Tu ne penses pas… », elle avala sa salive et recommença. « Est-elle une des nôtres ? »

Il dénia de la tête. « Je ne crois pas. Je ne la ressens pas de la même façon que je ressens Max et toi. Mais il y a quelque chose en elle que je reconnais, Isabel. Je ne sais pas encore pourquoi ou comment. Et j’ai besoin de découvrir la raison derrière tout ça. » Il regarda Liz d’un air implorant. « C’est pour ça que tu dois l’appeler. Je t’en prie, Liz. J’ai besoin de savoir. »

Liz le fixa, contrite. « Je suis désolée, Michael », fut sa réponse.

*****

Maria regarda le téléphone, se demandant si elle devait appeler Michael Guerin. Elle avait trouvé son numéro de téléphone dans le botin, et l’avait entouré, au cas où.

Elle était déchirée entre sa honte et son besoin de lui présenter ses excuses pour son affreux comportement. Pour sa défense, il ne s’était pas vraiment présenté à elle, ou même avait été courtois, mais elle se sentait mal de savoir que sa requête était tout à fait légitime.

Sa proposition, corrigea-t-elle. Sa proposition avait été correcte. Un frisson d’ennui la parcourut. A quoi est-ce qu’il avait bien pu penser, en l’abordant de cette manière ? Plus elle y pensait, moins elle se sentait embarrassée. Lorsqu’elle se saisit enfin du téléphone, elle était en colère et confiante en elle, qu’elle avait eu raison de remballer ce Michael Guerin. Son besoin de s’excuser s’était transformé en besoin qu’il lui présente ses excuses, lui.

Le téléphone sonna une fois. Deux fois, trois fois. A la quatrième sonnerie, il y eut un bip et le répondeur prit la relève. « Ici Michael. Laissez un message », suivi d’un bip strident, et Maria réalisé qu’elle tremblait.

Elle ne savait pas quoi dire. « Hmm…, heu… Ah merde ». Atterrée, Maria raccrocha. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle était restée assise là, à bégayer comme une simple d’esprit, pendant que son répondeur enregistrait sa bêtise.

Grognant de colère, Maria referma violemment le botin. Apparemment, elle avait dû perdre quelques parties de son quotient intellectuel quelque part durant les dernières vingt-quatre heures.

Lorsque Michael rentra chez lui ce dimanche soir, il était épuisé. A part le fait qu’il avait à peine dormi la nuit précédente, il avait passé tout l’après-midi à découvrir ce qu’il pouvait sur Maria Deluca. Son numéro était sur la liste rouge. Le découvrir sans l’aide de Liz n’allait pas être tâche facile.

Même si Michael savait que Maria ne fréquentait la galerie, il avait décidé d’interroger les gens du voisinage. Il avait été capable d’apprendre par Hannah que l’homme avec qui Maria était venue à l’exposition s’appelait Stephen Reynolds. D’après elle, c’était un comptable et « probablement le type le plus ennuyeux de la planète. » Hannah ne savait rien d’autre, mais même Michael réalisa que c’était du plus mauvait goût d’appeler Reynolds pour lui poser des questions sur Maria, alors tout ça ne l’aidait pas beaucoup.

Il semblait qu’il manquait de chance. Découragé, il appuya sur le bouton d’appel de son répondeur et écouta ses messages, puis commença à réunir sa vaisselle salle pendant qu’il les écoutait.

Beep. « C’est Leah. Ecoute, on doit discuter. Rappelle-moi dès que tu auras ce message. »

Michael lança un regard noir en direction du répondeur. Il n’y avait aucune chance pour qu’il rappelle Leah. Elle ne ferait que hurler et lui demander pourquoi il ne voulait pas d’une relation durable, puis lui raccrocherait au nez.

Beep. « Michael, c’est Max. Ecoute, je suis désolé que Liz ne veuille pas téléphoner à Maria pour toi. Elle ne se sent pas très à l’aise d’utiliser la confiance de Maria pour une de tes croisades. Tout du moins, c’est ce que dit Liz. Je voulais juste… en fait, appelle-nous, d’accord ? »

Pauvre Max, toujours le diplomate. Michael comprenait pourquoi Liz avait refusé sa requête. Il n’était pas aussi égoïste que certaines personnes pouvaient croire.

Beep. « C’est encore Leah. Tu sais quoi ? J’ai bien réfléchi et je ne crois pas qu’il ait plus à dire. C’est fini. Au revoir. »

Beep. « « Hmm…, heu… Ah merde . »

Maria.

Michael faillit laisser tomber un verre. Marchant à toute vitesse vers le téléphone, il scruta les divers numéros sur l’écran. Finalement, il le vit – le numéro de téléphone de Maria. Il était listé comme privé, aucun nom ne s’affichait, mais il savait que c’était le sien.

Un sourire s’épanouit sur son visage. En y réfléchissant bien… peut-être que sa chance venait de tourner.
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyMar 13 Mar - 20:52

wouwouuu la suite la suiite jadoreeeeeeeee Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) Amoureux
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyVen 23 Mar - 18:09

J'aime cette histoire ... à quand la suite ?
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyJeu 29 Mar - 10:46

- « Je ne fais pas de miracles, Michael, » se lamenta Liz en secouant la tête. « D’après ce qu’elle a vu de toi la nuit dernière, Maria croit probablement que tu es un pervers. »

- « Et qui pourrait l’en blâmer ? » ajouta Isabel, dédaignant le regard foudroyant de Michael. « Je veux dire, pas même un « comment allez-vous », et tu la supplies de devenir ta Muse. Ca ressemblait définitivement à une preuve de maladie mentale, Michael. Et arrête d’arpenter la pièce, Michael, ou je vais vomir. Tu sais à quel point j’ai le vertige. »

Michael ne s’arrêta que pour prendre le téléphone sans fil de Max, puis le tendit à Liz. « Alex a dit qu’elle t’avais donné son numéro de téléphone. Tu pourrais l’appeler. »

- « Michael, je la connais à peine. Je viens juste de la rencontrer. Qu’est-ce que je suis censée lui dire, hein ? Lui téléphoner et lui dire « Tu sais, je suis désolée que mon ami Michael vous ait insultée et vous ait fait peur la nuit dernière, mais en fait, c’est un type très gentil. Pourquoi ne pas lui donner une seconde chance ? »

Michael grogna et s’effondra sur le canapé, se passant les mains dans les cheveux. Il savait, dès que Maria avait quitté la galerie, qu’il s’était planté ; il n’avait pas besoin que ces deux-là le lui rappellent. Au moins, Alex et Max comprenaient. Après tout, ils avaient eu leur part de moments de honte quand il s’agissait de femmes.

- « Je sais que j’ai été stupide, Liz. Je le sais. » Sa voix réfléchissait son irritation. « Mais tu ne comprends rien. Ce n’est pas pour emballer une fille, d’accord ? C’est à propos du fait que je la connais. »

Les yeux de Liz s’assombrirent de confusion. « Je ne comprends pas. »

Il resta silencieux pendant un moment. « C’est la petite fille de la peinture, celle avec les tennis rouges. Je sais que c’est elle. Je le sens. »

- « Mais tu as dit que tu n’avais pas utilisé de modèle pour cette peinture », remarqua Isabel.

Michael serra les poings de frustration. « Je n’en n’ai pas utilisé. J’ai rêvé d’elle, de cette petite fille. Et lorsque j’ai vu cette Maria, hier, et… », sa voix se baissa et devint chaude, caressante « C’est elle, Izzy. Elle est cette petite fille."

Isabel se leva et marcha vers Michael, lui touchant la main. « Tu ne penses pas… », elle avala sa salive et recommença. « Est-elle une des nôtres ? »

Il dénia de la tête. « Je ne crois pas. Je ne la ressens pas de la même façon que je ressens Max et toi. Mais il y a quelque chose en elle que je reconnais, Isabel. Je ne sais pas encore pourquoi ou comment. Et j’ai besoin de découvrir la raison derrière tout ça. » Il regarda Liz d’un air implorant. « C’est pour ça que tu dois l’appeler. Je t’en prie, Liz. J’ai besoin de savoir. »

Liz le fixa, contrite. « Je suis désolée, Michael », fut sa réponse.

*****

Maria regarda le téléphone, se demandant si elle devait appeler Michael Guerin. Elle avait trouvé son numéro de téléphone dans le botin, et l’avait entouré, au cas où.

Elle était déchirée entre sa honte et son besoin de lui présenter ses excuses pour son affreux comportement. Pour sa défense, il ne s’était pas vraiment présenté à elle, ou même avait été courtois, mais elle se sentait mal de savoir que sa requête était tout à fait légitime.

Sa proposition, corrigea-t-elle. Sa proposition avait été correcte. Un frisson d’ennui la parcourut. A quoi est-ce qu’il avait bien pu penser, en l’abordant de cette manière ? Plus elle y pensait, moins elle se sentait embarrassée. Lorsqu’elle se saisit enfin du téléphone, elle était en colère et confiante en elle, qu’elle avait eu raison de remballer ce Michael Guerin. Son besoin de s’excuser s’était transformé en besoin qu’il lui présente ses excuses, lui.

Le téléphone sonna une fois. Deux fois, trois fois. A la quatrième sonnerie, il y eut un bip et le répondeur prit la relève. « Ici Michael. Laissez un message », suivi d’un bip strident, et Maria réalisé qu’elle tremblait.

Elle ne savait pas quoi dire. « Hmm…, heu… Ah merde ». Atterrée, Maria raccrocha. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle était restée assise là, à bégayer comme une simple d’esprit, pendant que son répondeur enregistrait sa bêtise.

Grognant de colère, Maria referma violemment le botin. Apparemment, elle avait dû perdre quelques parties de son quotient intellectuel quelque part durant les dernières vingt-quatre heures.

Lorsque Michael rentra chez lui ce dimanche soir, il était épuisé. A part le fait qu’il avait à peine dormi la nuit précédente, il avait passé tout l’après-midi à découvrir ce qu’il pouvait sur Maria Deluca. Son numéro était sur la liste rouge. Le découvrir sans l’aide de Liz n’allait pas être tâche facile.

Même si Michael savait que Maria ne fréquentait la galerie, il avait décidé d’interroger les gens du voisinage. Il avait été capable d’apprendre par Hannah que l’homme avec qui Maria était venue à l’exposition s’appelait Stephen Reynolds. D’après elle, c’était un comptable et « probablement le type le plus ennuyeux de la planète. » Hannah ne savait rien d’autre, mais même Michael réalisa que c’était du plus mauvait goût d’appeler Reynolds pour lui poser des questions sur Maria, alors tout ça ne l’aidait pas beaucoup.

Il semblait qu’il manquait de chance. Découragé, il appuya sur le bouton d’appel de son répondeur et écouta ses messages, puis commença à réunir sa vaisselle salle pendant qu’il les écoutait.

Beep. « C’est Leah. Ecoute, on doit discuter. Rappelle-moi dès que tu auras ce message. »

Michael lança un regard noir en direction du répondeur. Il n’y avait aucune chance pour qu’il rappelle Leah. Elle ne ferait que hurler et lui demander pourquoi il ne voulait pas d’une relation durable, puis lui raccrocherait au nez.

Beep. « Michael, c’est Max. Ecoute, je suis désolé que Liz ne veuille pas téléphoner à Maria pour toi. Elle ne se sent pas très à l’aise d’utiliser la confiance de Maria pour une de tes croisades. Tout du moins, c’est ce que dit Liz. Je voulais juste… en fait, appelle-nous, d’accord ? »

Pauvre Max, toujours le diplomate. Michael comprenait pourquoi Liz avait refusé sa requête. Il n’était pas aussi égoïste que certaines personnes pouvaient croire.

Beep. « C’est encore Leah. Tu sais quoi ? J’ai bien réfléchi et je ne crois pas qu’il ait plus à dire. C’est fini. Au revoir. »

Beep. « « Hmm…, heu… Ah merde . »

Maria.

Michael faillit laisser tomber un verre. Marchant à toute vitesse vers le téléphone, il scruta les divers numéros sur l’écran. Finalement, il le vit – le numéro de téléphone de Maria. Il était listé comme privé, aucun nom ne s’affichait, mais il savait que c’était le sien.

Un sourire s’épanouit sur son visage. En y réfléchissant bien… peut-être que sa chance venait de tourner.

*****

Le téléphone sonna à presque 11 heures du soir, et Maria le regarda, se demandant si elle devait répondre. A la façon dont elle et les téléphones avaient interagi dernièrement, elle pourrait tout aussi bien jeter son livre de poche sur l’appareil et plonger sous ses couvertures pour se cacher.

La sonnerie stoppa brusquement. Elle était sur le point de soupirer de soulagement quand Audrey pointa sa tête dans le chambranle de la porte, en agitant le téléphone sans fil. « Ria, téléphone pour toi », annonça-t-elle. « C’est un homme ».

Jetant à sa sœur ce qu’elle espérait être le plus mortel des regards mortels, elle tendit la main. « Pff, merci, frangine ! »

Audrey lui tira la langue, puis s’enfuit de la pièce, refermant la porte derrière elle.
- « Allô ? »

- « Bonjour, Maria, c’est Stephen. » Sa voix était timide et prudente. « Je me demandais si on pouvait parler à propos de la nuit dernière, Maria. »

- « Il n’y a vraiment rien à dire, Stephen. » Maria tira d’une façon distraite sur une manche de son pyjama. « Qu’est-ce que tu pourrais bien me dire ? »

Il resta tranquille un long moment. « Je suppose que je voulais te dire que je ne voulais pas te faire de mal ».

- « Je le sais », reconnut-elle, se sentant soudainement désolée pour lui. « Je crois que nous pouvons nous mettre d’accord pour dire que tous les deux… ça ne fonctionne pas. »

- « Je suppose que non. J’aurais pourtant bien voulu. »

Maria se débattit pour trouver la bonne réponse quand son téléphone bipa. « J’ai un autre appel, Stephen. Je vais devoir te rappeler. » Soulagée, elle pressa le bouton pour changer de ligne. « Allô ? »

- « Pourrais-je parler à Maria, s’il vous plaît ? »

- « C’est moi », répondit-elle en fronçant les sourcils. Elle connaissait cette voix… Soudainement, elle se figea. Non, ça ne pouvait pas être…

Michael Guerin rit doucement. « J’ai eu votre message ce soir. »

- « Heu… »

- « hmmm, merde. Oui, ce message-là. » Il semblait amusé.

Maria se hérissa. « Qu’est-ce que vous voulez ? » demanda-t-elle. « Je veux dire, je présume que vous n’appelez pas pour me supplier de vous pardonner pour votre comportement de la nuit dernière. »

- « Oh, quelle remarque méprisante », rit-il. « Mais vous me blessez, Maria. C’est en fait ce pourquoi je vous téléphone ».

- « Ouais, je vous crois ».

Michael grimaça d’exaspération. Ce coup de fil ne marchait pas du tout. Son réputé charme Guerin semblait avoir pris la fuite, le laissant la taquiner et l’embêter comme un gosse de l’école primaire. Ce n’était pas le meilleur moyen de convaincre Maria d’avoir quoique ce soit à faire avec lui. « Ecoutez, on fait une trève, d’accord ? Je suis désolée de ma conduite de l’autre soir. Liz m’a expliqué la situation et je réalise maintenant que je n’avais pas bien choisi mon moment pour vous demander de poser pour moi. »

- « Poser pour vous ? »


- « Poser, » confirma-t-il. « J’étais sérieux à propos de ça, à propos. »

- « Pourquoi ? » demanda-t-elle, stupéfaite. « Pourquoi voulez-vous me peindre ? »

Il hésita, puis pensa qu’il valait mieux ne pas lui dire la vérité. Qu’est-ce qu’il lui dirait ? « Je vous ai vue et j’ai compris que je ne voulais plus m’arrêter de vous regarder. » Encore moins lui dire : « Parce que vous êtes la créature la plus exquise que j’ai jamais vue et je me dois de capturer votre beauté en vous peignant ? » Elle le prendrait vraiment pour un dingue.

- « Allô ? Je vous ai posé une question. »

- « Parce que mon agent m’a dit que je devais peindre des portraits. » Répondit-il rapidement, puis grogna. Qu’est-ce qu’il y avait avec cette femme qui lui nouait la gorge ?

- « Oh, c’est flatteur », dit-elle d’un ton plat.

Il était en train de la perdre. Ces dernières années, Michael avait été capable de cultiver un certain charisme. Beaucoup de femmes lui avaient dit qu’une partie de son charme venait de l’étrange façon dont il s’exprimait. Alors pourquoi n’était-il pas capable de trouver une bonne raison et de la lui donner au téléphone ?

- « Okay, bon, il se fait tard, je dois y aller, » dit-elle finalement.

- « Attendez », l’interrompit-il rapidement, puis prit une grande respiration. « Vous avez cette, ce regard, ce rayonnement, d’accord ? La nuit dernière, vous étiez en train de parler avec Alex et Liz, et vous avez ri, et… « Vous irradiez, » confessa-t-il. « Lumineuse. »

Le cœur de Maria s’arrêta de battre pendant un instant, puis redémarra, battant de plus en plus vite. La chaleur l’envahit, faisant rougir ses joues. Les mots qui venaient de sortir de la bouche de cet homme étaient dangereux. L’homme lui-même était dangereux. Si de simples paroles pouvait la faire fondre, qu’en serait-il de son touché ? Elle ferma les yeux. « D’accord, je poserai pour vous. »

- « Vous ferez quoi ? » Michael était certain qu’il l’avait mal entendue.

- « Je poserai pour vous, Guerin. Je veux dire, ça fait partie de mon devoir civique, pas vrai ? Mon cadeau au monde de l’art. »

Il n’était pas préparé au frisson de plaisir qui le parcourut en entendant ses mots. « Merci, Maria », répondit-il sincèrement.

Elle leva les yeux au ciel. Qu’est-ce qu’elle était en train de faire ? Etait-elle dingue ? « Nous devons établir certaines règles. Premièrement, on s’arrange d’après mon emploi du temps, d’accord ? L’école est peut-être finie pour l’été, alors je ne travaille pas, mais j’ai une vie. Alors je ne pose que lorsque je dis que je peux poser, et si vous ne vous sentez pas inspiré à ce moment, alors tant pis.

- « Absolument », dit-il en lui donnant son accord.

- « Et pas de nudité », l’informa-t-elle fermement.

Pour être honnête, Michael n’avait même pas considéré la possibilité jusqu’à ce qu’elle le mentionne. Puis, tout d’un coup, son cerveau se remplit rapidement d’images de Maria dans des poses diverses, nues. Il avala difficilement sa salive. « Bien sûr que non », lui assura-t-il.

- « Bien », confirma-t-elle. « Donnez-moi votre adresse et je passerai demain vers 10 heures. Ca vous convient ? »

- « C’est parfait. » Il lui donna son adresse et la remercia encore une fois. « Vous ne le regretterez pas, Maria. »

Elle renifla ironiquement. « J’espère que non. » Elle raccrocha, se sentant soudain épuisée. Plaçant son livre sur sa table de chevet et éteignant la lampe, elle se peletonna sous ses couvertures. Elle s’endormit en quelques minutes.
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sasango
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyVen 11 Avr - 23:23

je viens de lire cette fanfiction d"un trait et je n'attends qu'une chose... la suite !!!!!

Cela faisait un moment que je n'en avais pas lu et je dois dire que moi qui est l'habitude de lire, celle-ci est très bien écrit !
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Kiria
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyLun 28 Avr - 20:45

oh my god !!!

mais qu'elle est bien cette fic !!!

la suite, la suite !!!
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Cilou
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyVen 9 Jan - 20:40

Bon ça y est je deviens accro!!!
L'histoire est super bien écrite mais où est la suite?!!!! Vu que la fic n'a pas été mise à jour depuis un moment tu as continué la traduction?
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Magie
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MessageSujet: Mise à jour   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyLun 26 Jan - 17:18

Ses rêves furent remplis par Michael, de chuchotements rauques et de douces caresses. Plongée dans un profond sommeil, Maria sourit.

Michael grinça des dents et prit quelques bouffées d’air frais pour se relaxer. Vérifiant une dernière fois que tout était en ordre dans son loft, il se fustigea tout haut contre sa conduite de lourdaud. « Calme-toi, Guerin. Ce n’est pas comme si la reine mère allait débarquer. »

Tout semblait en ordre. Les coussins de son canapé étaient bien droits et il n’y avait aucune trainée de peinture sur la porte de son réfrigérateur. Il ne pouvait pas faire grand-chose pour les carreaux de sa cuisine ; il avait remarqué quelques jours auparavant qu’ils étaient sales et il n’y avait pas beaucoup réfléchi depuis, notant mentalement de demander à Max ou Isabel de s’en occuper. Si seulement ses pouvoirs étaient plus affinés… Mais après vingt-quatre ans de vie sur Terre, Michael avait eu le temps de s’habituer et d’accepter ces faits : il avait dû accepté l’idée qu’il ne pouvait pas contrôler ses pouvoirs de la même façon que ce frère et cette sœur.

Maria Deluca devra accepter l’état de sa cuisine.

Il avait débarrassé la plateforme qui lui servait de lieu de travail, laissant seulement un banc en bois recouvert d’un drap blanc. Une légère lumière à travers les pales du ventilateur suspendu au plafond.

Le bourdonnement de la sonnerie de la porte d’entrée. « Remets-toi », grogna-t-il, essuyant ses paumes sur son jean. Il traversa la cuisine et entrouvrit la porte.

Maria se tenait là, tendue. Elle portait un jean délavé et un petit haut rose. Les trois boutons du haut étaient défaits et Michael entraperçut un bout de tee-shirt blanc, comme elle serrait contre elle un sachet blanc. « Tenez », dit-elle, « j’ai apporté des petits pains au lait. »

Il se recula pour lui permettre d’entrer. « Merci », dit-il en prenant le sachet et en essayant d’avoir l’air ravi. Il détestait les petits pains au lait.

- « Pas de panique, Guerin. Il y a aussi des beignets là-dedans. » Elle pénétra lentement dans la cuisine et dans la pièce qui servait de salle de séjour. « Bel endroit », observa-t-elle. « C’est un petit peu effrayant, avec tout ce premier étage qui est complètement abandonné, mais ce n’est pas mal. Confortable. » Elle se tint contre le dos du canapé et sourit. « Alors… où commençons-nous ? »

Il sortit une assiette d’un placard. « Le premier n’est pas vide », l’informa-t-il. Il plaça les pains au lait d’un côté de l’assiette, et les beignets de l’autre. « C’est à moi. »

- « Vous possédez tout le building ? »

- « Vous avez l’air choquée », dit-il, l’irritation l’envahissant. Quoi, elle croyait qu’il n’était pas assez bien, pas assez riche pour posséder son propre chez soi ? Ces dernières années, il avait réussi à gagner pas mal d’argent avec ses peintures. « C’est si difficile à croire ? »

Elle eut la bonne grâce d’avoir l’air honteuse. « Ce n’est pas ce que je voulais dire. Ca a l’air d’être une telle perte d’espace, vous savez ? Pourquoi posséder tellement d’espace si vous ne l’utilisez pas ? »

- « Qui a dit que je ne l’utilise pas ? » il était toujours piqué au vif par son sous-entendu qu’il était un artiste affamé. Il n’avait pas crevé de faim depuis très longtemps.

Maria leva les mains en signe d’appaisement. « Okay, Guerin, je suis désolée. Laissez-moi vous dire que je ne voulais rien dire par là, d’accord ? »

Il regarda le sol. Il se conduisait comme un idiot, lui sautant à la gorge à propos de quelques commentaires innocents. « Non, c’est moi qui suis désolé, » dit-il, puis indiqua l’assiette dans sa main. « Beignet ? »

Elle eut un léger sourire. « En fait, j’ai déjà mangé. Alors, on s’y colle ? »

*****

- « Je te l’ai dit, Maria… à propos, je peux te tutoyer ? Tu dois te tenir immobile. Tu ne peux pas continuer à remuer comme ça. »

- « Mais je n’ai pas bougé », protesta-t-elle. Devant le regard incrédule de Michael, elle insista. « Je n’ai pas bougé. »

Michael avait tenté de capturer la lumière et la pose dont il avait besoin pour les esquisses préliminaires, mais Maria refusait de coopérer. C’était comme si son corps débordait d’une nerveuse énergie. Elle ne pouvait pas rester tranquille. Elle n’arrêtait pas de jeter des coups d’œil autour d’elle, puis ramenait sa tête dans une pose différente que celle qu’il lui avait indiqué de prendre.

Il avait bien essayé de la faire poser en suivant ses instructions ; en fait, il avait essayé de ne pas la toucher. Ca n’allait pas pouvoir durer bien longtemps. Il soupira et s’approcha de la plate-forme.

- « Ecoute, Maria », commença-t-il. « Tiens ta tête comme ceci ». Il lui prit le menton avec une main, plaçant l’autre sur sa nuque. Sa peau était chaude et douce. « Maintenant, qu’est-ce que tu vois ? »

Maria ouvrit la bouche, mais son cerveau avait décidé de se mettre en grève. Les doigts de Michael étaient forts et rugueux, mais son touché était incroyablement doux. Elle pouvait sentir la chaleur envahir son visage, et maudit silencieusement sa peau pâle. Finalement, elle réussit à s’exprimer. « Qu’est-ce que tu veux dire, qu’est-ce que je vois ? »

Elle pouvait apercevoir son sourire du coin de l’œil. « Regarde droit devant et trouve un object fixe. Alors ? »

- « Oh ». Fantastique, maintenant, il allait croire qu’elle n’était pas très brillante. « Heu, il y a une affiche sur ce mur. »

- « D’accord ». Michael pouvait voir que son visage rosissait. Il se divertit avec la pensée que peut-être, ses mains sur sa peau l’affectaient, puis il se força à revenir à la réalité. « Maintenant, regarde ce poster. Si tu t’aperçois que tu ne le vois plus, tu y reviens, d’accord ? Je dois voir quel type de lumière et d’ombres je devrais travailler. »

Satisfait de voir qu’elle était en position correcte pendant au moins une minute, Michael s’assit dans une chaise près de la plate-forme et commença les esquisses. Un moment plus tard, Maria soupira.

- « Est-ce qu’on peut écouter de la musique ? »

Michael soupira, fermant les yeux. « Maria, tu n’es pas supposée bouger. Et cela implique parler, aussi ».

Ses yeux s’ouvrirent tout grands et elle émit un petit son, ou plus précisément, un croisement entre un couinement et un gémissement. « Alors, parle-moi. Parle-moi de toi. Dis quelque chose », supplia-t-elle. C’est trop tranquille ici. »


- « J’aime le calme ». Sur le papier, son crayon dessina le contour d’une joue, avant d’esquisser la courbe de son cou.

- « Tout ça me rend dingue », maugréa-t-elle.

- « TU me rends dingue », l’éclaira-t-il.

Maria ragea. Elle savait qu’elle avait l’air exigante et gémissante, mais elle ne pouvait pas lui dire pourquoi elle avait besoin de bruit. Ca l’aiderait à ne plus penser à lui, et c’était quelque chose dont elle avait désespérement besoin.

De sa vision périphérique, elle pouvait toujours le voir, et il l’examinait de très près, si intensément… Comme si elle était la seule personne au monde. Elle se dit qu’il ne faisait que son travail, étudiant ses traits afin qu’il puisse les transposer sur le papier, mais ça ne marchait pas. Elle pouvait sentir sa peau commencer à frémir sous son examen poussé.

Elle respira bruyamment.

Michael referma d’un coup sec son carnet d’esquisses et le posa sur la table à café qui se trouvait à côté de sa chaise et se leva. Maria sursauta devant son mouvement brusque. « Qu’est-ce que tu fais ? »

- « Viens », lui ordonna-t-il, en posant un pied sur la plate-forme et en lui tendant la main. « Allons-y ».

- « Tu me jettes dehors ? » Maria ne savait pas pourquoi, mais cette éventualité l’ennuyait. Elle n’avait pas eu l’intention d’être si difficile.

- « Non », dit-il. « Nous allons faire du shopping. »

Elle commençait à se lever pour attraper sa main, mais se gela sur place en entendant sa dernière déclaration. « Du shopping ? »

Il serra les lèvres et haussa les épaules. « Ouais, du shopping ».

Maria croisa les bras sur sa poitrine et rit. « Tu sais, tu devrais te trouver un passe-temps plus masculin, parce que les gens vont penser que… »

Il enveloppa sa main dans la sienne, envoyant des picotements le long de son bras. « Allez, viens. Je connais l’endroit parfait. »

Comme il la tirait vers lui en direction de la porte, Maria sourit légèrement. « D’accord, mais je t’avertis tout de suite… ne pense même pas à me tresser les cheveux ou à essayer d’emprunter une de mes chemises, Guerin. »

- « La ferme, Deluca ».

Maria contempla le profil de Michael comme il manoeuvrait habilement sa voiture dernier modèle dans le trafic encombré.

- « Est-ce que tu vas me dire où nous allons ? » demanda-t-elle sur le ton de la conversation.

- « Non », il appuya sur la pédale de frein à l’approche d’un feu rouge.

Elle serra les mâchoires. « Tu es le type le plus énervant, le plus exaspérant que j’ai jamais… »

Michael se tourna vers elle et pressa soudainement son doigt sur ses lèvres. « Idem. » Il retira sa main brusquement alors que Maria poussait un hurlement d’outrage.

Tenant ses mains serrées sur le volant afin que Maria ne le voie pas trembler, Michael se maudit intérieurement. Il ne savait pas pourquoi il n’arrêtait pas de la toucher alors qu’il savait qu’il ne le devrait pas. Elle s’était tenue là, tempêtant contre lui, et son regard était tombé sur ses lèvres pleines. L’impulsion l’avait submergé et il avait simplement réagi.

Il devait arrêter ça.

Maria tomba silencieuse, gigotant légèrement dans son fauteuil et regardant par la fenêtre. Elle se contenta de marmonner dans sa barbe des remarques désobligeantes à propos de Michael. Elle le regarda comme il prenait la rue centrale et se dirigeait vers le nord-est. « Où allons-nous… » ?

- « Nous y sommes », l’interrompit-il, en se garant dans un parking.

Sans un mot, Maria détacha sa ceinture et sortit de la voiture. Après être restée un moment à contempler le bâtiment en face d’elle, elle se tourna vers Michael : « As-tu perdu la tête ? Je veux dire, es-tu devenu complètement barge ? »

- « Probablement », dit-il, semblant être d’accord avec elle. « Allez, viens, tu vas adorer cet endroit ».

- « Je n’arrive pas à croire que je vais faire les boutiques d’antiquité avec toi », dit Maria en secouant la tête et en ronchonnant doucement.

*****
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyMar 27 Jan - 16:56

merci de continuer cette fic maggie!! Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) Angel1
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MessageSujet: Post   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyMar 3 Fév - 17:01

Le marché des antiquaires réunissait une collection impressionnante de boutiques ou vendeurs indépendants, proposant aussi bien des articles vintage que des équipements du far-west. Une fois à l’intérieur du bâtiment, Michael se dirigea vers une boutique bien précise.

- « Bijoux antiques du Glorieux matin », lut Maria tout haut depuis le panneau situé au-dessus du magasin. « Est-ce qu’il y a une explication ou je dois rester dans le noir, là ? »

Michael soupira, roulant des yeux. « Ecoute », marmonna-t-il, se tournant pour lui faire face. « Si ça te rends heureuse, je vais te le dire. Nous recherchons quelque chose que tu puisses porter. Et avant que tu me demandes pourquoi, » il ajouta en levant la main « la réponse est juste ‘parce que’, d’accord ? Fais-moi confiance là-dessus. »

Une jeune femme se trouvait devant une vitrine et manipulait des articles. Après leur avoir offert son aide, elle retourna à ses tâches de rangement et de nettoyage des étalages. Michael parcourut les divers produits en vitrine, demandant à Maria son opinion à l’occasion.

- « Qu’est-ce que tu penses de ça ? » demanda-t-il en indiquant un collier de perles rouges crée par quelqu’un du nom de Haskell.

- « Joli », mais Maria retint sa respiration en voyant le prix sur l’étiquette. «Mais pas assez joli pour valoir 250 dollars. »

- « D’accord, et que penses-tu de ce truc en forme de couronne ? »

- « Ca s’appelle une tiare, et je refuse d’en porter une. Spécialement une qui coûte 400 dollars. »

- « Tu rends tout ceci incroyablement stimulant, Deluca », Michael la regarda un moment, puis scanna rapidement les vitrines, essayant de trouver quel style lui conviendrait le mieux. Puis il trouva ce qu’il cherchait.

Il appela la vendeuse. « Nous aimerions voir cette pièce, s’il vous plaît. » demanda-t-il, pointant le doigt en direction d’un collier avec un pendantif en émail bordeaux.

La vendeuse le sortit de la vitrine et le posa sur un tissu de velours noir. « Ceci est un bijou tchécoslovaque, datant environ de 1925. L’émail est un peu endommagé ici », les informa-t-elle en désignant la partie en question « mais c’est virtuellement impossible à moins de l’examiner en détail. »

- « Puis-je ? » demanda Michael.

- « Bien sûr, Monsieur », sourit la vendeuse.

Michael déboutonna la chemise de Maria, la faisant glisser de ses épaules et exposant sa peau pâle. Il s’autorisa un moment de fantasme ou il faisait plus que cela, mais se débattit et remit de l’ordre dans ses pensées. Il était dangereux de rêver à de telles choses. S’il ne faisait pas plus attention, il allait télégraphier ses intentions pornographiques à toute personne à 50 mètres à la ronde. Se giflant mentalement, il tint le collier devant la gorge de Maria.

- « Ca donne quoi ? » demanda-t-elle, un peu hésitante.

- « Est-ce que tu aimes ? » fut tout ce qu’il répondit.

Elle baissa les yeux pour admirer le bijou. Son design délicat, tout en filigrane, la ravissait. « Bien sûr que oui. C’est magnifique ».

Il le rendit à la vendeuse. « Enveloppez-le pour nous, s’il vous plaît. »

- « Michael ! »

Il eut l’air un peu amusé du ton choqué de Maria. « Est-ce que tu réalises, Maria, que tu viens de m’appeler par mon prénom pour la première fois ? »

- « N’essaie pas de changer de sujet, » le réprimanda-t-elle. « Ce collier vaut plus de 200 dollars. Maintenant, je ne sais pas pour toi, mais je ne suis pas préparée à dépenser autant d’argent pour un collier, aussi beau soit-il. »

- « Tu as raison ».

- « Hein ? » Elle ne s’attendait pas à ce qu’il abandonne si facilement. Ca ne lui ressemblait pas.

Son sourire était rusé et un peu facétieux. « Tu ne sais pas pour moi, et JE suis prêt à dépenser autant d’argent pour un collier. »

Michael referma la porte d’entrée, plongé dans ses pensées. Maria n’avait pas dit un mot lors de leur voyage de retour depuis la boutique d’antiquité, et il commençait à s’inquiéter. Pourquoi était-elle en colère contre lui ? Etait-il allé trop loin en la taquinant, peut-être l’avait-il insultée sans le vouloir ? Il laissa tomber ses clés sur le comptoir et regarda la boite qu’il tenait dans sa main.
Maria n’était pas en colère ou insultée, elle était déconcertée. Elle n’était pas sûre de ce qui avait poussé Michael à réagir si impulsivement et à dépenser tellement d’argent pour un collier. Etait-il réellement si impétueux ? Elle devait bien l’admettre, elle ne le connaissait pas du tout. Peut-être que ce genre de comportement était habituel chez lui, de gaspiller autant d’argent juste pour son art.

- « Prête à l’essayer ? » demanda-t-il. Sa voix était traitereusement proche, et elle se retourna pour le voir tout près d’elle.

- « Je crois ». Elle essaya d’apparaître nonchalante, lui tendant la main pour prendre le bijou.

Il secoua la tête : « Tourne-toi et relève tes cheveux. »

Sa voix était basse, rauque, et elle fit ce qu’il demandait. Il drapa la chaine autour de son cou. Il se tenait penché vers elle, se débattant avec le fermoir délicat, et sa respiration était chaude sur sa nuque.

Maria frissonna.

- « Froid ? » demanda-t-il doucement, baissant ses mains vers ses épaules. Il pouvait sentir la chalrut de sa peau à travers le fin vêtement rose qu’elle portait. Michael ressentit une bouffée de fierté masculine lorsqu’il réalisa que ses frissons étaient en réaction à sa proximité, sa caresse. Soudainement, le besoin de l’embrasser le frappa, envahissant son corps en vagues incontrôlables.

Elle pouvait sentir ses mains se crisper sur ses épaules. Elle devrait partir, ou bien reculer, ou tout du moins, dire une blague pour détendre l’atmosphère. Mais son corps avait d’autres idées. Elle se sentait agitée et nerveuse, et il serait si simple de juste… sa tête bascula en arrière et légèrement sur le côté.

La respiration de Michael devint laborieuse comme la tête de Maria retomba vers lui, exposant la courbe de son cou. Ce serait si facile de se pencher, de serrer son corps contre le sien, de presser sa bouche sur sa peau.

En entendant sa respiration difficile, l’agitation à l’intérieur de Maria s’intensifia. « Michael », chuchota-t-elle, se retournant entre ses bras pour lui faire face. Ses yeux étaient sombres et illisibles, et elle leva la main pour lui caresser le visage.

Il l’attrapa avant qu’elle ne puisse le toucher, abaissant sa main lentement. « Tu ferais mieux d’y aller », dit-il simplement.

Surprise, Maria eut un mouvement de recul. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle avait mal interprété ses intentions. « Tu… tu as raison », approuva-t-elle. « J’ai un rendez-vous. » Puis elle récupéra son sac et le prit en bandoulière.

- « Moi aussi ». Ca le tuait de voir son regard blessé. « Hé, pour la prochaine fois… »

- « Oui ? » demanda-t-elle sans le fixer.

- « Porte quelque chose de plus court ».

Le mal-être dans son estomac disparut pour être remplacé par l’indignation. « Qu’est-ce que tu viens de dire ? »

Michael cacha ses mains dans ses poches et sourit. « La chaine est un peu trop longue », dit-il. « Le pendantif tombe assez bas, alors si tu ne veux pas qu’une partie du collier soit obscurçi par ton encolure, tu devras porter quelque chose de plus court. »

Elle savait qu’il avait initialement formulé sa phrase de la façon à obtenir une réaction de sa part. Maria ne pouvait croire que cet homme réussisse à avoir le dernier mot à chaque conversation. Et bien, pas dans ce cas. Elle leva la main vers le fermoir, le déboutonna et replaça le collier dans son écrin. « Dans ce cas, Guerin », murmura-t-elle, sa voix basse et rauque, « peut-être que je ne porterai rien du tout la prochaine fois. »

Elle sourit, savourant le regard abasourdi qu’il arborait. Elle le savourait toujours alors qu’elle se dirigeait vers la porte.

*****

Isabel Evans Whitman faillit lâcher son téléphone. Elle n’avait jamais halluciné auparavant, mais elle supposait qu’il y avait une première fois pour tout. « Est-ce que tu as dit ce que je crois que tu as dit, Liz ? »

- « Mmmhh. C’est elle qui l’a appelé. D’après Max, elle a posé pour Michael aujourd’hui et elle est censée revenir demain. » Alors qu’elle prononçait ces paroles, elle-même avait du mal à y croire.

- « Qui aurait pu le deviner », s’émerveilla Isabel. « L’approche psychotique et farfelue de Michael a vraiment fonctionné. »

Liz remua son thé et sourit. « Je l’ai appelée et invitée à déjeuner demain. »

- « Essaie de découvrir si elle est dingue », ordonna Isabel.

- « Isabel ! »

- « Ne crie pas », contre-attaqua Isabel en éloignant le téléphone de son oreille. « Il doit bien y avoir une raison pour laquelle elle a accepté de travailler avec Michael après sa performance du week-end dernier. Peut-être qu’elle est folle », raisonna-t-elle.

- « Ca expliquerait tout », accorda Liz, puis elle se mordit la lèvre. « Mais elle avait l’air okay. » Puis Liz sourit largement. « A propos, Isabel, tu n’utilises pas de termes hautement technique tel que ‘dingue’, quand tu travailles ? »

Elle pouvait presque voir Isabel rouler des yeux d’exaspération.
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MessageSujet: MAJ   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyLun 16 Fév - 22:05

Audrey fit un signe de la tête et sourit. « Maria, je jure… »

- « Quoi ? » Maria continua à écraser des biscuits salés au-dessus d’une casserole. « Quoi ? alors quoi ? »

Sa sœur posa son menton sur sa main et la regarda. « Tu es dingue de ce type, cet artiste, pas vrai ? »

Maria laissa échapper un biscuit. En relatant tous les détails de sa séance de pose avec Michael, elle avait omis de raconter certains faits incriminants… comme le fait qu’elle se soit pratiquement jetée à son cou. « Qu’est-ce qui te fait dire ça ? »

Les lèvres d’Audrey frémirent de rire. « Parce que tu te tiens là, en train de râler à quel point ce type est égoîste et lunatique. »

- « Oh, oui, je vois. Si je râle, c’est que je suis folle de lui », Maria rétorqua, le sarcasme jaillissant de chaque mot.

- « Ce ne sont pas les paroles que tu dis, Ria. C’est la façon dont tes yeux brillent à chaque fois que tu penses à lui. C’est écrit sur ton visage et sur ton sourire idiot. »

Maria regarda sa sœur. « Tu t’amuses bien, là ? »

Audrey se mit à rire gaiement. « Oui, énormément. » Elle se pencha et vola une carotte. « La question est, si tu es si folle de ce type, pourquoi est-que tu ne fais pas quelque chose à ce sujet ? »

- « Et tu suggères quoi ? »

Machouillant sa carotte, Audrey haussa les épaules. « Tu pourrais avoir une aventure avec lui. Une liaison torride qui durerait tout l’été. Utilise-le pour satisfaire tes instincts basiques, et puis… » Audrey agita la main dans les airs : « Débarrasse-toi de lui. »

Maria fit un bruit sec avec sa langue. « Oh c’est très mature, Audrey. » Elle plaça la casserole dans le four et sélectionna la température du thermostat.

- « Il est le type parfait avec qui avoir avoir une liaison après une déception sentimentale. Il est superbe, libre, et il a l’air drôle. Je crois qu’il serait plus qu’heureux de t’aider à traverser cette mauvaise passe. »

Maria reposa violemment le bol de salade sur la table. « Audrey, on parle de sexe, là, pas d’une partie de tennis, d’accord ? C’est un peu plus compliqué que tu le penses ».

Sa sœur soupira profondément. « Ecoute, Ria, ce que je dis a un sens. Après un type ennuyeux comme Stephen, tu as besoin de t’amuser. Tu sais, bouge-toi, essaie quelque chose de nouveau. Vous êtes tous les deux des adultes, non ? »

Maria savait que c’était sa libido qui parlait, mais les paroles d’Audrey commençaient à sembler raisonnables. « Tu ne penses pas que… eh bien, que c’est une chose moche à faire ? »

- « Non, ça ne l’est pas. Ria, aussi longtemps que vous savez tous les deux ce que vous faîtes. » Répondit Audrey avec honnêteté. « Je crois que ce n’est mal que si vous vous mentez. »

Maria se mordit la lèvre, pensive. « Et tu crois que… qu’il sera d’accord ? »

- « Ria, il n’y a pas beaucoup de gars sur cette planète qui seraient contre sauter sur la chance d’avoir une liaison sans attaches avec une belle femme. »

Acquiesçant de la tête, Maria dit : « Tu as raison, Audrey. Je suis une adulte et lui aussi et si nous voulons… faire des choses, alors… pourquoi s’en priver ? »

- « Tout à fait. Va le trouver et dis-lui ce que tu veux. »

*****

Maria changea de position sur le banc recouvert d’un drap, mais fit attention à rester proche de sa position originelle. La dernière chose qu’elle voulait était d’énerver Michael. Pour l’instant, elle avait battu son record personnel : elle n’avait pas bougé ou remué (enfin, pas vraiment), depuis une demi-heure. Elle était assez fière d’elle, même si ça la rendait complètement dingue.

Audrey avait insisté pour lui choisir sa garde-robe pour cette session de pose. Repensant à la suggestion de Michael de porter quelque chose de plus court, Audrey avait émergé du placard de Maria avec une légère robe d’été, avec de fines bretelles et qui moulait le corps. Des chaussures à talon complétaient l’ensemble. Après que Maria se soit habillée, Audrey avait déclaré que Michael était « touché, coulé. »

Maria fronça des sourcils. Depuis sa position, il semblait toujours flotter.

Michael leva les yeux de son carnet à dessin et vit que les sourcils de Maria ref létaient son humeur. Rapidement, son expression disparut et il le dessina de mémoire dans un coin de la feuille sur laquelle il travaillait. C’était la Maria qu’il voulait capturer, toutes ses émotions le fascinait.

Pour dire la vérité, il était un peu déçu. Elle n’était pas elle-même, aujourd’hui. Depuis qu’elle avait pénétré dans son loft, portant ce miniscule bout de tissu, il attendait qu’elle le harcèle, à commencer une volée d’insultes qu’il aurait rendu avec bonheur.

Mais elle ne l’avait pas fait. Elle s’était assise comme il le lui avait indiqué, positionnant sa tête comme il le voulait, et ne disait rien. Même lorsqu’il lui avait lancé des remarques enflammées, ou essayé de la cajoler pour obtenir une réaction de colère, elle n’avait fait que sourire légèrement ou l’avait ignoré.

Quelque chose n’allait pas avec elle.

Il regarda sa montre, étouffant un baillement. C’était bientôt la fin de l’après-midi, et il n’arrivait à rien de bon ; autant tout arrêter pour aujourd’hui. « Okay, Maria, je crois que ce sera tout pour aujourd’hui. Quand peux-tu revenir ? »

Maria cligna lentement des yeux. Ca ne faisait pas partie du plan. Où était la chaleur, la passion qu’il exudait auparavant ? Maintenant, il avait juste l’air… et bien, il avait l’air de s’ennuyer. Et maintenant, il mettait fin à leur session d’aujourd’hui. Maria se réconforta avec le fait qu’au moins, il lui avait demandé de revenir. Elle se leva. « Heu, je ne peux pas demain, mais… jeudi ? »

Il sourit, mais ce sourire n’atteignit pas ses yeux. « Bien ».

Elle se battit pour conserver son calme, et se balança nerveusement d’un pied sur l’autre. « Heu, en fait Michael… il y a quelque chose que je voulais te demander. »

- « Demande toujours ». Peut-être qu’il avait eu tort à propos du feu intérieur de Maria, son énergie. Il avait pensé qu’il avait enfin trouvé la seule femme qui pouvait lui tenir tête. Peut-être qu’il souhaitait tellement qu’elle le soit, qu’il s’était imaginé qu’elle l’était. Mais aujourd’hui, elle était complètement sans vie.

- « Je, heu… », quoique ça puisse être, elle était nerveuse. « Je me demandais juste si… »

Maria s’arrêta brusquement de parler comme elle réalisait que bégayer la question qu’elle souhaitait poser n’était probablement pas la meilleure façon de s’y prendre.

- « Qu’est-ce qu’il y a ? »

Son cerveau travailla rapidement pour improviser. « Heu, est-ce que tu veux que je vienne plus tôt, jeudi ? »

Une fois encore, Michael ressentit une pointe de déception. « Non, dix heures, comme d’habitude. Trop tôt et mon cerveau ne fonctionne pas encore, tu sais. »

- « Oui, je connais ce sentiment », marmonna Maria sous sa barbe, grimaçant. « Et bien », dit-elle en souriant bravement. « Je vais aller déjeuner avec Liz. Je lui dirai bonjour de ta part. »

- « Oui, ce serait bien. »
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MessageSujet: mise à jour   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyVen 6 Mar - 21:30

Maria rentra chez elle complètement épuisée, ce soir-là. Son déjeuner avec Liz avait tourné en une après-midi de discussion, et de shopping. Elle avait l’impression qu’elle avait toujours connu Liz, et Liz avait exprimé un sentiment similaire.

Elles avaient découvert qu’elles avaient quelques points communs, ainsi qu’un passé en commun. Il se trouvait que Liz était originaire de Roswell, ainsi que Michael et les autres. Maria était née à Roswell, mais ses parents avaient déménagé pour Albuquerque alors qu’elle n’avait que deux ans. Elle sourit, se demandant à quel point sa vie aurait été différente si elle avait grandi à Roswell, avec Liz et ses amis.

Maria laissa tomber près de la porte les sacs contenant les courses qu’elle avait faites, se pencha et détacha les brides de ses sandales. Donnant un coup de pied et les expédiant à l’autre bout de la pièce avec un soupir de soulagement, elle se dirigea vers le living-room. Là, elle trouva une note d’Audrey près du téléphone. Elle était sortie avec de vieux amis et ne serait pas de retour avant tard dans la soirée. Si elle revenait. Maria sourit. « Paix et tranquillité », murmura-t-elle à haute voix.

Elle écouta son répondeur tout en caressant son chat. Il n’y en avait qu’un.

- « Hey, Maria, c’est Michael. Ecoute, à propos de jeudi… je dois annuler. J’ai un imprévu, quelque chose qui va me prendre du temps et de l’énergie, alors… », sa voix hésité. « Je te ferai savoir si nous pouvons continuer les séances de pose, d’accord ? »

Si. Pas quand, mais si.

Maria n’entendit pas la fin de la bande comme elle se rembobinait, elle entendait le même mot encore et encore et encore.

Si.

Elle s’était ridiculisée, réalisa-t-elle. Michael avait, par un moyen quelconque, avec son radar de mec, su ce qu’elle voulait, et apparemment avait trouvé l’idée risible, peut-être même répugnante.

- « Je me sens si stupide, Doogie », murmura-t-elle en reposant le chat par-terre pour aller se changer et mettre son pyjama.

Ce faisant, en chemin, les pieds de Maria l’emmenèrent loin de son armoire. La colère commença à monter en elle et elle tira une paire de jean et un tee-shirt de sa commode, et s’habilla. Comment osait-il l’appeler et, et… la renvoyer comme ça ? Il se prenait pour qui ? Qui lui avait donné le droit de se comporter de cette façon ?

Lorsqu’elle eut fini de s’habiller, Maria était si enragée qu’elle ne réfléchit même pas avant de prendre ses clés.

La première pensée de Michael lorsqu’il entendit le tambourinement sur sa porte d’entrée, fut que sa pizza était arrivée. Il oublia rapidement cette idée, il ne l’avait commandée que 5 minutes plus tôt, et Cardaggio n’avait jamais battu de record de rapidité, spécialement quand il pleuvait.

Il fut choqué lorsqu’il ouvrit la porte et que Maria, trempée jusqu’aux os, pénétrant comme un ouragan dans le loft. « C’est quoi, ton problème, Guerin ? » hurla-t-elle.

- « Heu, tu peux être plus précise ? »

- « C’était quoi le problème avec le message que tu as laissé sur mon ordinateur, hein ? C’est assez précis pour toi ? »

Elle avait l’air incroyable. Son pullover vert était trempé et avait fonçi à cause de la pluie, mais il allait bien avec ses yeux. Eux aussi s’étaient assombris, mais de colère. Elle crachait le feu, et Michael sentit sa fascination revenir… avec passion. C’était bien là la femme qu’il voulait, la furie qui lui hurlait dessus. Avant qu’il puisse s’en empêcher, un sourire se répandit sur son visage.

Elle avait l’air d’être sur le point d’exploser. « Tu trouves ça drôle ? Oh, tu es un homme mort, mon pote », bredouilla-t-elle, avant de se jeter sur lui, les points levés.

Elle était petite, mais incroyablement forte. Les coups qu’elle lui portait et qui atterrissaient sur sa poitrine lui faisaient mal. « Aie… Maria, arrête ». Il attrapa ses poignets, en combattant son rire. Il pouvait aimer cette femme, cette femme étrange et incompréhensible.

- « Arrête de te moquer de moi », hurla-t-elle, folle de colère.

Elle s’arrêta sans qu’il s’y attende et Michael réalisa qu’elle essayait frénétiquement de ne pas pleurer. « Hé, Maria », murmura-t-il, désespérée. « Qu’est-ce qu’il y a ? » il lui caressa doucement la joue.

Maria pleura en s’accrochant à sa chemise. « Tu… tu m’as congédiée, Michael », accusa-t-elle. « Juste comme ça, comme si… comme si tu te fichais pas mal si tu me revoyais ou pas. »

Il sentit son cœur se serrer. Il n’avait aucune idée qu’il détenait ce pouvoir sur elle. Ca ne lui était pas venu à l’esprit que ses mots ou ses pensées pouvaient lui faire mal. « Je suis désolé, Maria. Je suis désolé, bébé. Je ne le pensais pas. »

Lentement, ses sanglots se transformèrent en reniflement et elle recula raidement. « Je suis désolée. Je ne voulais pas t’ennuyer. »

- « Tu ne m’ennuies pas. » la rassura-t-il en lui caressant le dos.

- « Si c’est toi qui le dis », répondit-elle, son incrédulité évidente. « Quand je pense », rit-elle, « J’allais en fait te demander aujourd’hui de coucher avec moi. Dieu, quelle imbécile ! »

Michael s’immobilisa. « Tu allais faire quoi ? »

Maria secoua la tête avec regret. « Je sais, stupide, hein ? Mais je pensais que… »

- « Tu devrais rentrer chez toi », l’interrompit-il.

- « Que diable… ? » Maria n’arrivait pas à croire qu’il la fichait dehors encore une fois. « Mais c’est quoi ton problème ? » le challengea-t-elle, énervée. « Chaud ou froid, Michael ? Choisis une température. »

Il la regarda avec incrédulité et elle lui rendit son regard sans broncher. « C’est ça, Guerin. Il est temps de choisir ton camp. Est-ce que tu vas enfin me dire ce qui ne va pas chez toi ? »

- « Rentre chez toi, Maria », répéta-t-il avec plus d’insistence. Il avait un étrange regard, celui d’un animal pris en cage. Dans sa fureur, Maria ne le remarqua même pas.

- « Je ne te comprends pas, Michael », cria-t-elle. « Tu as envie de moi, n’est-ce pas ? Si j’ai tort, alors dis-le moi, mais je ne crois pas me tromper. Je peux le sentir à chaque fois que tu poses les yeux sur moi. Mais je sais aussi que tu hais ça. Tu le hais. Alors quoi ? Qu’est-ce qu’il y a de mal à être attiré par moi ? »

Il ne réagissait pas, comme un mur de pierre.

Maria sentit ses yeux se remplir de larmes une fois encore. « D’accord. », ses larmes coulant sur ses joues et elle les essuya rageusement. « Bon, je pense que je me suis suffisamment humiliée et dégradée pour la journée », marmonna-t-elle en repoussant ses cheveux mouillés et en se tournant vers la porte.

- « Ne pas t’avoir ».

Elle s’immobilisa, sa main reposant sur la poignée de la porte. « Quoi ? »

Elle pouvait entendre sa respiration difficile. « Le pire à propos de te vouloir, Maria, c’est de ne pas t’avoir. »

Lui faisant face, elle le regard au fond des yeux, essayant de déchiffrer son âme et réunit son courage. « As-tu l’impression que je ne me donnerai pas à toi, Michael ? »

Il ouvrit la bouche mais aucun mot n’en sortit.

- « Parce que je ne le ferai pas, » déclara-t-elle avec sérénité, revenant vers lui. « Jamais. »

Il regardait le plafond, et elle pouvait voir sa gorge se convulser.

- « Regarde-moi », demanda-t-elle doucement. « Michael, regarde-moi… »

Il lui obéit et son regard lui vola les paroles qu’elle allait prononcer. Elle vit se refléter en eux ce qu’elle ressentait, depuis le désir lancinant jusqu’à l’inexplicable tendresse et affection. Voir ses sentiments en lui multipliait l’urgence dans son corps, dans son cœur, et elle poussa un cri. A ce moment-là, elle sut qu’elle était amoureuse de lui, alors elle fit la seule chose sensée.

Elle le prit dans ses bras.

- « Maria », ses yeux croisant les siens avec le même désespoir, ses mains agrippant ses cheveux comme sa bouche descendait sur la sienne. Il n’y avait aucune timidité, aucune gentillesse, juste une explosion de désir. C’était la culmination de tout ce qui avait grandi entre eux depuis la nuit de leur rencontre, ou peut-être même avant.

Elle entoura frénétiquement son visage de ses mains, combattant pour le garder près d’elle autant qu’elle le pouvait comme sa langue jouait avec la sienne. Elle avait le vertige, se sentait la tête légère, mais elle ne voulait pas arrêter de l’embrasser. Elle ne voulait plus jamais briser ce précieux contact.

Il était en train de mourir, et il le savait, mais il ne pouvait s’arracher à Maria. Elle était parfaite, belle et il ignorait pourquoi il lui avait fallu si longtemps pour l’embrasser, pas quand il se ressentait tout ça.

Maria savait qu’elle avait un problème lorsqu’elle commença à entendre des bruits. « Michael », haleta-t-elle en détachant ses lèvres des siennes. « Des cloches, Michael. J’entends des cloches. »

Michael grogna, enfouissant son visage dans le creux de son cou. « C’est ce foutu livreur de pizza », lui dit-il en s’écartant d’elle. « J’ai complètement oublié que je l’avais commandée. »

Maria se mordit les lèvres. Elles étaient enflées et sensibles après les baisers enflammés qu’ils avaient partagés. « Je vais rentrer, alors ».

Elle s’attendait presque à ce que Michael montre son désaccord, mais il n’en fit rien. « Tu as raison. Heu, Maria ?

- « Oui ? » elle refusait d’avoir trop d’espoir.

- « Je pensais ce que je disaisj », lui dit-il calmement mais fermement. « Il y a trop de choses sur moi que tu ne sais pas, et je… je ne veux pas te blesser plus que je ne l’ai déjà fait. »

- « Retour à la case départ, alors ? », demanda-t-elle déçue.

Comme Michael était sur le point de répondre, la sonnette de la porte d’entrée retentit encore. « Je suis désolé, mais je dois aller ouvrir. Puis-je te voir demain ? »

Elle fit non de la tête. « Je suis occupée, demain, tu te rappelles ? »

- « Jeudi, alors ? »

Elle acquiesça, et il pressa un baiser sur sa tempe en essayant d’ignorer le désir qui le taraudait. « On s’en sortira, Maria. Je le promets. »
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Magie
Tess
Magie


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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) EmptyJeu 19 Mar - 16:20

Il n'y a pas l'air d'avoir grand monde ici alors si vous voulez, envoyez-moin un message privé et je vous enverrais la fin de cette fic en français ou les autres fics que j'avais traduite.
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MessageSujet: Re: Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09)   Souls divided, by Donna (mise à jour 06.03.09) Empty

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